Eldenia Sekai ♔
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RPG ~ Manga Médiéval-Fantastique.
 
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 #. Ami ? ou... Ennemi ?

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Elowÿn Séfélia

Elowÿn Séfélia


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MessageSujet: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeJeu 8 Juil - 1:03

Qui donc seras tu pour moi ?


    El' marchait lentement dans la forêt du Phœnix. Ça faisait trois jours qu'elle était là. Trois jours qu'elle se reposait dans cet endroit de rêve. Trois jours qu'elle se prélassait pour de courtes vacances. Personne n'aurait idée de la chercher ici. En fait, personne n'aurait idée de la chercher tout court... Après tout, les quelques personnes qui la connaissaient pensaient que 1) elle ne prenait jamais de vacances 2) c'était une sadique folle et un peu cloche et 3) qu'elle aimait les endroits sombres, puants, remuants et emplis de petites choses utiles à savoir pour faire fructifier certains marchés... Disons... Noirs. De plus, les quelques personnes qui la connaissaient vraiment étaient a) sa famille (surtout sa tante, en fait, mais elle avait déjà un pied dans la tombe) b) ses commanditaires (surtout les hauts placés, et ils en avaient pas grand chose à faire d'elle tant qu'elle ne dit rien). Ce qui était vraiment ce qu'elle recherchait : solitude et calme. Surtout solitude, en fait. Mais pas une solitude totale, non. Car quelqu'un l'accompagnait. Quelqu'un ? Quelque chose ? Un être, en tout cas. Un être qui lui arrivait au niveau de la hanche, un être aux traits félins, blancs tacheté de noir aux yeux d'un magnifique bleu pur. C'était une once.

    Cette dernière, qui la suivait comme son ombre depuis quelques minutes, s'évanouit dans les ombres, son pelage clair et moucheté disparaissant aux yeux des badauds. Enfin, des éventuels badauds, car elles étaient seules. El', qui flânait dans la forêt, s'étonna encore une fois de plus de sa beauté onirique. La forêt se parait de million de reflets oranges allant du jaune céleste au rouge sombre tirant même vers le bordeaux. C'était magnifique. Les feuilles semblaient s'embraser sous le soleil, et le spectacle en était à couper le souffle. El' secoua la tête et accéléra un peu, pour surgir dans une clairière. Un lac -tout petit, en fait, pas vraiment un lac, d'un rouge sanguin des reflets du soleil et des arbres. C'était vraiment un paysage idyllique, magnifique, bref, digne des rêves les plus fous. El' soupira un grand coup. Elle se sentait suprêmement bien ici. Elle finit par se décider, et commença à dévaler la pente vers une petite maison qui longeait le lac. En fait, elle semblait même à moitié dedans... Mais ce n'était qu'un illusion d'optique, heureusement. Elle s'approcha donc d'un bon pas, et poussa la porte. Il n'y avait pas de serrure. Pourquoi en aurait elle eu besoin ? En fait, elle savait qu'elle aurait du s'en faire, au moins un petit peu, après tout, pas mal de gens pouvaient souhaiter sa mort. Mais elle ne pouvait pas : pas ici, et pas maintenant. La beauté et le calme ambiant l'empêchaient de penser à ce qui pouvait arriver. Mais elle n'était pas folle pour autant. Un peu inconsciente (irresponsable à son échelle), mais pas folle : une belle épée de rubis pendait à son dos, en total harmonie avec les couleurs de la forêt. Le camaïeu d'orange ressemblait à une magnifique flambée.

    Elle finit par arriver devant le cahute. Elle était toute simple, assez grande, de forme carrée. Elle pouvait y loger pendant plusieurs jours et s'y sentait vraiment à l'aise. Elle était à son image : simple, mais avec goût. Elle poussa la porte, et entra dans une pièce simple, de plafond bas (mai pas trop, hein), avec une cheminée, une table, quatre chaises, un meuble du style étagère (une étagère, quoi), et une sorte de commode, le tout en bois. El' avait passé pas mal de temps, quelques années plus tôt, à sculpter les bois, et sur la plupart ressortaient des animaux fantastiques tout droits sortis de son imagination et de ses aventures. La table s'ornait d'un magnifique dragon d'un brun doré enflammant une ville (bon, c'était joli, à défaut d'être poétique...), et sa queue s'enroulait sur un des pied (les autres étaient ornés de fleurs innocentes et pures). Les chaises, elles, représentaient une forêt et des yeux, des visages se dessinaient finement, tels des monstres ou des lutins des bois. L'étagère s'ornait de panthères grimpantes et de tigres rugissants, qui étaient en quelque sorte son 'emblème'. Sur la commode, c'était des chevaux, licornes et autre pégases qui se battaient en duel. On pouvait remarquer que le tout était somme toute assez bien réussi, et que El' avait quelque talent artistique caché. Quelques peintures trônaient aussi aux murs, montrant des paysages. Le papier était assez passé, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas refait la déco.

    Elle posa le sac qu'elle avait sur le dos contre un mur, mais garda l'épée. Elle eut un regard pour la paire de cimeterre qu'elle avait accolé à une chaise, et finit par les prendre. Ca n'était pas forcément confortable, mais elle se sentait beaucoup mieux quand elle les avait. Ensuite, elle prit une canne à pêche posée dans un coin (rien n'était rangé, ici), et sortit. Elle se dirigea vers un ponton qu'elle avait construit (bien qu'elle n'ait pas de bateau), et lança l'hameçon au loin. Pêcher n'était pas son activité préférée, surtout avec une canne, mais ça la détendait, et elle pouvait savourer ainsi la beauté des lieux.

    Elle pêchait toujours quand elle entendit un... Hurlement lointain.
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Shintaro Fujihiro

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeDim 26 Déc - 22:27

Qu'importe ce que je suis pour toi. Je reste moi.


    Un hurlement retentit dans le lointain. Un jeune homme leva les yeux, interrompant sa réflexion. Devant lui, assis, se trouvait un félin. Une once au pelage immaculée se tenait là, à peine quelques mètres. Magnifique, l'animal inclina doucement la tête. Signe de respect et symbolique, l'humain à la crinière blanche salua à son tour avant de se relever. Les reflets embrasés de la forêt enflammèrent l'argenté de ses yeux tout autant que l'acier de sa lame. Le temps qu'il finisse d'émerger totalement, l'once avait disparu. Avait-il jamais été là ? Sûrement, mais l'esprit du jeune capitaine restait trop encombré pour s'embarrasser avec un tel détail. Pour une fois depuis bien longtemps, même le cadre majestueux de la forêt du Phénix ne parvenait pas à lui mettre les idées au clair... Mais au fait, que se passait-il pour que le capitaine des armées de Pallengad se retire ainsi sans prévenir qui que ce soit ? Bonne question. Même l'intéressé n'est pas sûr de pouvoir apporter une réponse satisfaisante. Dans son dos, Tsukishiro, son sabre, frissonna.

    La véritable raison de son tourment ? La pseudo-paix qui régnait entre Stonefolm et Pallengad. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Allez faire croire ça à quelqu'un d'autre. Les pays étaient loin d'être si en paix que cela. L'économie de chaque faction est florissante, certes. Les armées sont au chaud dans leurs casernes, c'est indéniable. Mais le nombre d'assassins et de tueurs à gages peu scrupuleux sur le territoire restait une problématique sérieuse. D'autant plus que deux rumeurs inquiétantes circulaient ces derniers temps : des rebelles se seraient mis en mouvement et des guildes d'assassins se sont formées. Dans le monde de l'ombre, les ténèbres s'agitaient, et il n'avait aucun officier infiltré dans ce monde souterrain... Perdu dans ce nuage brumeux, l'homme d'arme n'y voyait pas plus loin que le bout de son nez et cela l'énervait au plus haut point. Shin sentait qu'une guerre couvait. Paranoïa d'un trop plein de combat, ou juste intuition de guerrier ? Difficile à dire. C'est pourquoi le capitaine Fujihiro avait pris la peine de se retirer ici, dans la forêt où il s'était autrefois entraîné en secret, loin du palais. Près d'un petit lac, un cabanon abandonné lui servait de refuge lorsque le besoin s'en faisait sentir. A sa connaissance, personne ne connaissait cet endroit, lui permettant une paix relative... Mon petit Shin, sache qu'à force de s'introduire dans la demeure d'autrui, on finit toujours par se faire découvrir...

    Lentement, il s'avançait entre les arbres, savourant le contact du soleil et de l'infinité des reflets mordorés qui lui picotaient la peau. Pour une fois sa compagne de toujours, la Lune, lui pardonnerait son infidélité... Réchauffant son corps à la lumière de l'astre souverain, il s'abandonna et ferma les yeux, laissant la mélopée des arbres et ses pas le porter sur le chemin du retour. Les feuilles écarlates et dorées frissonnèrent sous la brise. Entre ses paupières entrouvertes, le camaïeu de rouge fit l'homme soupirer. Il semblait à s'y méprendre à la couleur si caractéristique, si singulière du sang. Un sang que le Capitaine avait vu trop souvent couler. Tant d'hommes, tant de femmes, tant d'enfants avaient péri, à cause des guerres... Tant dans ses rangs, tant dans celui de ses adversaires... A tel point qu'il avait faillit en être malade. "Faillit", car un soldat ne regrette jamais ses actes. Il les assume et bien qu'il doive toujours avancer, rien ne l'empêcher de faire en sorte que ses pas change le monde. Car c'était ce qu'il voulait : que ça s'arrête. Il en avait assez d'être hanté par des fantômes, assez de devoir prendre des vies.

    ° Dire qu'il y a tellement de mort qui mériterait la vie tandis que certains vivants ne méritent que la mort... °


    _ Lorsque l'on a vu autant de sang, peut-on ne serait qu'espérer trouver un peu de paix ?

    Le silence lui répondit. Un soupir roula dans sa gorge avant de s'en extirper. Il émergea de la lisière de la forêt, et se stoppa. Quelqu'un pêchait. Ou plutôt quelqu'une. Une jeune femme de son âge s'était assisse sur le ponton de bois construit par la même personne que celle qui avait sculpté les meubles du cabanon. Il ignorait qui était l'artisan qui avait fournis ce véritable travail d'ébénisterie orfèvre, mais ce quelqu'un était indéniablement doué... Et le capitaine était loin de se douter que l'artisan, le propriétaire des lieux et cette jeune femme soient une seule et unique personne. Sans se méfier mais en dissimulant au maximum sa présence, il s'avança sans un bruit. Un sourire naquit sur ses lèvres, alors qu'il parla, arrivé quasiment dans le dos de la demoiselle.

    _ Et bien, on dirait que ça ne mords pas des masses...

    Les mains dans les poches, détendu, un sourire, l'image même de la décontraction. Mais une décontraction ô combien trompeuse; l'une des spécialité du Capitaine étant de dégainer précisément depuis cette posture. Shintaro ne lui souhaitait aucun mal bien entendu, mais il valait mieux être paré à toutes éventualités. Et tu ne sais pas à quel point tu peux avoir raison sur ce coup là, mon petit soldat...
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Elowÿn Séfélia

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeLun 27 Déc - 21:22

    La jeune femme laissa la douceur du soleil lui caresser la peau. Elle se dirigea vers le ponton. Le hurlement avait retenti au loin, mais peu lui importait, cela ne la concernait pas. D'ailleurs, le cri était trop bestial, trop grave aussi, pour parvenir d'une gorge humaine, le pire danger que courre la jeune femme, et surtout trop lointain. Pour le moment. Bien sur, un fauve ou un dragon pouvait être problématique, mais moins vicieux et serait aussi moins source de question pour Elowÿn. Tuer un monstre, ou un animal tout simplement, pour se défendre, c'était simple. Tuer quelqu'un de la même espèce, ayant sûrement une famille des amis voir des enfants, c'était tout autre chose. Même si ce genre de questions n'embarrassaient pas la jeune femme lorsqu'un inconnu se jetait sur sa gorge, elle ruminait souvent de telles pensées après coup. Hein ? Oh oui, Elowÿn est une tueuse à gage, lorsqu'il le faut, mais elle avait parfois des remords. Comment ça, c'était illogique ? Mais sache, mon petit, que le monde est illogique. Surtout celui d'Elowÿn. Elle s'assit donc en tailleur au bout du ponton, et posa sa canne à côté d'elle. Elle sortit d'une boite de son sac une douzaine de vers de terre ramassés sur la route et en accrocha un à la ligne. Elle posa le tout derrière elle, et lança le fil, fin mais résistant, à quelques mètres. Elle se mit alors à attendre, laissant le bouchon de liège flotter lentement à la surface de l'eau et y faire des ronds plus ou moins grands.

    Bien qu'elle n'apprécie pas énormément la pêche, c'était un loisir qui lui laissait beaucoup de temps pour réfléchir, activité qu'elle chérissait entre toutes. Elle laissa donc son esprit flotter loin d'elle, comme le bouchon de sa ligne, et s'éloigner au moins autant. Totalement à l'Ouest, elle n'entendit pas le moins du monde la personne arriver derrière elle, et fut donc totalement prise au dépourvu lorsque la voix retentit dans le vallon :

      _ Et bien, on dirait que ça ne mords pas des masses...


    Mais le fait qu'elle soit prise au dépourvu n'enleva rien à ses réflexes félins, et elle se retourna d'un bond, lâchant sa canne et saisissant dans un même mouvement le manche d'un poignard qu'elle pointa vers l'inconnu. L'action n'avait pas duré plus d'une poignée de secondes, et la jeune femme était maintenant debout, les talons dans le vide, tendue, et sa canne dans l'eau. Elle fronça les sourcils en apercevant l'arme dans le dos de l'homme qui se tenait devant elle. C'était un sabre de belle facture, sûrement très utilisé. La personne devant elle devait avoir son âge, il était donc jeune, et ses cheveux blancs encadraient un visage fin. Elle rangea lentement son poignard, car il ne semblait pas agressif. En fait, elle n'était pas ici en tant que tire laine ou assassin, et ne voulait pas donner cette impression, mais juste en tant que... Personne, chez elle. C'était tout. Ne pouvait elle pas, juste une fois, n'être qu'elle ? Il fallait dire qu'aussi, menacer du poignard toute personne s'approchant d'elle n'était pas forcément la meilleure des solutions... Elle fit un petit sourire en relevant les mains, histoire de montrer qu'elle n'allait pas tenter de l'égorger. Surtout que les individus débonnaires portant un sabre dans le dos n'étaient pas forcément des enfants de cœur. Au contraire. Sa voix, murmure, retentit dans le bruissement des feuillages comme un doux prolongement de la paix ambiante.

      "Bonjour... Désolée, vous m'avez surprise. Mais vous savez, les poissons sont pas méchants par ici, enfin pas tous..."


    Blague éculée et pas forcément drôle, qui cachait une réalité toute autre : un jour qu'elle observait le soleil se couchait, un arc crénelé s'était élevé au dessus du lac, portion certaine d'un montre des eaux. Elowÿn avait été très impressionnée, elle qui ne pensait jamais voir dans ce petit lac que des truites et une ou deux carpes. Dans tous les cas, elle n'avait jamais revu la chose, descendant sûrement des montagnes, animal des grands froids. Car El' doutait qu'il n'y ait de passages vers la mer dans cette pièce d'eau. Maintenant qu'elle y repensait, la bestiole était sûrement morte de faim, à moins qu'elle n'ait remonté le courant. La jeune femme, sortant de ses pensées pour le moins dragonesque jeta un coup d'œil derrière elle, bravant toutes les règles et son instinct qui lui disaient de ne pas lâcher un potentiel ennemi des yeux. Elle aperçut la canne qui flottait au dessus de l'eau, et qu'elle pouvait encore rattraper en tendant le bras. Elle n'hésita pas, n'ayant aucune envie d'arracher une branche d'arbre pour se re-confectionner une canne à pêche, et tourna complètement le dos au nouvel arrivant pour tendre son corps et attraper le bâton. Elle se retourna rapidement, et posa la canne contre son épaule. Elle n'était pas morte, il ne lui manquait pas même une mèche de cheveux, c'était parfait, le taux de malchance qui aurait fait de cet homme un assassin venu l'éliminer venait d'atteindre le taux zéro. Elle désigna la cahute du menton en prenant la parole pour la seconde fois.

      "je vous invite ? Vous voulez boire un thé, un café ? Et manger un bout, peut être ?"


    Non, ce n'était pas un piège, Elowÿn n'est pas forcément un monstre mangeur d'enfant, pas toujours en tout cas. Surtout lorsque ledit enfant est sûrement capable de lui couper la gorge, assez capable en tout cas de traverser l'un ou l'autre des pays pour arriver jusqu'ici. D'ailleurs, El' ne savait pas d'où il venait, et il fallait dire que ce n'était pas sa considération première : pour elle, un homme est un homme, qu'il vienne de stonefolm ou de pallengad.
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Shintaro Fujihiro

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeDim 23 Jan - 23:05

    Le silence n'avait pas duré une fraction de seconde. Dans un éclair impressionnant de par sa furtivité, l'inconnue avait pivoté, dégainé, et se tenait prête à en découdre. Vraiment impressionnant. Ces réflexes n'étaient pas des réflexes ordinaires, et le jeune homme dû user de tout son contrôle pour ne pas mettre son sabre au clair. Sa posture... Une position de guerrier à distance ultra-rapprochée. Cette fille n'était pas n'importe qui. Ce n'était pas une soldate de Pallengad, et de ce qu'il savait, les soldates chez Stonefolm étaient plutôt rares... Qui était-elle donc ? Mercenaire ? Espionne ? L'éclat de ses yeux argentés changea. Acéré comme une lame. Sur quel genre de personnage était-il tombé, cette fois ? Cette jeune femme, qui à en juger ses traits devait avoir son âge, semblait être du genre très méfiante. Le Capitaine pencha plus pour l"hypothèse de la mercenaire. Ah, quoi que... Finalement, elle rengaina et lui fit signe qu'elle ne voulait pas le tuer. Et si, en fait, cette fille n'était que ce qu'elle semblait être ? Une demoiselle vivant en retrait, pour être tranquille; recherchant juste la paix... Ce serait trop beau...

    C'était trop beau, Shintaro le savait. Mais il ne le montra pas. Il sourit à cette blague et se détendit un peu. Juste un peu. Son instinct de guerrier lui hurlait dessus, le secouait pour lui dire de dégainer, de trancher la tête de ce qui pourrait être une menace importante... Mais il ne le fit pas. Elle reprenait juste un bout de bois Shin, décompresse... La tension s'évanouit, mais le fait qu'elle se soit retournée brusquement laissaient de moins en moins de doute sur ce qu'elle était. Quoi qu'il en soit, vu qu'elle ne présentait aucune envie de combattre, autant ne pas déclencher les hostilités pour une simple intuition. Il en avait tué pour moins que ça, malheureusement... M'enfin bref. Ce n'était pas le moment de penser à ça.

    _ Je ne peux me permettre de refuser l'invitation d'une demoiselle... Une tasse de café ne sera pas de refus. J'ai ... Besoin de me remettre certaines idées en place. Merci à vous.

    Il inclina doucement la tête en signe de remerciement, en bon gentleman qu'il était. Ensuite il se décala d'un pas sur le côté pour la laisser passer, observant discrètement son poignard. De ce qu'il avait pu voir, on pouvait difficilement faire plus acéré que cette lame. Lame qui d'ailleurs semblait plus qu'utilisée. En repensant à la perfection de l'arme, et à son entretien sûrement fréquent, la théorie de la mercenaire s'imposait dans son esprit. C'était bel et bien trop beau pour que ça soit vrai, il le savait...
    Il jouait presque toujours de malchance. Que ce soit dans la vie que dans la guerre. Pourquoi fallait-il qu'il tombe sur les personnes qu'il appréciait le moins ? Certes, tous deux prenaient des vies, mais ce n'était pas la même chose. Lui le faisait par obligation. Les mercenaires, par appât du gain. Mon pauvre petit Shin, si seulement tu savais à quel point tu fais fausse route avec la petite Elowÿn... Pourtant ça, tu ne l'apprendras pas tout de suite.

    Il la suivit donc vers la petite maisonnette qu'il avait eu le privilège de squatter à une ou deux reprises, lorsque la propriétaire s'absentait... Il fit comme s'il ne connaissait pas du tout les lieux. Presque rien n'avait changé. Les meubles étaient toujours d'aussi belle facture, au motif simple mais très réaliste. Tu as toujours eu de la chance de ne jamais te faire découvrir, petit Capitaine. Prie juste pour que ta langue ne fourche pas. Qui sais ce qu'une mercenaire pourrait te faire si elle apprenait que tu squattais de temps à autre son repaire ? Même en sachant que tu es le chef des armées de Pallengad ? Bah, en vérité, il s'en fichait. On aurait dit qu'elle ne savait pas qui il était. En même temps, si on considérait le fait que cette jeune femme vivait recluse dans la forêt... Allez, trêve de tergiversation. Il prit la parole une fois de plus, se massant la nuque.

    _ Bien que ça ne soit pas mes oignons, je m'étonne de voir une aussi jolie jeune femme vivre seule au beau milieu de la forêt du Phénix. Vous ne devez pas être comme tout le monde, comme je vous comprends... Mon nom est Shintaro Fujihiro; puis-je vous demander le vôtre ?

    Dans une telle position, on eût dit qu'il s'apprêtait à se saisir de son sabre Tsukishiro et pourfendre son adversaire. Mais la demoiselle n'étant pas un adversaire, il reprit une posture un peu plus "normale". Il ne voulait pas qu'elle croit que devant elle s'était présenté un assassin assez fourbe pour jouer la comédie aussi longtemps...
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Elowÿn Séfélia

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeMar 25 Jan - 17:53

    Elowÿn sentait son interlocuteur plus que crispé. Oh, il n'en montrait rien, son attitude était calme et posée, mais c'était comme... Comme un fauve à l'affut, un chat venant d'apercevoir une potentielle menace et étant mis en déroute par son comportement plus qu'inhabituel. Justement le chat tentait de garder ses nerfs en place, et El' ne s'en sentait que plus mal à l'aise. Bon, d'accord, elle avait tué des gens. Bon, d'accord, ça se voyait, et beaucoup trop... Mais... Elle avait pas tenté de le tuer, non ? Pourquoi elle aurait pas droit à quelques vacances, elle aussi ? Un peu de... Liberté ? Arf, visiblement, il ne coupait pas des pommes en rondelle avec son sabre, il devait savoir à quelle point la danse du combat était attrayante... Enivrante. Mais aussi, sûrement, comment cette même lame qui siffle autour du combattant entame la chair et fait couler le sang, ce sang si précieux et indispensable à la vie. El' se demanda ce qu'il faisait de sa vie. Son joli petit minois de jeune garçon lui disait foutrement quelque chose, comme une personne croisée plusieurs fois dans une grande ville, comme un visage récurant, un simple souvenir. Elle plissa les yeux, secoua la tête. Elle croisait des centaines de personnes qu'elle devait parfois reconnaître de vue, mais là... Non, à part la sensation de l'avoir déjà vu, rien. Peut être n'était il qu'un soldat rencontré au coin d'une rue, un garde évité pour grimper en haut d'une tour... Ou peut être pas. Dans tous les cas, elle savait pour avoir expérimenté de nombreuses fois que se torturer l'esprit ne changerait rien à la donne.


      "_ Je ne peux me permettre de refuser l'invitation d'une demoiselle... Une tasse de café ne sera pas de refus. J'ai ... Besoin de me remettre certaines idées en place. Merci à vous. "


    Oh, un vrai gentleman dites donc ! Tant mieux, Elowÿn supportait de moins en moins le langage châtié des soudards de taverne, et la discussion était toujours plus intéressante avec un grand esprit. La jeune fit sourit, avant de répondre, de pure forme :

      "Votre respect vous honore, suivez moi donc, c'est par là..."


    El' indiqua du doigt la petite maison en soupirant intérieurement de sa stupidité. Comme s'il n'avait pas deviné qu'elle dormait dans la cahute située à quelques mètres de là ! Enfin bref. La jeune fille poussa la porte, ouverte , de la maisonnette. A l'intérieur, les meubles, à leur place, un fatras pas possible étalé à droite et à gauche qu'Elowÿn ne se donnait la peine de ranger que le dernier jour d'occupation avec un ménage à fond. Elle eut un petit sourire, et dégagea une chaise, posant une pile de livre sur une autre, manquant de tout mettre par terre. Sachant qu'elle allait passer quelques temps ici, elle avait préféré emmener quelques bouquins... Ou plutôt presque une bibliothèque entière, pour s'occuper. Elle avait appris à lire des son plus jeune âge avec sa tante, cette même tante lui ayant enseigné le poignard et le poison. La jeunette frémit à ce souvenir de la vieille tata acariâtre ne lui ayant jamais prodigué une once d'amour, et n'ayant été qu'un mentor méticuleux. Elle ne l'avait jamais vu rire, et rarement sourire. Mais trêve de divagation. El' posa donc tout le bordel dans un coin, débarrassant la table de nombreux objets dont certains semblaient tout à fait inutiles. Elle se retourna, considéra de nouveau son invité. Ce dernier laissait son regard planer sur les meubles et l'ensemble de la maisonnée avant de revenir à elle. Elle frissonna. Ou avait elle déjà vu ce regard ? Elle avait, durant le rangement (enfin, nous appellerons cela un rangement...) totalement oublié sa présence, se sentant ici comme un poisson dans l'eau... Elle était bien trop confiante... Elle n'était pas comme 'tout le monde', tout le monde ne tuait pas des gens, elle avait bien des ennemis, elle ne devait surtout pas relâcher son attention... Elle retint une grimace, et alla brusquement ouvrir un placard, en sortant un pot d'assez bonne taille. Elle l'ouvrit, laissant découvrir de fin grains d'un chocolat profond, avant de déposer ce dernier sur la table. Elle prit une casserole de fer blanc, la posa sur un support devant la cheminée. D'un pas vif, faisant attention, presque inconsciemment, à avoir toujours son visiteur dans son champs de vision, elle alla chercher une petite réserve d'eau. Cette dernière, claire et pure, provenait d'une petite source remplissant le lac. Elle en plaça de quoi remplir la casserole, soit environ deux tasses. Elle alluma ensuite le feu, qui se mit à crépiter joyeusement. Elle appréciait beaucoup un feu dans une cheminée, même en été, car c'était rassurant, doux, chaud. C'était un symbole de sécurité et de joie, même s'il était parfois destructeur.

    Elowÿn se retourna d'un mouvement vif, sortit deux tasses de bois très fines du même placard que le café, et les posa sur la table. Ensuite, elle ouvrit un tiroir et hésita quelques secondes. Elle avait décidé de prendre une tisane, quelles herbes y mettrait elle ? Certaines feuilles stimulaient le corps, augmentant sa vitalité pour quelques heures, d'autres tendraient plus à la faire dormir. non, elle ne voulait sûrement pas dormir, mais pas non plus sauter partout comme une puce. Et, selon ses goûts et ses couleurs... Elle laissa sa main glisser le long d'une feuille bleutée qu'elle ne mettait jamais dans les tisanes lui étant destinées, et en attrapa d'autre qui donnaient un ton fruité au breuvage.


      _ Bien que ça ne soit pas mes oignons, je m'étonne de voir une aussi jolie jeune femme vivre seule au beau milieu de la forêt du Phénix. Vous ne devez pas être comme tout le monde, comme je vous comprends... Mon nom est Shintaro Fujihiro; puis-je vous demander le vôtre ? "


    El' s'arrêta de chercher, se retournant lentement, examinant son interlocuteur. Elle plissa les yeux. Sa main chercha son cimeterre qu'elle dégaina d'un mouvement souple. Elle laissa le second à son côté, ne désirant pas non plus vouloir lui sauter dessus pour lui arracher les yeux. Elle se tenait juste prête à toutes les éventualités. Elle recula de quelques pas, frôlant le mur. Son regard était froid, ses gestes calculés. Tout son être exhalait la détermination froide. Sa voix était glaciale, presque agressive.

      "Shintaro Fujihiro, capitaine des armées de Pallengad... Vous m'avez bien eu. Pourquoi continuer cette comédie ? Je n'apprécie pas la duplicité de la chose, il me semblait pourtant avoir entendu parler de vous comme d'une personne droite... Vous auriez pu m'éliminer rapidement, très rapidement même, mais pourquoi m'avoir laissé rien que vous parler ? Pour vous amuser, c'est ça ?"


    On ne survit pas en laissant l'ombre rire de la lumière... On ne survit pas non plus en laissant l'ombre s'installer chez soi, ainsi... Je suis perdue, mais, je ne comprends pas... El' ne pouvait pas reculer. Aucune porte ne débouchait par l'arrière, et même si elle tentait de s'enfuir, il la rattraperait sûrement, au moins un jour ou l'autre. Alors autant mourir tout de suite, mourir chez soi, mourir dans un endroit qu'elle appréciait, peut être après un combat épique... Elle n'aimait pas les combats épiques, qu'un combat soit loyal ou pas c'était toujours celui qui mourrait qui perdait. Mais, surtout, elle ne comprenait pas. Capitaine des armées, il n'était sûrement pas commandité, et bien qu'elle ait occis pas mal de personnes, elle s'était toujours tenue loin des familles royales. Avait elle, de façon malencontreuse, mit fin à quelque activité frauduleuse d'un lointain cousin et ami du roi ? Mais rien ne lui venait à l'esprit, et sa méticulosité n'avait que peu d'égale dans son milieu, ce dont elle se flattait. Alors...

      "Pourquoi êtes vous ici ? Je ne suis rien, rien qu'une tire laine comme les autres, rien qu'un de ces chiens qui profitent des envies des gens pour vivre, survivre... Je n'ai rien fait qui puisse nuire à l'un ou l'autre des royaume. Pourquoi vous, chef prestigieux, êtes vous ici ? Le hasard est souvent provoqué, je n'y crois plus vraiment..."


    Et pourtant, elle avait tant envie d'y croire ! Après tout, pourquoi ne pouvait il pas, lui aussi, connaître ce petit coin de paradis ? Ou être arrivé ici totalement pas hasard lors de ses pérégrinations ? L'oeil de la jeune fille était inquiet, elle était acculée, bête sauvage cernée par un prédateur plus grand encore. Elle ne pouvait plus s'échapper. Bien sur, elle pouvait se battre et, hypothétiquement, gagner. Mais, quoi qu'elle fasse, elle était perdue. Le royaume de Pallengad lui serait fermé, le royaume de Stonefolm l'accueillirait peut être de bon grès comme ennemi d'un ennemi, mais c'était la dernière chose dont elle avait envie. tout ce dont elle disposait, la seule chose qui lui était chère et qu'elle défendait comme une lionne ses petits, qu'elle protégeait plus que sa vie, même, c'était sa liberté. Acqûise à couprs de poignards, elle lui était plus chère que tout. Et voilà qu'une personne était peut être en passe de la lui prendre.

    Elowÿn ne pouvait rien faire, elle ne pouvait pas attaquer pour tenter de s'enfuir. Elle ne pouvait... Qu'espérer... Sa garde en position de défense, la lame pointée devant elle, prête à se relever au moindre mouvement... Elle ne voulait rien. Cet homme là, Shintaro, elle n'avait jamais tenté de le tuer, et ne le ferait pas, car c'était une tête éminente et qu'elle s'était fait le serment de ne pas perturber cette guerre qui arrachait deux royaumes et scarifiait toute terre connue. Il n'était pas aussi important qu'un roi, mais c'était un chef d'armée. En temps de guerre, l'armée est le dernier rempart entre l'ennemi et la ville, et peut être même le premier.

    Sa respiration était calme, mais une veine battait follement le long de son coup, témoin de son stress intense.


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Shintaro Fujihiro

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeMer 26 Jan - 6:11

    Et merde... Cette comédie pitoyable commençait à le lasser. Dire que tout avait relativement bien commencé. Certes, tous deux s'étaient montrés plus que méfiant l'un vis à vis de l'autre, mais sans plus. Sans un mot, il l'avait observée, confirmant à chaque mouvement brusque son premier instinct. La jolie demoiselle qui l'avait invitée dans ce cabanon n'était autre qu'une tueuse à gages. Il le savait, Dieu qu'il le savait... Et Par les Neuf Enfers, comme il aurait dû fermer ce qui lui servait lieu de grande gueule ! Un soupir s'échappa de sa bouche. Ses épaules s'affaissèrent. Il rendait les armes rien qu'à l'entendre. Voilà. Il aurait dû donner un faux nom; au moins comme ça il aurait eu la paix... Pour une fois, ne serait-ce que pour une seule fois dans sa vie, ne pourrait-il pas être considéré juste comme un être humain ? Lui, l'Invincible Phénix Blanc de Pallengad, le Loup d'Argent, la Lame du Clair de Lune, le Capitaine des Armées Royales, ne pouvait-il donc pas être juste lui même, à savoir un simple mortel comme les autres ? Ces mots étaient cruels... Il n'avait rien fait de particulier, après tout. Porter un sabre était-il un crime si grave que cela ? Shin en avait vraiment plus qu'assez. Et c'est pourquoi il alla au devant de tout ce que lui ordonnait son instinct.

    Lentement, très lentement, il releva la tête et planta un instant son regard argenté dans ses yeux. Un sourire triste s'était fait jour sur son visage. Sans un mot, ses doigts coururent sur la bande de tissu en bandoulière maintenant Tsukishiro dans son dos avant de se refermer dessus. Centimètre par centimètre, très lentement, il la fit passer par dessus sa tête et déposa délicatement son sabre aux pieds de la jeune femme. Désormais totalement vulnérable, le croirait-elle ? Il l'espérait tant ! Il ne voulait pas d'un énième combat où il serait obligé de faire couler le sang. Il ne voulait pas se battre. La seule chose qu'il voulait, ce qu'il désirait vraiment, c'était se reposer. Et ne plus être vu comme le monstre qu'il avait pu être à certains moments... Il retourna à la place qu'il avait quitté et s'assit à même le sol en seiza, les yeux fermés. Sous ses rétines défilaient les visages tordus par la douleur de ceux qu'il avait tué, encore et encore les mêmes visages lacérés, les mêmes visions d'horreur, les cris qui vrillent les tympans, les odeurs des cadavres en décomposition, entassés sans la moindre sépulture décente... C'était si triste...

    Pourtant, une mercenaire devrait pouvoir comprendre ce genre de douleur, non ? Personne n'est insensible, il est était bien placé pour le savoir... Et la réaction de cette jeune femme dévoilait bien assez ce qu'il en était pour elle. La lassitude l'avait gagnée aussi, semblait-il. Son sourire s'élargit. Il n'avait toujours pas dit un mot. Le jeune homme se contentait de sourire. Ce même sourire mélancolique, le même sourire dissimulant d'innombrables atrocités et des tueries sans nom. Pour la seconde fois, il plongea ses yeux d'argent dans ceux de la mercenaire. Autant jouer cartes sur table, n'est-ce pas ?

    • _ Je suis en effet quelqu'un de très droit, c'est l'une des rares rumeurs me concernant qui s'avère fondée... Cela étant dit, sachez que je suis ici simplement pour me reposer, nullement pour tuer qui que ce soit. Depuis le début je sais ce vous êtes, et j'en juge par votre attitude suspicieuse que vous saviez quel genre d'homme j'étais. Par conséquent, serait-il trop vous demander de me considérer juste comme un jeune homme, comme un humain normal ?


    L'aura de peur qui se dégageait de l'inconnue le peinait plus que tout. Il n'avait pas voulu ça le moins du monde. Il n'avait pas bougé depuis qu'il s'était assis. Le feu crépitait, brisant à lui seul le silence qui venait de s'installer. Une brise fraîche s'insinua dans son dos, lui arrachant un frisson imperceptible. Son esprit avait enfin transcendé son instinct. Le calme même, ne pensant plus à rien, si ce n'est à ce qu'il pourrait bien dire pour se défendre...

    • _ Nous sommes tous des chiens à la botte de la vie, luttant chacun à notre façon. Aussi éloignés semblons-nous, quelques points nous rapprochent, n'est-ce pas ? Je ne suis pas venu vous "voler" quoi que ce soit, qu'il s'agisse de votre vie, de votre liberté... Ou un peu de votre café. Pour la deuxième fois, pouvez-vous me révéler votre nom, ou préférez-vous me trancher la gorge pour être sûr que je suis totalement inoffensif ?


    De nouveau, ses paupières voilèrent sa vue. Dans un sens, même sans connaître cette jeune femme, il savait déjà pas mal de choses... C'est cela qui renforça son calme.Elle n'allait pas l'attaquer. Il le savait. Elle n'allait pas le tuer. Il le savait. Ce qu'il ignorait en revanche, c'était si Elle comptait laisser le café sur le feu à vitam internam...
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Elowÿn Séfélia

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeVen 28 Jan - 14:03

    El' recula, abaissa lentement la pointe de son épée. Cette dernière tremblait légèrement. Elle heurta le mur du fond. Le calme et la sagesse de Shin l'avaient touché, avaient détruit sa volonté, déjà vacillante. Elle ferma les yeux, lâche, non, jeta dans une sorte de soubresaut son arme. CEtte dernière heurta le sol avec un bruit scintillant, juste à côté du sabre. Elle se laissa glisser le long du mur, heurtant le sol avec un bruit sourd, les genoux relevés au niveau de son menton. Elle ferma les yeux, se passa les mains dans les cheveux. Soupira. J'ai osé faire ça... Nous ne sommes pas si différent, finalement, nous voulons juste quelques temps oublier qui nous sommes, oublier tout notre passé et ne laisser qu'une humanité teintée d'un désir de paix et de liberté. Je suis un personnage ignoble. Je sais bien qu'il aurait pu m'attaquer, qu'il aurait pu me trancher la tête, mais sa présence même ici n'avait pas de sens logique autre que le hasard. Ah, sacré hasard qui nous joue bien des tours, pourquoi nous place tu dans des situations pareilles ? Mais... Elowÿn ouvrit les yeux et se jeta en avant...

    ... Pour enlever l'eau du feu qui était en train de déborder et de former une vapeur étouffante au contact de l'eau. La jeune fille posa brusquement la casserole sur la table et recula, secouant ses mains brûlées par la chaleur. Elle grimaça et alla les plonger dans l'eau froide. La sensation de fraîcheur calma tout de suite la douleur, mais elle risquait d'avoir des cloques, la peau, enveloppe superficielle, étant brûlée. Elle regarda enfin Shintaro fujihiro, droit dans les yeux, et déclara d'un ton calme teinté de tristesse :

      "Je te prie de m'excuser. J'ai toujours préféré ma tête lorsqu'elle est sur mes épaules, et certains sont sans scrupules. Mon nom, je vous l'offre, en toute confiance dans ce lieu reculé et paisible, tout en sachant ce que cela implique. Nous sommes tous égaux ici, mais lorsque la guerre aura repris pour chacun de nous... Cela ne changera rien de notre perception des choses, à défault de notre statut. On me nomme Elowÿn Séfélia, bien que je doute que ce nom soit parvenu à tes oreilles, roturière tueuse à gage, bref, tout ces petits métiers qui à défault d'être moraux payent bien. Et, ne l'oublions pas, l'argent est le nerf de la guerre..."


    Elle se rapprocha, s'inclina. Le tutoiement était venu spontanément, comme on parle à un ami aux mêmes idéaux ou tout du moins qui aspire à la même paix. C'était assez étonnant, tout de même, de voir ces deux ennemis héréditaires comme sont ennemis Pallengad et Stonefolm converser ainsi, mais le monde est étrange, et encore plus ceux qui le peuplent. Elle prit ensuite la casserole et emplit les tasses, avant de présenter le café à Shin. Certains aiment le café très fort, d'autres plus doux. Elle chercha des yeux autour d'elle avant d'aller sortir le sucre et de le lui présenter. Elle fit ensuite tomber dans sa tasse les quelques feuilles qu'elle avait auparavent saisi. Elles s'évanouirent dans le liquide en le teintant d'une belle couleur orangée. La jeune fille contempla ensuite les armes posées à terre. Elle ramassa son cimeterre, le glissant dans son fourreau, et se débarassa ensuite de ces armes encombrantes, les posant sur une pile de livres. Elle attrapa ensuite le sabre de son invité. Elle le sortit lentement, pouce par pouce, de sa gaine. Elle admira l'acier d'argent qui réflétait la lumière, tel un miroir poli. C'était une arme magnifique, alliance des espoirs de tout un pays. El' savait que c'était une arme de grande valeur, sûrement plus morale encore que visible. La jeune fille, brisant d'un coup sa contemplation, la rengaina avant de la tendre à son propriétaire, comme on tend un objet précieux à qui il lui revient de droit.

    Elle lui laissa l'objet d'art autant que de mort, avant de s'asseoir sur une seconde chaise. Elle hésita ensuite, laissant le silence s'installer lentement, tout en ayant bien conscience que s'ils ne faisaient rien il deviendrait bientôt une barrière infranchissable, plus dure que de l'acier et plus haute qu'une tour. Elle prit donc doucement la parole, hésitant tout de même, laissant le bruit emplir la pièce comme une mélodie harmonieuse, à sa place, comme un accord réussi.

      " Tu... Cherche la paix, n'est-ce pas ? Cet endroit... Tu le connaissais, ou tes pas t'ont ils juste conduits ici ? Tu... Arf, toutes ces questions inutiles... Excuse moi. Tu n'es pas obligé de répondre. La vie n'est pas facile, n'est-ce pas, en temps de guerre... Et pour répondre à votre ancienne question, si je suis ici, ce n'est que pour quelques, disons, vacances. Cet endroit est cher à mes yeux, c'est un condensé de solitude et de liberté."


    Elowÿn se tut. Sa parole lui semblait maladroite, déplacée, alors que le lieux, l'heure, n'appelait qu'un calme que seul le silence pouvait lui procurer. Elle apporta la tasse à ses lèvres, se brûlant la gorge et laissant l'infusion s'insinuer en elle, son goût de fruit éveiller ses papilles. Un bruit... Un simple bruit, glissement d'une porte, glissement d'un pas feutré sur le sol. elle porta lentement son regard sur la porte : elle savait qui arrivait ainsi.

    L'once bailla à s'en décrocher la mâchoire, contemplant ces deux bipèdes assis à table. Ca ne signifiait pas grand chose pour elle, félin des grands nords. Et elle n'était pas en danger, elle le savait. Qu'était elle venu faire ici ? Contempler ce tableau inédit de deux milieux sociaux se rencontrant ? L'absurdité de la chose ? Ou s'imprégner du calme emplissant la pièce ? Oui, c'était plus sûrement cette seconde solution qui était la bonne. Elle alla se positionner devant le feu, laissant la caresse des flammes lui réchauffer le dos. Ses yeux d'émeraude fixaient le personnage qu'elle n'avait encore croisé que fugitivement dans la forêt.

    Elowÿn s'attendait à un contact de la part de ce grand félin, mais rien ne vint. Qu'importait, elle avait maitneant plus que l'habitude du comportement parfois déroutant de sa compagne d'âme.

    Hurlement lupin dans le lointain.

    [Arf je le trouve pas jojo celui là désolé ><"]
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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeSam 29 Jan - 5:21

    Les yeux de Soleriak s'ouvrirent avec difficulté. Puis se refermèrent. Quelques minutes passèrent avant qu'il ne les ouvre définitivement. Les rayons du soleil perçaient à travers les feuilles des hauts arbres de la forêts et éclairèrent d'une lumière tamisée ces lieux d'habitude calme. D'habitude calme, car jamais Soleriak, au cours de ses longs sommeils, n'avaient senti de présence dans cette partie des bois. D'ailleurs, il n'avait pas senti une présence, mais deux. Perturbé dans son sommeil par ces inconnus, Soleriak s'était alors réveillé, tous ses sens en alerte. Enfin, en alerte, comme il pouvait l'être dans un arbre. Cela faisait près de deux jours que Soleriak s'était rendu dans cette forêt, comme souvent et, afin de se reposer de sa semaine éprouvante, il avait décidé de se reposer dans son arbre habituel. Grâce à sa faculté, il avait alors fusionné avec ce géant végétal, disparaissant sous l'amas d'écorces sèches. La sève de l'arbre était la sienne. Les feuilles de l'arbre étaient les siennes. Et il en allait de même pour les racines. Son être ne faisait qu'un avec ce chêne aux couleurs automnales comme le reste de la forêt.
    Soleriak remua en l'arbre, se questionnant sur la nature des inconnus qu'il avait senti. Alors, il se concentration et écouta. Rien. Aucun son à proximité. Pourtant il les sentait, ces deux présences. Qu'était-ce donc ?

    Lentement, Soleriak s'extirpa de l'arbre. Son visage en sorti premier, laissant l'aspect et la texture de l'écorce pour retrouver celle d'un masque aux couleurs froides. Le reste de son corps suivit. Sa tunique "s'écouler" de l'arbre puis retrouver son état habituel. Soleriak se dressait devant le chêne, immobile. Tout ses sens étaient en alerte. Son regard à travers son masque scrutait les alentours. Calmement. Il avança. D'abord lentement, avec nonchalance. Ses pas se pressèrent, il slalomait avec une incroyable agilité entre les arbres, évitant les racines sans difficulté. Les bruits de ses pas sur les feuilles séchées qui tapissaient le sol furent très faibles, pour ne pas dire inexistants. Sa tunique, virevoltait derrière lui, rajoutant du dynamisme et de la grâce à ses mouvements. Il sentait qu'il se rapprochait de plus en plus des présences qu'il avait senti et finalement, déboucha sur une vaste carrière, baignée directement dans la lumière du soleil.

    Un lac miroitant s'y trouvait. L'eau, d'un bleu clair, était la seule note de couleur froide en ces lieux flamboyant. Soleriak remarqua une petite maisonette au milieu de cet espace cerné d'arbre. Il l'a connaissait, il passait souvent par-là pour rejoindre son arbre lors de ses "grands sommeils". Soleriak senti que les présences y étaient. Était-ce des alliées de son royaume ou des ennemis ? Dans ce dernier-cas, il devrait faire preuve de diplomatie, n'ayant pas de réelle animosité vis à vis de ce royaume jugé ennemi par ceux qui l'employaient. Son désir de mettre un visage sur ces présences qui l'avait tant dérangés dans son sommeil le démangeait et faire demi-tour n'était pas dans ses intentions. Après tout, cela pourrait s'avérer amusant. Toutefois, par mesure de précaution, Soleriak s'enfonça dans le sol herbeux et disparu en son sein. Son esprit avança alors à l'intérieur de l'entité terrestre. Arrivé au seuil de la maison, il sorti du sol lentement. Son corps, d'abord terreux, reprit rapidement son aspect normal. Soleriak s'apprêtait à se fondre au sein des murs de la maison quand soudain, un cri se fit entendre au loin. Il s'immobilisa alors et tendit l'oreille.
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Shintaro Fujihiro

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeDim 6 Fév - 2:26

    Les yeux fermés, ce sont les oreilles de Shintaro qui s’ouvrirent en grand. Immobile comme une statue, même le cliquètement métallique du cimeterre ne le fit pas broncher. En revanche, le bruissement de ses vêtements sur le mur l’avertit. La jeune femme avait abdiqué, semble-t-il. Mais il ne bougea pas pour autant. Il valait mieux être sûr que tout danger était écarté… Et il attendit que la demoiselle se soit soulagée sous l’eau fraîche avant d’enfin rouvrir les yeux pour lui montrer qu’elle avait toute son attention. Un sourire amical se grava sur ses lèvres asséchées par la soif. Ainsi donc, cette demoiselle se prénommait Elowÿn Séfélia… Un nom tout à fait inconnu pour le Capitaine des Armées Royales. Bah, en même temps, il ne connaissait guère grand monde dans le « Milieu sombre », comme il se plaisait à l’appeler. Encore une preuve des quelques lacunes de son armée. Il ne possédait absolument aucun espion ou véritable éclaireur digne de ce nom depuis sa dernière campagne. C’en était rageant ! Mais là n’était pas le sujet du jour.

    Même le tutoiement dont il bénéficia ne le dérangea pas ; bien au contraire. La mercenaire semblait lui faire assez confiance pour se le permettre… Tant mieux. Au moins, elle tout autant que lui savait qu’une fois qu’ils sortiraient de cette forêt, chacun aura retrouvé son univers et ce qui y est lié. Shin se leva et s’assit de l’autre côté de la table, en face de la jeune maîtresse des lieux. Il prit son café noir sans sucre et récupéra Tsukishiro dans le même mouvement. Tandis que le sabre reprenait sa place dans son dos, il buvait une première gorgée brûlante. Un soupir de soulagement s’échappa d’entre ses lèvres, brisant presque le silence gênant qui tentait de s’installer. En vain, car Elowÿn prit la parole. Et il faillit recracher son café par les narines. Shin toussa pour tenter de reprendre contenance. Justement, il ne souhaitait pas spécialement aborder ce sujetOh et puis zut hein, autant jouer la carte de la franchise…

      _ Et bien… Disons que c’est peu des deux, à vrai dire. Il semblerait que j’ai relativement de la chance, parce qu’en fait… Tout d’abord, je tiens à m’excuser auprès de toi. Cette maisonnette, je la connais pour l’avoir, je dis bien en de rares occasions hein, squattée lorsque le besoin s’en faisait sentir. Oh et puis tu sais, rien ne t’oblige à me vouvoyer de nouveau, je préfère que l’on se tutoie amicalement.


    D’accord… Non mais franchement Shin, balbutier sur un coup pareil ! Mais bon sang de bonsoir, pourquoi est-ce que tu n’as pas inventé un petit, un tout petit, un minuscule, un infime mensonge ? Tu sais tout à fait qu’elle est en droit de dégainer et de te sauter dessus pour te t'égorger ici même, et c’est pas en faisant le joli cœur ou en souriant que ça va te sauver. Bref, ce qui est fait est fait, mais quel bougre d’imbécile tu passes, par les Neuf Enfers ! Extérieurement, le Capitaine riait et bon cœur, espérant que son interlocutrice ne le prenne pas mal. Intérieurement, il se traitait de tous les noms. La porte grinça, l’interrompant tant dans ses pensées que dans son instant d’auto-dérision. L’once de tout à l’heure venait de pénétrer les lieux, majestueuse. Cette fois encore, le jeune homme inclina la tête avec respect avant d’observer l’animal. Le félin était vraiment sublime… L’argent se perdit un instant dans les émeraudes fauves de la bête, puis il s’inclina de nouveau avec respect avant de se redresser pour boire une nouvelle gorgée de café.

      _ Je suppose que vous vous connaissez, l’once et toi. Il est rare que ce genre de félin cherche la présence humaine ou même s’approche d’humains, à moins d’avoir une excellente raison de le faire… Mon instinct me dit que dans ce cas, tu ne dois pas être quelqu’un comme les autres… Mais qu’importe, en fait. J'ai rarement bu de café aussi délicieux, encore merci Elowÿn.


    Shin vida sa tasse et se resservi tranquillement, humant avec délicatesse l'arôme du café. Un loup hurla au loin, arrachant un frisson imperceptible au Capitaine. Ce hurlement paraissait presque humain. Le cri bestial d'un être se faisant dévorer par des loups ? Possible. Une brise s'infiltra dans le "séjour", porteuse des odeurs de la forêt. Plus quelque chose. Il y avait quelqu'un d'autre dehors. En un éclair, Tsukishiro fut au clair, pointé vers l'homme recouvert d'étoffes. L'espace d'un instant, il avait hésité à l'attaquer, cet individu dont personne ne connaissait le visage.
    Shintaro avait déjà eu vent de cet homme... Lui "L'Homme aux milles et uns masques", comme on le surnommait quand on voulait parler de lui, se tenait devant eux. Était-il en quelconque mission ? A moins que lui aussi ne soit seulement à la recherche d'un peu de repos ? Perplexe, le jeune homme à la crinière blanche raffermit sa position défensive, son katana dans une main, sa tasse à café dans l'autre.

    Certes en y repensant la scène aurait pu être comique, mais pour le moment elle était loin de l'être. L'espion au masque était réputé pour son efficacité, et sa présence dérangeait plus qu'un peu le Capitaine. Se pouvait-il qu'il soit malchanceux au point qu'un noble véreux de Pallengad ait quémandé une enquête sur son humble personne ? Par les Neuf Enfers, il espérait tant que non...
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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeDim 6 Fév - 2:52

    Elowÿn réfléchit quelques secondes à la réponse de Shintaro. En fait, sa venue ne la dérangeait aucunement, elle même n'avait pas bâti cette maison mais l'avait trouvé juste abandonnée et l'avait aménagée. Si elle rangeait correctement avant son départ, ce n'était pas vraiment pour son retour, mais si justement d'autres personnes passaient en son absence, elle savait bien que certains voyageurs tenaient une carte précise des caches possibles, des 'petits coins pratiques' comme elle les appelait, et bien qu'elle ait fait de cette maison sienne en son esprit, elle n'empêcherait personne d'y passer, tant qu'il ne la dégradait pas. Ce n'était pas comme si elle y passait sa vie, elle ne s'y rendait, à son plus grand malheur, qu'occasionnellement. Elle prit la parole d'un ton chaleureux et aucunement offense, s'il y a des choses qu'elle n'apprécie pas, partager 'sa' chaume n'en faisait pas partie.

      "Ah, euh, tu sais, cet endroit n'est pas réellement privé, tu sais. Tu peux y passer autant de temps que tu veux, c'est juste que parfois j'y fait halte et que j'en suis venu à la considérer comme mienne, ou presque. je trouve plus sympa que ce soit aménagé. Je ne pense pas que nous soyons les seuls à y passer... Enfin, je suppose. Tout ce que je souhaite c'est qu'elle reste en état, on ne sait jamais comment on va arriver ici."


    Arf, elle, mercenaire ? On en viendrait à en douter. Mais Elowÿn avait toujours été quelqu'un de très compliqué, et là où elle pouvait faire preuve de compassion et aider les plus démunis, elle hésitait rarement à supprimer une cible, allant même jusqu'à la faire souffrir si le contrat le stipulait. Bien sur, cette attitude avait quelque chose de malsain, pouvoir faire le mal ainsi et en dormir sans se poser de questions, pour recommencer quelques temps après... Finalement, à y réfléchir, peut être était elle plus monstrueuse encore que si les morts la torturaient. Oui, c'était...Illogique. Mais El' avait toujours évité de se poser des questions sans fin, sous peine d'avoir des remords. Elle se savait engagée dans cette lutte sans fin, mais surtout... Elle ne voulait pas se l'avouer, mais cette étincelle de peur dans les yeux de la victime, ce mouvement de recul à la vue de son arme et, surtout, le sifflement des armes autour d'elle, le glissement feutré de l'arme dans sa gaine, la couleur du sang sortant d'un jet subtil d'une blessure presque imperceptible une fois vidée. Mais si elle appréciait cette poésie toute particulière, rien n'égalait pour elle la beauté d'une once dans le coucher du soleil... Cette dernière justement observait sans ciller le guerrier aux cheveux d'aspirine de neige. Elle finit par se lever et par s'étirer, se désintéressant des yeux d'argent. El' remarqua que ses oreilles étaient tournées vers l'extérieur, mais elle n'y fit pas attention. Elle sourit à Shin' avant de lui répondre, un semblant de rire dans la voix :

      "Qui peut dire qui est normal, de nos jours ? Merci beaucoup, je l'ai trouvé il y a quelques temps à Myridia. Je ne bois que peu de cafés, je ne savais donc pas exactement à quoi m'en tenir, je sais maintenant où j'irai le chercher... "


    Elowÿn n'avait pas l'odorat aussi développé que ses autres sens, ayant passé plus de temps à tenter de déchiffrer chaque cliquetis qu'à humer les alentours, mais lorsque Shintaro se releva d'un bond, renversant la chaise ouvragée pour avoir une plus grande liberté de mouvement, et que la panthère s'était crispée, un grondement sourd dans la gorge, elle avait réagi. Ne s'embarassant pas de sa tasse, elle posa un pied sur le bord de la table, et dans une prouesse d'équilibre se jeta en arrière attrapant au passage ses deux armes de prédilection.

    L'once heurta la porte de l'épaule, simple courant d'air glissant sur la trame du monde et perturbant ses composants, dévoilant un grand personnage masqué. Ledit masque disait quelque chose à la jeune femme qui savait pas mal de choses lorsqu'on lui parlait d'espion ou d'assassins. Elle même passait de longues heures à parfaire son déguisement, la gloire ne l'intéressait pas. Que pouvait on faire lorsque la moitié du royaume craint votre nom et visage ? La seule option qui restait était d'en changer. El' gardait donc jalousement son identité. Mais revenons en à cette personne qui, il est vrai, se trouvait quelque peu en mauvaise posture, trois fauves prêts à lui arracher les yeux pour s'en faire un collier le tenant en respect. Ce dernier, elle en avait avait entendu parler comme 'multiple et innombrable' 'mille et seul à la fois', bref, tout un charabia qu'elle n'avait pas compris. Et là, il était devant elle. L'once, ses yeux d'émeraudes plongés dans le masque, soufflait un ronronnement qui, contrairement à ses cousins les chats, ne présageait rien de bon. El', ses lames posées devant elle comme un bouclier vivant, prit la parole d'un ton mi-amusé, mi-froid :

      "Thé ou Café ?"


    Décidemment, l'humour d'Elowÿn laissait parfois à désirer, ça n'était pas très subtil, mais c'était la seule chose qui lui venait à l'esprit alors qu'elle se demandait ce que ce personnage faisait ici. Cet endroit qu'elle pensait désert était il un lieu où passaient beaucoup de personnes faisaient leurs courses, finalement ? C'était étrange. La jeune fille ne savait que penser de l'inconnu qui se trouvait devant elle, ce masque sans émotion que fixait l'once et ses yeux d'émeraude, reflets d'une forêt immense et insondable. La panthère laissait échapper un ronronnement rappelant vaguement celui de ses cousins les chats, mais la portée en était toute autre : au moindre mouvement agressif de ce nouvel arrivant, elle ne se gênerait pas pour lui sauter à la gorge.

    El', auparavant jeune fille sympathique sans animosité ressemblait maintenant à un animal sauvage, l'aura se dégageant d'elle était celle que l'on s'attendait plus à trouver chez un fauve en colère. Ses yeux de sang brillaient à l'annonce de la bataille qui se profilait vaguement, le personnage charismatique se tenant devant eux se tenant droit, sans trahir aucun sentiments. Était il bon épéiste ? Ou... Pas ? Dans tous les cas, il lui vint la même remarque que lorsqu'elle avait réfléchi au sujet de Shintaro quelques temps plus tôt, il avait déjà réussi à traverser Eldenia pour arriver ici. Il était donc potentiellement dangereux. El' avança d'un pas, se mettant à la hauteur de sa compagne d'âme, et avec Shintaro, ils étaient trois fauves prêts à arracher les yeux du nouvel arrivant s'il ne faisait ne serait-ce qu'un soupir de travers. Tout dépendait maintenant de son attitude. El' ne l'attaquerait pas sciemment, bien que son corps lui criait de passer à l'attaque et d'éliminer ce personnage froid dont on disait de lui qu'il n'éprouvait rien, rien que le bonheur qu'il prenait à la souffrance des autres, et elle savait que Shin ne le passerait pas à tabac non plus sans qu'il ne puisse se justifier. De plus... Il remonta à la mémoire de la jeune femme un simple détail qui avait tout son importance : L'homme masqué appartenait au gouvernement de Pallengad, comme le capitaine des armées d'ailleurs.

    Mais ce n'était pas cette simple déduction qui allait faire baisser ses armes à Elowÿn. Elle gardait la barrière scintillante devant elle, ultime bouclier entre la vie et la mort. L'once n'était pas agressive aux yeux de ceux qui ne pouvaient voir, mais l'oublier était une grave erreur à faire. Autant qu'on puisse oublier un félin de cinquante kilos environ...

    [Voilà, ou comment écrire cinquante lignes sans rien faire x'D]

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeMer 9 Fév - 19:00

    Posté face à la porte de la petite chaumière, Soleriak s’était immobilisé lorsqu’un étrange cri avait résonné à travers les bois. Il s’était alors figé et se concentrait sur son ouï. Plus aucun son ne se faisait entendre, si ce n’est celui du vent à travers les hauts ramages des arbres et celui des déplacements animales dans les fourrés éloignés. Il s’agissait surement du cri d’un des animaux de cette forêt, songea Soleriak. Des animaux, il y en avait pas mal dans cet endroit, bien qu’ils se terraient dans les recoins les plus mystérieux des bois.

    Soleriak abandonna alors ses pensées lorsqu’il entendit du bruit derrière la porte. Revenu à lui-même, il se sentait bête d’avoir ainsi agit, abaissant par-là sa garde. Mais sa curiosité l’avait vite éloigné de l’idée d’erreur. Au moins, il verrait qui se trouvait dans cette maison. Soleriak aimait bien croiser la route de nouvelles personnes. Non pas par soucis de sociabilité, mais par amusement. Il n’aimait pas les gens, il s’en servait juste comme un moyen de distraction, de passe-temps.

    Soudain, la porte s’ouvrit. L’excitation de Soleriak était à son comble, bien qu’il n’en laissait rien paraitre, adoptant une posture stoïque. Une immense confiance en soit s’émanait de sa personne. Soleriak ne craignait rien. Toutefois, il s’attendait à toute éventualités.
    La première chose qu’il perçut dans le cadre de la porte, ce fut un grand félin. Il s’agissait d’un tigre, ou peut-être d’une once. Soleriak ne connaissait rien aux animaux et n’en avait que faire en vérité. Le félin émettait un étrange ronronnement.

    Aux côtés de ce grand chat, Soleriak vit apparaitre deux personnages. Une jeune femme aux cheveux longs se tenait là, épée en main. A ses côtés, un homme à la crinière immaculée était posté, un katana dans une main et … une tasse de café dans l’autre. Rapidement, Soleriak jaugea ces deux personnages. La femme semblait rapide et souple, dégageant une aura animale. L’homme, quand à lui, semblait être un combattant de longue date malgré le jeune âge qu’il affichait.

    - Thé ou café ?

    La question, ironique, laissa Soleriak perplexe. Il ne prit pas la peine d’y répondre. Ces deux personnages ne lui étaient pas inconnus. Rapidement, les souvenirs se remirent en place dans sa tête : la jeune femme était recherchée par certaines personnes. Un des clones de Soleriak s’était chargé d’accumuler, il y a fort longtemps, des informations sur elle pour le profit d’un homme désireux de vengeance. Ou une histoire comme ça. Soleriak n’en avait cure des raisons de ses mandats. On lui confiait une mission d’espionnage, il faisait son boulot, était payé et se contrefichait du reste.
    L’homme quant à lui, était quelqu’un de haut rang, c’était le capitaine des armées de Pallengad. Lui aussi, avait été pisté par un des clones. La mission avait été donnée directement par les hautes sphères du pays, mais cela datait d’il y a un peu plus de deux ans.

    - Shintaro Fujihiro et Elowÿn Séfélia . . .

    La voix de Soleriak avait une sonorité lugubre et possédait quelque chose de métallique. Aucune émotion ne se profilait dans sa prononciation. Mais au fond de lui, Soleriak éprouvait une très grande excitation. La rencontre de ces deux personnages s’avérait être intéressante, passionnante et jouissive.

    - Notre nom est Soleriak et vous nous avez dérangé dans notre sommeil.

    Cette suite de mots prononcés sonnait avec ironique. Soleriak ne put se retenir et un rire léger mais mesquin quitta son masque.

    - Vous nous amusez déjà, lança-t-il avec arrogance.
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Shintaro Fujihiro

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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeDim 3 Avr - 22:34

(( Je tiens à m'excuser platement de ce retard auprès de vous deux. >.< Vous avez tout à fait le droit de me frapper et de me torturer en cb... ))

    Il est dit qu'il existe différents types de mercenaires. Il y a les célèbres, qui sont redoutés et connus de tous pour souvent être des fouteurs de troubles dans les tavernes ou à l'inverse tout ce qu'il y a de plus respectable. Viennent ensuite ceux qui sont réputés pour leur incompétence, se retrouvant sans cesse traînés dans la boue ou dormant dans la stalle de leur chevaux. Ces deux types là étaient relativement peu dangereux pour le jeune homme à la crinière blanche. Cependant, il existait une troisième catégorie à laquelle il ne voulait surtout pas avoir à faire... Il s'agissait de la catégorie à laquelle appartenait Soleriak. Qu'ils soient guerriers ou non, Shin exécrait devoir se confronter à un adversaire inconnu qui lui en revanche n'ignorait rien du Capitaine. Certes, il savait qu'avec son statut c'était compliqué de faire moins discret, mais tout de même ! L'homme d'armes préféra ne piper mot.

    Le silence était tombé. L'adrénaline avait donné un coup de fouet à tout son corps. Il aurait fallu d'un mot, d'une parole, d'un mouvement brusque, et tel un fauve sans pitié aurait bondit sur sa proie pour la dépecer. La phrase d'Elowÿn l'horripila tant que s'il ne tenait pas son sabre, il se serait enfoncé les ongles dans la paume jusqu'au sang. Mais quelle idée de faire de l'humour dans un moment pareil ? Bon d'accord, il aurait pu lui aussi faire une remarque dans ce style mais passons. Toujours est-il que tendu comme l'élastique d'un lance-pierre (bah oui, les strings n'existaient pas encore u__u"), Shin attendit une quelconque réaction chez cet individu masqué et drapé de pied en cap. Soleriak le mettait mal à l'aise, sans qu'il puisse expliquer pourquoi. Il semblait être le parfait exemple d'être utilisant les autres par simple divertissement....

    Quoi qu'il en soit, sa voix à semi-métallique le fit tressaillir. Ce n'était rien à côté de ses paroles. Il s'exprimait à la première personne du pluriel. Sa, c'était loin d'être courant et surtout, encore plus loin d'être naturel. Il y avait forcément une raison à cela. Et si cet "homme", s'il osait le qualifier ainsi, était véritablement multiple ? Schizophrénie ? Nan, sûrement pas. Il y avait une autre explication, forcément... Le Clonage ? Ca restait déjà plus plausible. L'arrogance qu'il affichait irrita le Capitaine. Oui, il peut se permettre d'être aussi arrogant. Si l'hypothèse du clonage s'avérait juste, avec des clones disséminés partout à travers le continent il pourrait facilement être qualifié "d'immortel". Le rire de cette créature qu'il ne voulait pas qualifier d'humaine fit naître des frissons de dégoût sur son corps bien qu'il n'en montra rien.

    Lentement, très lentement, il rapprocha la tasse à café de ses lèvres. Sans lâcher des yeux l'individu masqué, il prit soin de vider ce qu'il restait de la boisson. Avec un soupir de délice, il abaissa précautionneusement Tsukishiro sans pour autant le rengainer. Solériak ne semblait pas leur être hostile. Quant à savoir si cela constituait un avantage... Seul l'avenir nous le dirait. Shin déposa la tasse vide sur la table puis se rassit, prenant soin de se mettre discrètement de profil à l'espion masqué. Son sabre toujours en main, il jeta aussi un coin d'oeil attentif à la mercenaire, qui semblait toujours un peu tendue. Comme il la comprenait...

      _ Si nous vous amusons cela ne regarde que vous, Solériak. Je suis navré de vous avoir dérangé dans votre sommeil. J'aurais un travail pour vous, à mon retour à Pallengad. Quoi qu'il arrive, nous n'avons jamais eu cette conversation en ces lieux. Je compte sur votre discrétion. Bien entendu, la récompense sera à la hauteur de la qualité des informations, déclara le Capitain comme si de rien n'était. Sachez déjà que la cible est Stonefolmienne.


    Et ensuite, voudrez vous des biscuits avec votre thé ? Shin, parsembleu, te rends-tu bien compte avec qui tu fais affaire en cet instant précis, surtout pour "ça" ? Bon, "ça" était important, mais tout de même... Oh oui, il le savait. L'homme de guerre ne le savait que trop bien. La filleule du Seigneur Matsuda n'était pas n'importe qui, après tout. Il réglerait les détails plus tard. Une dernière fois, il observa Solériak, puis il ne jugea plus nécessaire de garder son sabre au clair. Dans un chuintement métallique, la Lune Blanche retrouva son logement, dans le dos de Shintaro. Se tournant vers Elowÿn, il afficha un sourire jovial.

      _ De quoi parlions nous déjà, très chère ? demanda l'homme d'arme, innocemment.


    Décidément, on avait du mal à croire qu'un tel homme puisse diriger les armées d'un pays...
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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeVen 22 Avr - 20:32

    Un frisson parcourut l'échine de la jeune femme. Soleriak... Cette voix, ces mouvements, cette attitude supérieure et arrogante... Tout ce qu'Elowÿn, qui fréquentait tout types de société, détestait. Elle plissa les yeux. De ce personnage se dégageait une détermination froide et inhumaine. D'un mouvement vif, félin, elle rengaina ses épées. Ses yeux lançaient des éclairs, et elle se redressa dans une position pour humaine. Et, dans le langage du corps, que tout être vivant interprétait inconsciemment, franchement agressive. Elle recula d'un pas, puis d'un autre. Soleriak. Ce nom lui disait quelque chose. Ah, oui ! Elle y était. C'était un espion, couramment utilisé par les autorités de Pallengad, comme le confirmait à l'instant le jeune capitaine des armées. Elle ne savait pas grand chose de lui, sauf qu'il était considéré comme un des meilleurs espions d'Eldenia et que la défaite ne l'avait pas encore trouvé. Mais aussi d'autres informations plus obscures circulaient, quand au fait qu'il n'y aurait pas un seul espion, mais toute une organisation de gens masqués derrière ce nom. Et, d'ailleurs, il avait visiblement enquêté sur elle. Elle rumina quelques secondes l'information, décidant qu'il faudrait 'faire le ménage' lorsqu'elle rentrerait.

    Elle était franchement mal à l'aise. Elle le fut encore plus lorsque Shintaro commença à parler à Soleriak, comme s'ils étaient chez eux. Elle avait la vague et très mauvaises impression de s'être laissé envahir par le royaume de Pallengad. Elle savait qu'elle, petite roturière de rien du tout -enfin, aux yeux de tout le monde, n'inquiétait pas trop ni l'un ni l'autre royaume, et c'était ce qu'elle préférait dans sa façon de faire les choses. Seulement, là, elle avait l'impression de ne pas être du tout à sa place, d'être là où il ne fallait pas quand il ne fallait pas. Et c'était extrêmement désagréable. Elle serra le poing droit de façon à faire légèrement perler le sang. Ses instincts de prédateur, qu'elle développait de plus en plus en restant avec l'once et en affinant son lien avec ces animaux sauvages, lui affirmait de fuir devant ce danger indéterminé. Mais son habitude, toutes ces années d'entrainement acquises à la sueur de son front, lui intimaient de ne pas bouger. Que devait elle faire ? Qui devait elle suivre ? Soit elle suivait tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était, soit toute ses réflexions durant des années, tout ces mouvements répétés des centaines de fois, et elle restait là et continuait à deviser sereinement, ou tout du moins le plus calmement possible, soit elle suivait son instinct, cette chose qui avait totalement disparu chez l'homme (si si, c'est vrai en plus. Nous n'avons plus aucun instinct.) et qui lui faisait souvent défaut.

    Elle inspira lentement à fond et regarda la moitié féline de son âme dans les yeux. Cette dernière n'était pas aussi stressée qu'El', et restait juste assise devant la porte. Entre Elowÿn et le mystérieux personnage. El' se sentit tout de suite plus en confiance, et eut même un petit sourire. Elle entendit alors vaguement la réponse de Shin, et décida de reculer d'encore un pas avant de répondre d'un ton froid, ignorant totalement l'irruption qui venait d'avoir lieu :

      "Je ne sais plus... Mais peu importe, de toute façon."

    C'était sans appel, elle venait de clore la discussion. En fait, elle ne l'avait pas vraiment fait exprès, le stress et la situation dans laquelle elle se trouvait l'avait rendue cassante, hargneuse. Elle regretta tout de suite ses paroles et se maudit de tous les noms. Elle parlait peu, et elle s'arrangeait généralement pour ne jamais regretter ses paroles, mais ça lui avait échappé. Elle avait, longtemps auparavant, appris à gérer tout ces évènements qui pouvaient lui tomber dessus, mais c'était sûrement la première fois qu'elle était coincée ainsi entre un capitaine des armées qui discutait des prix avec un espion de son camp. Excepté peut être le jour où elle s'était retrouvé coincée devant un gros dragon rouge. En fait, en une autre occasion, ça aurait pu lui paraître presque naturel, et ne l'aurait même dérangé aucunement, mais là... Ce n'était ni l'endroit ni le moment, et c'est sûrement ce qui la troublait.

    Elle décida de se rattraper autant qu'elle pouvait et d'adoucir un peu l'ambiance... Si c'était possible. En fait, elle avait l'impression d'être la seule à ne pas trouver cette situation normale, et ça la rendait encore plus étrange. En tout cas elle reprit la parole :

      "Désolé... Nous parlions de café, je crois. Mmh, c'est con dit comme ça, ahah..."

    Elle eut un petit rire un peu nerveux. Elle s'obligea à relâcher ses muscles... Voulut. Elle était trop crispée pour faire quoi que ce soit. Son regard se reporta sur Soleriak. Ce personnage avait vraiment le don de la mettre mal à l'aise. Elle avait l'impression que, quoi qu'elle dise, ce serait avalé sans sourciller. Tout ses sentiments semblaient avoir disparu, et il ressemblait à un fantôme sans âme errant de façon erratique sur terre pour imposer sa justice. Oui, dit comme ça, c'était beaucoup plus impressionnant qu'un 'plouc avec un masque qui regarde les autres avec des yeux de poissons morts'. Un peu plus poétique, aussi. Enfin bref.

    Elowÿn ne savait absolument pas quoi faire.
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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitimeMer 25 Mai - 18:45

Impassible, Soleriak se dressait face aux deux personnages. A travers son masque d’acier, son masque jaugeait chacun d’eux. Il les connaissait tout deux. L’un était le capitaine des armées de Pallengad, Shintaro Fujihiro ; l’autre était une jeune femme, Elowÿn Séfélia, tueuse à gage. Toujours dans l’entrebâillement de la porte, Soleriak ne bougeait pas, laissant ses habits amples onduler au vent.

- Si nous vous amusons cela ne regarde que vous, Soleriak. Je suis navré de vous avoir dérangé dans votre sommeil. J’aurais un travail pour vous, à mon retour à Pallengad. Quoi qu’il arrive, nous n’avons jamais eu cette conversation en ces lieux. Je compte sur votre discrétion. Bien entendu, la récompense sera à la hauteur de la qualité des informations. Sachez déjà que la cible est Stonefolmienne.

Toutefois, Soleriak resta muet et un silence s’ensuivit. Le dirigeant des armées rangea sa lame qui disparue dans un fourreau accroché au dos. Si Shintaro paraissait calme et en confiance, ce n’était pas tout à fait le cas pour Elowÿn. Soleriak s’attarda un moment à la fixer. Son attitude révélait une très grande méfiance.

- De quoi parlions-nous nous déjà, très chère ?


Demanda le jeune homme. En d’autres circonstances, Soleriak l’eut mal prit. Mais pas à présent. Il fixait toujours cette jeune femme. Il y lisait la peur. Non pas l’angoisse, mais une peur défensive. Elle était mal à l’aise et Soleriak le devinait. Il avait l’habitude. Son âme s’en délectait. Qu’il était bon de sentir cette peur chez d’autres personnes. Qu’était-ce la peur ? Se demanda rapidement Soleriak, lui qui, jamais, n’eut connu ce sentiment. Dans les yeux de la jeune femme, il devinait aussi un instinct sauvage, bestial. Elle pouvait devenir un adversaire potentiel se dit alors Soleriak.


- Désolé … Nous parlions de café, je crois. Mmh, c’est con dit comme ça, ahah …
Cette phrase trahissait une fois de plus la nervosité de la jeune femme.


- Ma très chère, notre personne vous effraie ?

Soleriak gloussa avec mesquinerie derrière son masque.


- Shintaro, capitaine des Armée de Pallengad, on ne nous achète pas ainsi.

Cette voix, bien que semblable à celle de Soleriak, ne venait pas de sa direction. Un cliquetis résonna dans la maisonnette et un clone de l’homme masqué s’extirpa du mur situé à l’arrière des deux autres personnages. Cette dernière phrase s’était échappée de lui.

- Shintaro, capitaine des Armées de Pallengad, tout bien réfléchi, nous aimerions passer un accord avec vous. Si vous refusez, il serait fort dommage que le royaume apprenne que vous fréquentez une vagabonde, une tueuse à gage. Cela nuirait fort à votre image selon nous.

Cette phrase, prononcée par les deux Soleriak actuellement présents, avait été prononcée d’une traite, empli de vilenie et de sarcasmes. En cet instant, Soleriak eut l’impression de contrôler la situation. Ce sentiment de puissance, de supériorité, l’accablait de plaisir et de jouissance. Il en avait oublié la présence d’Elowÿn, toute son attention étant fixé sur Shintaro.

- Mais nous verront les termes de ce pacte une prochaine fois, cette misérable maison ne devrait pas être le siège de pareil accord.


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MessageSujet: Re: #. Ami ? ou... Ennemi ?    #. Ami ? ou... Ennemi ?  Icon_minitime

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