La perle rare existe-elle ? (Pv Shintaro)

Matsuri était revenu chez son parrain pour quelques temps, toujours dans le même but d’ailleurs, celui que le grand roi de Stonefolm lui trouve un époux. Néanmoins certaines rumeurs avaient déjà fait frissonner la princesse sur ce choix, qu’importe elle ne s’opposera à rien … A-t-elle le choix ? Du moment qu’elle est loin de son géniteur très encombrant tout allait à peu prés bien !
Une année entière s’était écoulée depuis qu’elle était partie de cette région du monde et depuis quelques mois, la demoiselle avait soif d’aventure. Elle montait très souvent à cheval et pas toujours en amazone et elle avait plus ou moins appris à manier l’épée. Toujours en robe certes mais plus en robe violette, en robe blanche ! Ses yeux étaient toujours de doux émeraudes verts mais ses cheveux étaient eux complètement détachés, volant aux grés du vent. Adieux les couettes mignonettes. Matsuri faisait plus femme qu’avant, ayant également prit un peu de forme. Ses hanches, son dos formaient une courbe magnifique désirable par beaucoup d’homme, sa poitrine plus développait était le signe qu’elle n’était plus enfant ! Il faut bien grandir un jour …
Réveillé depuis un moment maintenant Matsuri avait passé sa matinée à lire ou plutôt à étudier serait un mot plus juste. Elle était toujours aussi curieuse et grâce à ce défaut elle s’était passionnée par l’histoire. L’histoire de Stonefolm tout le monde la connait ? Oui et non. Le peuple, les gens la connaissent plutôt par bouche et oreille la meilleure source reste les livres. Ils regorgent de détails, de description plus intéressante les une que les autres enfin de véritable petit trésor d’écriture. Plongée dans sa lecture elle en avait presque oublié l’heure du déjeuner. Mais quand elle s’en aperçu il était trop tard. L’horloge de la bibliothèque affichait 13h. Le roi ne l’avait même pas fait chercher, c’était étrange. Enfin elle sera présente pour le dîner quoi qu’il arrive. La jeune femme prit alors le chemin de ses appartements, longeant un couloir qui donnait sur le jardin. L’hiver était encore bien présent, on pouvait encore voir de petite trace de neige qui n’avait pas fondu. Matsuri avait vraiment hâte que le printemps revienne, rien que pour pouvoir à nouveau cueillir des fleurs. Les fleurs de ce château l’avait toujours hypnotisé et pourtant le jardin de sa mère était lui aussi magnifique mais celui-ci avait comme une note magique. Et puis le printemps lui permettra à nouveau de chercher des roses, les roses de la reine défuntes … Enfant il était arrivé que le roi vienne la border ou la calmer suite à cauchemar et il lui racontait des histoires. Un jour il lui parla de sa femme morte et de ses roses. Une belle histoire qui avait tout particulièrement marqué la petite princesse car son oncle Kyoya ne parlait absolument jamais de la mère de Kyohei.
De retour dans sa chambre la demoiselle soupira, qu’allait-elle faire cette après midi ? Posant son regard sur la vitre glacé elle décida de sortir un peu ? Pour une fois ce serait une sortie officielle et non fugue.
Matsuri se glissant dans une grande cape blanche bien chaude avant de descendre à l’écurie. Rapidement elle fit accoster par un palefrenier, souriant elle lui expliqua qu’elle voulait partir en balade vue qu’il faisait beau. Une bref conversation et celui-ci se hâta de brider et seller le gris de mademoiselle. Ayant soif de découverte elle questionna le jeune homme sur un endroit à visiter, celui-ci lui indiqua le chemin vers un récif qu’on appel Récif des perles. La belle le remercia avec un beau sourire et sortit du palais tranquillement. Le vent n’était pas chaud aujourd’hui malgré les rayons du soleil. Frissonnante elle lança son cheval au petit trot et une fois sur de son chemin elle se mit à galoper joyeusement vers ce récif. Les sabots de l’équidé de tardèrent pas à fouler une plage de sable blanc, le site était splendide. La noble stoppa sa monture pour mettre pied à terre. Tenant l’animal par la bride elle plongea son regard d’émeraude dans la beauté du paysage, oubliant un instant tout le reste.

A partir d’un certain moment, le calme, la douceur d’un paysage peut être un merveilleux refuge. Loin du château, loin des obligations qu’elle portait mais surtout qu’elle représentait, ici sur cette plage, elle se sentait libre et sous une certaine forme, elle-même.
Les doigts de la jeune femme tenaient fermement le cuir de la bride de son cheval, son autre main caressait ses poils gris avec tendresse. Matsuri rêvait de la suppression de cette guerre, pourquoi les rois étaient toujours partisans de la violence entre eux ? Alors qu’ils luttent tous pour la paix au sein même de leurs royaumes. Les lectures de la demoiselle l’avait fait réfléchir sur un grand nombre de sujets, l’instruction, l’éducation étaient essentiels. Si l’on avait oublier de lui apprendre certaine chose du monde c’est qu’il y avait bien une raison derrière, toutes absences de connaissances auront un impact sur le jugement personnel d’un individus. Se forger une idée des choses, la princesse avait mis du temps à pouvoir prétendre y arriver seule. On décidait tellement pour elle, elle n’avait jamais son mot à dire qu’elle était devenue juste bonne a obéir et à dire oui en silence. Aujourd’hui elle est fière d’être sortie de cette machination recherché par la gente masculine qui l’entourait. Un grand nombre si ce n’est pas toutes les femmes sont sujettes et confrontés à ce problème. Elle se souvenait comment son parrain exige de diriger la vie de sa fille, heureusement, qu’Hana ne possède pas un caractère docile. Néanmoins malgré toute cette révolte vis-à-vis de son statu, elle s’avouera servante sur le choix de son époux. Une idée qui la hantait depuis plus de deux ans, une idée qui justifiait sa présence ici, une idée qu’elle doit admettre. A une époque elle pensait que ce mari serait ce beau prince charmant dont elle rêvait mais foutaise … Il était clair qu’elle n’aimera jamais cet homme et avec le temps elle compris que c’est à son amant qu’elle donnera son amour et non à l’homme à qui elle aura dit oui.
Cette idée la fit frémir mais aussi soupirer c’était triste mais il faut l’admettre …
Un sourire revint sur son visage quand une brise légère s’échoua sur elle. Penchant sa tête en arrière, elle cru même entendre son prénom prononcé par un timbre de voie qui était loin de lui être inconnu. Shintaro, cher capitaine. Prenant ses cheveux en main elle les lança en arrière tout en pensant à une époque bien lointaine. Elle devait beaucoup à cet homme d’arme et elle regrettait vraiment qu’il soit de Pallengad. Le capitaine de Stonefolm, Yuiichi était aussi un ami mais loin d’être l’égale de Shintaro. La nuit où Shiin était venue la récupérer pour la ramener chez elle, elle s’était vraiment sentie couper entre deux. Depuis ce soir là, elle n’avait plus vu le capitaine blanc, on l’avait aussi renvoyé chez elle mais ceci est une autre histoire …
Elle devait rêver, entre sa voix comme ça en plein milieu d’un plage déserte, impossible … Impossible jusqu’au moment où l’équidé gris se mit à faire un bond sur le côté, effrayé par une apparition soudaine. Calmement elle commença par rassurer son compagnon.

« Et …Miko du calme … là doucement ! »

Caressant son champ frein, elle fixait le regard de l’animal, si lui était toujours aussi peureux la demoiselle l’était elle beaucoup moins. Certes elle s’effrayait rapidement mais elle ne partait plus en hurlant en tout cas.
Au bout de quelques secondes, le cheval cessa de reculer soufflant sur l’épaule de sa maîtresse qui flattait son encolure en souriant. Maintenant elle pouvait chercher la cause de cette frayeur. Ses yeux se baladèrent sur l’ensemble de la plage quand elle tomba sur un couple … une femme à la couleur de cheveux plus que flamboyante qui se mit à crier et un homme d’arme à parement, vêtu de blanc. Mettant pied à l’étrier elle voulait être certaine des noms qu’elle mettait sur ces silhouettes. S’approchant avec fierté au petit galop, elle se stoppa devant eux. En effet c’était bien Shintaro et sa chère et tendre servante qui le tenait par le col d’ailleurs. Elle les aborda sur un ton joyeux et amusé.

« Vous voilà dans une curieuse posture monsieur ! Je ne vous savez pas adepte des balades sur la plage !»

Termina t-elle avec le sourire, je dis bien petit car la jeune servante ne tarda pas à s’exprimer et de façon particulièrement impoli. Matsuri était toujours perchée sur son cheval, elle était donc en hauteur comparée au deux Pallengadiens. Elle n’hésita pas à jouer de cette posture envers Wendy, la dévisageant sans scrupule. C’est avec un sourire jaune qu’elle mit à terre, s’avançant vers la servante.

« Il serait peut être temps que tu apprennes à rester à ta place et à te taire surtout … Je n’ai pas à me justifier devant une potiche sans respect, le jour où tu m’en montras j’estimerais peut être juste de te parler et de répondre à tes questions ! »

La princesse ne mâchait plus autant ses mots que l’an passé. Ses yeux d’un vert saillant dénigraient la demoiselle rousse, elle avait certes un caractère fort, elle était certes proche du capitaine mais elle devait apprendre à rester à sa place. Pallengad était donc si laxiste avec l’éducation de ses serfs ?
Malgré la situation, la Stonefolmienne était heureuse de revoir ce capitaine, elle aurait même bien enlacé mais vu la présence de sa servante, il ne valait certainement mieux pas ! Elle le regardait d’ailleurs, avec une expression beaucoup plus douce et tendre, lui demandant du regard de faire quelque chose avant que la situation ne se termine en une dispute stupide…
Il était clair qu’avec une remarque pareil une réponse allait en découdre …

Le dos bien droit ayant un air déterminé et sur d’elle, Matsuri fixait la servante à la chevelure rousse. De mêmes cheveux qui brillait sous les rayons du soleil formant de magnifique reflet ! Wendy finit à la surprise de la Stonefolmienne par s’incliner et à présenter des excuses pour son comportement. C’était étrange, la princesse avait en souvenir que la demoiselle était quelqu’un de très impulsif et ayant pas mal de répartie et là … Non… Peut être que celle-ci était devenu plus raisonnable ou peut être qu’elle avait simplement appris à respecter les autres, à parler de façon plus décente également. Le visage de la servante du capitaine se redressa pour fixer Matsuri, elle n’exprimait aucun sentiment précis, préférant certainement rester neutre !
Jetant un œil sur l’homme présent, celui-ci semblait être étonné par les deux jeunes femmes. Un peu comme s’il ne contrôlait plus rien mais que la tournure des choses le rassurait. Tout allait de surprise en surprise aujourd’hui.
Suite aux excuses de la servante, Matsuri inclina légèrement sa tête quand celle-ci se redressa et reprit la parole. La princesse arqua un sourcil, alors comme ça elle était un oisillon sortant à peine de son œuf ? Cette potiche ne perdait rien pour attendre et si elle ne s’était pas éclipser, une bonne gifle l’aurait remise à sa place. Fronçant à nouveau les sourcils, la fusillant presque du regard, elle fixa un instant le capitaine … Elle ne devait pas s’attarder sur cette fille, c’était inutile et c’est en croisant le regard bien plus calme et délicat de Shintaro qu’elle s’apaisa.
Toujours silencieuse, elle fit un pas vers l’homme d’arme, il, lui n’avait pas changé et un sourire se dessina sur le visage de la demoiselle !

« Shintaro … »

Un simple murmure alors qu’il venait de lui prendre la main. Tout ceci était si solennelle, si comme les règles alors qu’ils vivaient dans l’interdit total. Des flots de souvenirs revinrent à l’esprit de l’enfant qu’elle avait pu être et son cœur s’accéléra. Ce baisemain si polie, elle se retenait de briser cette glace et de lui sauter au cou …
Il s’excusait de la déranger mais d’après ses dires c’était plutôt le contraire, alors comme ça il venait de fêter son anniversaire ? Cela ne l’étonna presque pas qu’il avait fait impasse de cet évènement, beaucoup de trop de chose passait avant sa personne. Pour avoir vécu avec cet homme, elle savait qu’il était le genre de personne à penser avant tout à ses hommes, à son travail, à ses proches et uniquement ensuite à lui. Souriante, elle se mit à fermer ses paupières quand sa main passe sur sa joue. Délicatement elle monta sa propre main pour venir poser celle-ci sur la sienne, profitant de ce contact si doux. Le soleil lui chauffait le dos et l’addition de toutes ces sensations lui firent un bien fou. Ouvrant petit à petit ses yeux laissant s’échapper un petit rire de ses lèvres elle sauta au cou de Shintaro pour l’enlacer, elle laissait tout simplement s’exprimait sa joie !
Le visage de Matsuri s’enfuit contre l’épaule du Pallengadien, laissant sa respiration au contact de la peau de son cou. Ses bras tenant à lui, ses doigts glissèrent au début de ses cheveux en bataille, elle l’enlaçait si fort, refusant presque de le lâcher !

«Merci, Je suis si contente de pouvoir te revoir ! »

Lui dit-elle d’une voie fine dans le creux de l’oreille. Il est vrai que vu comment il s’était quitté cette nuit là, il était clair qu’elle n’avait jamais pensé le revoir. Parfois le hasard fait vraiment bien les choses et avec un coup de pouce du destin tout s’illumine ! Ils avaient été trop proche pour se tenir au protocole, non … Elle avait volontairement brisé ce cérémonial, ils étaient seuls après tout …
Toujours fortement agripper au capitaine de l’armée ennemie, la belle se laissa glisser contre lui pour retomber sur ses pieds. Ses mains glissèrent sur son torse, sur sa chemise blanche jusqu’à se retirer.

« Je me baladais tout simplement, je prenais l’air ne t’inquiète pas et … Je vous souhaite un joyeux anniversaire Monsieur le capitaine ! »

Elle se détacha encore d’avantage et avec un sourire malin elle s’inclina avec politesse !