Retour aux sources [PV Kyoya]

Le roi avait posé un doux regard sur la jeune femme l’écoutant avec attention, elle s’était un peu approchée avant de tenir des mots pas très joyeux peut on dire. Le souverain s’approcha alors, encore et encore jusqu’à être tout prés d’elle, là il posa avec douceur ses mains sur sa taille. Petite fée de l’hiver pourquoi pleures-tu ? Kaede n’ignorait pas la réalité, Kyoya s’était depuis toujours consacrer en première ligne à son royaume mais pourquoi ? Le savait-elle vraiment ? Personne ne le savait … personne ne doit le savoir. Mais il est vrai qu’aujourd’hui il était fiancée, il l’avait demandé en mariage croyais qu’elle le rendrait heureux alors qu’aujourd’hui la souffrance le rongeait à nouveau … où es-tu mon ange ? Le souverain passa alors le revers de sa main sur la joue rose de la belle faisant alors disparait cette trace de tristesse, cette petite perle lumineuse qui ruisselait sur une peau douce.

« Kaede … Une reine n’abandonne pas son royaume et encore moins son roi … regarde autour de toi, elle m’a abandonné, pas un mot, pas une lettre rien … du jour au lendemain elle avait disparu, je ne veux pas d’une femme comme ça … Je regrette aujourd’hui que cette servante soit tombée dans mes bras… »

L’ange sombre parlait d’une voie douce et claire mais on pouvait clairement y percevoir une certaine tristesse, oui il aimait Asa, son cœur de pierre s’était fendu pour lui laisser une place et aujourd’hui il le regrettait. Il n’aurait jamais du céder à cet amour …

« La neige est peut être éphémère mais elle revient toujours … je ne veux pas t’oublier … »

Dit-il en passant une main dans ses cheveux, ses longues mèches brunes, une cascade de couleur dans ce paysage blanc.

Kaede est certainement l’une des rares femmes de ce monde à avoir vu le cœur tendre du roi de Stonefolm. Doux et attentionné comme il pouvait être froid et mesquin, jouant sur beaucoup de tableau portant le bon masque pour le bon moment mais dans tout ça … qui était-il vraiment ? Certainement que même lui n’avait pas la réponse, on ne demande pas à un roi de savoir qui il est mais plutôt qu’il sache comment écraser l’ennemi, qu’il sache rendre la justice correctement parce que au fond avec toutes ses responsabilités, vivre était devenue facultatif …
L’ange noir se mit à sourire quand elle lui dit qu’il un seigneur bien mystérieux et par la suite sous une légère brise qui était venue les encercler elle reprit en lui expliquant que ça lui convenait qu’il ne souhaitait pas l’oublier.
La main de Kyoya qui avait effacé la larme cristalline de son visage glissa jusqu’à son menton afin de le redresser. Laissant le silence s’installer il ne répondit pas et se contenta de venir attraper ses lèvres pour l’embrasser prolongeant dés les départs ce geste de tendresse et d’affection. Il la tenait contre elle, sans trop la serrer pour autant. Terre d’hiver refroidie ce cœur qui s’enflamme …

« Tu sais, si on laissait en moi comme dans un livre ouvert, on m’aurait tué depuis longtemps … »

Dit-il en abandonnant ses lèvres, plongeant son regard dans le sien, il la regardait. Elle aussi belle que le rêve, plus douce que l’espérance, un petit bout de femme bénie par la nature.

« Alors raconte moi … Qu’es ce que tu as fais pendant tout ce temps où j’étais absent ? »

Des faces cachées ? Sous un sens Kyoya aimerait se montrer quotidiennement lui-même mais le peut-il ? Je pense, que serais le légendaire roi de Stonefolm avec un sourire pour illuminer sous visage ? Il est trop bien trop tard pour changer certainement choses maintenant, il faut apprendre à vivre avec … Néanmoins il ne se voyait pas comme un tyran, son propre père était même pire que lui c’était bien connue, mais il fallait savoir se faire respecter dans ce monde de loup et l’autorité et la fermeté était une très bonne arme, certainement la meilleure. Le monarque préféra alors ne pas revenir sur ce sujet, il était comme il est, il gouvernait comme on lui avait à le faire point.
Son sourire était d’une si belle douceur, une véritable illumination, Kaede reste et restera toujours une des plus belles fées de cette forêt, les terres d’Eldenia cachait de bien beau trésor, la jeune femme était l’un d’eux …

« Sauvageonne ce n’est pas un mot que j’utiliserais maintenant … Hm … un imprévu ? Mais qui ne semble pas te déplaire ? »

A son tour le seigneur lui offrit un sourire taquin en passant sa main dans ses longues mèches afin d’ôter les quelques flocons qui s’y étaient nichés. Avec délicatesse il la prit alors par les épaules, la neige tombait en abondance, couvrant le si beau jardin d’une fine couche blanche.

« Viens … »

Il la guida alors dans la citadelle elle-même, ouvrant sans peine la grande porte en bois massif. L’intérieur du grand bâtiment était aussi féérique que l’extérieur, des vitres colorés de mosaïques illustrant des grands moments de l’histoire de Stonefolm. Une douce chaleur prit les deux arrivants, ici chez lui il y entraina la belle. Tout était vide, hormis l’autel au fond, dans un soupir le monarque prit la parole …

« C’est ici que mes parents ce sont mariés, toutes les générations de roi on dit ‘oui ‘ ici … Chaque reine après son couronnement avait pour devoir d’entretenir ce lieux … Une tradition respectée jusqu’à que je désobéisse …»

Stonefolm cachait des merveilles c’est vrai … Des merveilles encore bien plus belle à une autre époque, un sentiment de culpabilité avait naquit dans le cœur meurtrie du souverain, pourquoi avait-il renvoyé cette femme chez elle … Une question qui l’avait longtemps torturé après la mort de la mère de Kyohei, qui serait-il aujourd’hui s’il avait obéit ?
S’adossant contre l’un des grands murs de la salle il observa la nymphe tourner sur elle-même, ses cheveux volaient autour d’elle pour l’englober avec grâce, qu’elle était belle …
Elle lui sonna de continuer à prendre soin d’un tel site, mais quand ? Comment … Kaede se rendait-elle compte que ce n’était pas son rôle, il n’avait pas le temps pour de si petit détail, des papiers bien plus important l’attendait sur son bureau et à cette simple idée l’ange soupira.

« Kaede … ce n’est pas à moi de prendre soin d’un tel espace … »

Il parlait avec un timbre de voix nostalgique fixant les diverses fresques quand la belle s’approcha de lui, il pencha sa tête vers elle pour l’écouter lui susurrer des mots à l’oreille. Il se mit à sourire la gardant contre lui prenant appuie contre les pierres dans son dos.

« Je ne veux pas l’imaginer, je voudrais le voir vraiment … Un jour peut être … »

La tenant au niveau de sa taille, il déposa un doux baiser sur son front avant qu’elle ne se détache et aille s’assoir sur une marche avec un air rêveur. L’ange sombre ce contenta alors de l’observer pendant plusieurs minutes, n’étant pas vraiment un adepte des rêveries il refusa de s’y abandonner.

« Pourquoi tu n’en prendrais pas toi-même soin ? »

Ses iris suivaient les mouvements de la jeune femme, ses oreilles écoutaient sa voie mélodieuse, chaque secondes, chaque minute il les appréciait. Elle se sentait donc quelqu’un de banale, de normal peut on aussi dire, une personne qui ne mérite pas qu’on lui porte une attention particulière, vraiment ? Kyoya n’était pas d’accord avec ses propos.

« Tu sais Kaede, tu es quelqu’un d’important pour moi et avoir de l’importance aux yeux d’un roi te rend particulière. Si je voulais en l’espace d’une signature tu deviendrais la dame la plus riche de mon royaume, si je le voulais je pourrais te rendre importante au yeux du monde … »

En disant ça le souverain s’était avancé dans la grande salle, elle perchait au niveau de l’hôtel donc en hauteur par rapport à son amant, une position qu’il accepta sans rien dire. En temps normal il n’était pas question que quelqu’un soit plus en hauteur que lui, une simple question de dominance mais aussi d’étique. Il reprit alors d’une voie assez douce et posée.

« Mais au fond je doute que ça soit que tu cherches … Tu ne serais plus là même … »

Il s’avança encore plus vers elle, montant les quelques marches qui les séparait. Toujours en douceur il lui prit les mains, posant son regard sur ses mèches en cascades illuminé par les quelques rayons de soleil de la pièce.

« Asa n’est jamais venu ici, elle ne sait même pas que ce site existe très certainement. Je veux le revoir parce que il a toujours fait partie de ma vie jusqu’au décès de ma mère … ma sœur cadette en a prit soin avant son mariage et quand j’étais chez elle, on en a parlé … »

Le timbre de voie de l’ange redevenait nostalgique. Lentement il glissa ses mains sur la taille de la nymphe, ouvrant ses ailes. Le couple s’éleva avec grâce, montant en flèche vers le dôme de la grande citadelle, il vira à droite, la déposant dans une sorte de cachette, un plafond caché. C’était une petite pièce faite d’un simple planché en bois, un bureau était au fond, pas mal de papier, une porte également siégeait à leur gauche. Tout restait luxurieux néanmoins, le tapis sur le sol, le canapé en velours sur la droite, les gravures sur les murs.

« Même mes loups n’ont jamais pu monter ici … »

Elle était là face à un roc de glace qui refusait encore de se briser. Il savait qu’elle ne demandait qu’une petite faille, elle ne voulait pas beaucoup mais peu et lui pourtant avait peur. C’est étrange à dire mais la plus grande crainte de cet homme est d’avoir des sentiments. Aimer, chérir … Il l’avait fait une fois et on lui avait tout volé, un monde parfait qui s‘était écroulé sous un nom et là … Elle est douce, elle belle, trop belle certainement, combien de fois l’avait-il pensé, trop certainement, une fée de la nature qu’il aurait aimé garder jalousement pour lui, mais comme tout papillon Kaede finira elle aussi par s’envoler …
Sa main glissa sur ses cheveux au fil de ses mots. Elle était contre lui, son cœur battait à l’unisson du sien, le silence couvert par sa voie mélodieuse, son regard dans le sien certainement là ou elle pouvait lire une belle douceur. Kyoya le savait qu’elle ne voulait n’y argent, n’y titre peut être que c’était ça qui était différent ? Elle était ce que lui sans sa couronne aurait certainement été. Un homme vivant pour la nature, pour ses loups … Mais le destin ne nous laisse pas toujours choisir et quoi qu’elle dise il reste un homme d’état, un homme politique, un homme public, un roi …
Sans répondre il se laissa guider, s’installant prés d’elle.
Ses derniers mots firent bondir le cœur du souverain, c’était touchant mais tellement impossible. Depuis longtemps l’ange avait stoppé d’espérer en un pansement, il n’en n’avait jamais vraiment trouvé, ayant que rarement et pendant peut de temps une paix intérieur qui l’apaisait.
Toujours avec douceur il glissa une de ses mains sur taille l’autre caressant son cou jusqu’à sa nuque, répondant à son baiser pendant un instant. Les yeux clos, il quitta ses lèvres un instant venant lui murmurer :

« Si tu y parvenais … Tu serais magicienne … »

Son murmure parcouru sa peau dans un souffle chaud et délicat, avant de laisser le silence reprendre ses droits. Guidant alors ses lèvres vers le bas de son oreille, y déposant un baiser. Un baiser qui rapidement se mit au pluriel glissant dans son cou.

L’ange sombre dévorant sans pudeur le cou de Kaede, jouant en douceur avec sa peau. Il la sentait de plus en plus désireuse, elle alla jusqu’à lui réclamer des baisers. Sans se poser trop question ses lèvres migrèrent vers la fin de son cou tendit que sa main commença à la déshabiller. Il restait quoi qu’il fasse doux et délicat. On ne va pas le cacher mais le monarque savait s’y faire avec les femmes, il savait pertinemment qu’elle aimait et appréciait qu’on prenne soin d’elle, la délicatesse, des doigts de velours simplement.
Le tissu dévalait les corps de la jeune offrant au roi le plaisir du regard rapidement remplacer par le toucher. Petit à petit il prenait possession d’elle, si son cœur lui appartenait déjà, il était temps que son corps lui aussi sois à elle. Prenant soin de ne pas la brusquer pour autant, doucement mais surement après tout.
Kaede était certainement même sans aucun doute la seule femme avec qui il avait pris autant de temps avant d’explorer le terrain du monde charnel, elle était la première qu’il avait autant respectée. Dans ses caresses, dans ses baisers il la cherchait, voulant faire naitre en elle la flamme du désire, restant encore sage pour l’instant, attendant qu’elle prenne confiance, qu’elle s’offre totalement à lui.

Les mains du souverain voyageaient de plus en plus sur le corps de sa belle. Si elle était novice, lui on pouvait le considérer comme expert, il savait exactement comment faire, il était même capable de prétendre à anticiper les mouvements de la jeune femme. Elle ne résistait, ne s’opposait à rien, chacune de ses caresses étaient finement rendu, sentant encore néanmoins ses mains timides et innocentes, il ne lui en voudrait pas de toute façon.
L’ange avait complètement dévêtue son amante et ce fut son tour, soigneusement elle avait déboutonné les boutons de sa chemise allant jusqu’à le déshabiller totalement. La peau de Kyoya devenait de plus en plus brulante, rentrant dans un jeu où la température ne faisait que d’augmenter. Il posa une de ses mains dans son dos et avec légèreté il l’allongea contre le velours caressant son corps encore et encore. Pendant quelques instants il la regarda dans les yeux, un instant pour se perdre dans les perles d’une magnifique douceur. Elle l’aimait ce roi et ça se lisait dans son regard, oui qu’il était doux d’aimer, qu’il était doux … Mais lui aimait-il ? Il en donnait juste l’impression, se refusant toujours d’avoir des sentiments, le temps est bien souvent le meilleur pansement !
Posant ses lèvres sur les siennes il s’allongea à son tour, jouant cette fois-ci avec son corps, de son corps, bravant la chasteté sans pudeur enroulé dans un rouleur de désir …

C’était dans ce genre d’instant qu’il oubliait qu’il allait dire oui sous peu, l’oubliant elle pour penser à une autre, des remords ? Non il en avait aucun, pourquoi en avoir prés tout. Kaede et Kyoya étaient de véritables amants maintenant, s’abandonnant au plaisir de la chair, un jeu où la belle était encore novice mais qu’importe. Un mélange de douceur, de tendresse, de désire charnelle, un bien beau cocktail il manquait juste de l’amour …
Toujours au dessus d’elle il ferma ses paupières quand celle-ci caressa les courbes de son visage, penchant légèrement sa tête sur le côté afin d’accentuer le contact. Son geste prit fin d’une main légère il dégagea son regard des quelques mèches qui le couvrait, se penchant d’avantage il revint lui voler un long baiser avant de se pencher pour venir lui murmurer de sa voie la plus douce :

« Tu es magnifique… »

L’ange se redressa alors lentement avant d’aller enfiler ses sous vêtements. Il s’avança alors vers la simple fenêtre, il faisait nuit maintenant et la neige avait recouvert le paysage. Il se retourna vers elle. Kyoya était à cet instant calme, presque serein enfaite, on lisait dans son regard des expressions qu’ont imaginait morte chez lui. Ses iris la dévoraient des yeux tout en lui accordant un petit sourire.

« Les loups sont partis dans la forêt, il fait nuit et la neige est bien tombée, restons ici ce soir. Tu veux bien ? »