Eldenia Sekai ♔
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 Qui sème la haine récolte la violence, la vengeance, la mort...

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AuteurMessage
Keishi Hasegawa
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Keishi Hasegawa


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MessageSujet: Qui sème la haine récolte la violence, la vengeance, la mort...   Qui sème la haine récolte la violence, la vengeance, la mort... Icon_minitimeMar 22 Mar - 19:29

    Dans le ciel de Myridia, un oiseau noir dessinait des cercles, au-dessus de l’un des établissements les moins recommandables de la cité franche. La ville académique avait beau se targuer d’être neutre et donc non impliquée dans la guerre qui déchirait Eldenia, elle comportait aussi son lot d’individus peu fréquentables et de ruelles étroites. Le charognard, un corbeau, oiseau de mauvais augure, croassait à intervalle régulier, tel un signal macabre annonçant une mort prochaine. Le glas sonnait pour la pathétique vie d’un homme de sang, vivant de la mort des autres, sans honneur ni fierté. Sans d’autre maitre que l’argent, il écumait les quatre coins de Myridia et des alentours en quête de quelque violence gratuite. Mais là, il se sentait traqué, et du haut de son arrogance mal placée, il avait peur pour sa pauvre petite existence. Ce qu’il ne savait pas, c’était qui le traquait. Et aurait-on pu faire plus approprié pour traquer un tueur qu’envoyer un autre tueur ? Toutefois celui-ci n’était envoyé par personne, il agissait de son propre chef, pour le bien d’une quête personnelle, une quête de vengeance.

    Guidé par les sombres croassements de son compagnon de route, Keishi arriva devant une bâtisse de bois passablement délabrée, à la porte branlante, débouchant dans l’une des étroites ruelles couvertes de l’ombre des remparts myridiens. Enfin cette poursuite insensée touchait à sa fin. En repensant à l’abject individu qu’il suivait, il ne put qu’être saisi de consternation devant le manque de conscience ou même de logique de sa proie. Il ne lui avait offert aucun défi, rien, il avait juste fui comme un dératé, laissant derrière lui des traces plus qu’évidentes de son passage. Comment pouvait-on espérer s’échapper de la sorte, alors qu’on ne savait même pas distancer un garnement et qu’on passait son temps à tourner ? Il avait même fait deux boucles sans s’en rendre compte ! Enfin, à vie pathétique, mort pathétique. L’ancien assassin royal n’avait pas eu à se presser, il n’avait eu qu’à suivre les cris de Chôko, lequel s’était pris au jeu et trouvait follement amusant de suivre l’individu jusqu’à son abandon. Il fallait dire que du ciel, c’était plus facile.

    Lentement, le jeune homme passa ce qu’il restait de la porte, la main posée sur Yamiyo, prêt à dégainer au moindre mouvement suspect. La bâtisse semblait aussi délabrée à l’intérieur qu’à l’extérieur, le bois pourrissant par endroit, les meubles et le sol couverts d’une épaisse couche de poussière. Là encore, la consternation pouvait se lire sur le visage de Keishi, qui n’arrivait pas à concevoir qu’un prétendu assassin puisse oser se balader dans une telle poussière sans même essayer d’effacer ses traces. Peut-être n’avait-il pas vu l’état du sol dans la pénombre ambiante et sa précipitation ? Soit… Et puis quelle idée d’aller se terrer dans une maison à l’abandon, s’acculant tout seul dans son trou. Il allait mourir comme il avait vécu : misérable. Toutefois, ce n’était pas le moment de le sous-estimer, peut-être n’avait-il fait jusque là que jouer un rôle afin de mieux attirer son poursuivant dans son piège, cela témoignerait d’un esprit bien plus affuté qu’au premier abord.

    Circonspect, Keishi suivit donc les empreintes de pas dans la poussière, lesquelles menaient à l’étage. Pourquoi fallait-il toujours qu’ils aillent vers le haut ? Encore de quoi s’acculer tout seul, s’éloigner toujours plus de la seule sortie. Les gens étaient bizarres. Et surtout, ils avaient une fâcheuse tendance à monter des escaliers qui semblaient sur le point de s’écrouler. S’ils tenaient tant à mourir, pourquoi fuir ? L’assassin leur offrait une mort brève, à laquelle tout le monde n’avait pas accès, mais non, il fallait qu’ils aillent se rompre le cou dans des marches branlantes. Pitoyables créatures. Prudemment, donc, il s’y aventura, sondant chaque marche de son pied avant de s’engager franchement dessus. Cela lui pris quelques minutes, mais il n’était pas pressé, après tout sa cible ne pouvait plus aller bien loin, elle devait être recroquevillée dans un coin un à mariner dans son jus. Fin qui manquait certes d’esthétisme, mais au moins elle ne détonait pas avec l’existence qui la précédait.

    Une fois arrivé en haut, l’assassin fut rejoint par le corbeau qui se logea sur une des poutres pourrissantes. Là encore, la poussière était telle que Keishi n’eut aucun mal à suivre sa cible, jusqu’à aboutir sur le pas de ce qui avait dû être une chambre, dans une autre époque. Ce n’était à présent qu’une ruine de bois, des murs pour ainsi dire inexistants, un toit qui semblait affectionner de réduire l’espace vital des occupants, un squelette de lit aussi inutile qu’encombrant, et les restes d’une fenêtre qui consistaient en un trou donnant sur la rue. Bien évidemment trop haut pour que l’individu, ressemblant alors plus à un tas de chiffons tremblant qu’au guerrier plein de superbe qu’il était deux jours auparavant, puisse y sauter et atterrir sans mal de l’autre côté. Et la dignité, non ? Tant pis.

    L’entendant approcher, la loque humaine releva la tête et lui adressa un regard pathétique au possible, le suppliant tacitement de l’épargner. Au moins avait-il la bonne idée de ne pas parler, Keishi avait autre chose à faire que l’entendre geindre. Sans doute parce que ça l’amusait, Chôko vint se poser sur la tête de l’homme méprisable et méprisé, lequel sursauta plus que d’ordinaire. Il savait qu’il allait mourir, il lui suffisait de voir le regard de celui qui le toisait pour en être assuré. Il ne serait pas épargné. De son côté, Keishi était paré à frapper, Yamiyo dans sa main semblait réclamer le sang de cet individu, tandis que le corbeau semblait fasciné par la scène, l’œil brillant, avide de mort. Pourtant le charognard n’allait pas se nourrir du cadavre, il avait un gout assez délicat, mais observer la mort des gens semblait être son petit plaisir personnel. Peut-être était-ce pour cela qu’il suivait l’assassin.

    Il frappa, plantant la lame d’un noir absolu qui se faufila entre les cotés dans le cœur de l’individu, lequel mourut, une dernière supplique dans son regard éteint. Pourquoi. Il est vrai que la liste était longue de raisons éventuelles. Toutefois il n’y en avait qu’une qui importait pour Keishi. « Tu as tué une personne de trop. » Cette personne ? Asa Inokuma. Jetant un dernier regard au cadavre gisant, il prit un carré de tissu brun qui pendant à sa ceinture et essuya la lame de son arme avec, avant de le laisser à coté de ce qui avait été une misérable vie et de rengainer. Puis il ressortit de la maison délabrée, suivi par Chôko qui alla se poser sur un toit un peu plus loin.

    C’était le dernier. Hormis les deux monarques eldeniens, les responsables de la mort d’Asa avaient tous payé pour leur crime. Maintenant que sa vengeance était achevée, Keishi n’avait plus grand-chose à faire. Kenji Asukai semblait avoir disparu de la circulation pour une quelconque raison obscure, et il n’y avait pas moyen de savoir où il était. Quant à Kyoya Matsuda, Keishi avait renoncé à lui faire payer. Il n’était pas vraiment responsable, même s’il aurait dû veiller davantage à la sécurité de sa femme. Qu’allait-il faire, à présent ? Lorsqu’il était parti de Stonefolm, il avait tout noyé dans sa rage contre Pallengad, contre Kenji Asukai et contre ces assassins, tuant tous ces individus qu’il jugeait responsables. Et même si ce n’était pas le cas, ils étaient déjà coupables de tant de choses que ça ne changeait plus grand-chose. A présent qu’il en était débarrassé, sa rage momentanément évacuée, qu’allait-il faire ? Six mois qu’il était parti, tout de même…

    Comme son compagnon de route avançait dans la ruelle, Chôko quitta son toit pour se percher sur son épaule, et lui adresser son regard noir d’oiseau de mort. Ils rentraient à Stonefolm.
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