Catch me if you can...(Pv Rorion x3)

Quand il vit la réaction de la renarde au moment où le pendentif apparut devant ses yeux, il ne sut dire s'il était amusé ou étonné. Néanmoins, il ne lui ferait pas de reproche pour cette presque perte, se doutant bien que les évènements de la veille lui avait un peu occupé l'esprit. Et puis dans un sens, lui rendre le pendentif revenait à éviter une explication difficile entre les deux mercenaires, surtout quand on sait à quel point Orion tient à ce pendentif.

Cependant, en faisant ça, Cornax savait qu'il perdrait en partie son ami, pas que leur amitié souffrira de son amour pour la renarde loin de la, mais il était certain que sa le changerait considérablement et pas qu'en bien. En quelque sorte, le dragon préparait peut être déjà sans le savoir les raisons de son départ, même s'il se disait que ce n'était que le côté pessimiste d'Orion qui avait déteint sur lui.

Se perdant quelque peu dans ses pensées et la mastication du pauvre crustacé, Cornax ne fut toutefois pas surpris d'entendre Kitsune à ses côté. Il la soupçonnait même de vouloir lui soutirer des informations sur Orion à travers lui. Donc, c'est sans vraiment la regarder, mais d'un oreille attentive qu'il l'écouta, portant son regard sur elle que lorsqu'elle posa sa main contre son épaule.

Tu sais, tu n'as pas besoin de me remonter le moral. Je suis peut être un dragon, mais je suis loin d'être un animal idiot. De toute façon, sans moi, vous ne seriez pas ici et surtout pas comme je vous ai trouvé. De toute façon, si je m'en tenait qu'à une simple dette d'honneur, sa fait longtemps que je serais parti, vue le nombre de fois où je l'ai sauvé.

Tout en parlant, il chercha du regard si d'autre crabes avaient la mauvaise idée de passer à sa porter, malheureusement, l'exemple de leur congénère avait dut les en dissuader. Ne trouvant rien de plus à ce mettre sous la dent, il reporta enfin toute son attention sur la mercenaire dont l'odeur mélangé avec celle d'Orion avait le don de perturbé le dragon. Même s'il se fiais beaucoup à sa vue, son odorat et son ouïe était des alliés précieux quand il ne pouvait pas voir.

Enfin bon, je te remercie quand même de ton intérêt pour moi, même si ce n'est pas utile. Au pire, si je déprime, je fait passer un sale quart d'heure à Orion et sa va beaucoup mieux après. Avec tout ce qu'il me fait subir, il le mérite bien.

L'humour de Cornax était aussi un des autres points qu'il avait acquis en voyageant avec Orion, ce qui expliquerait pourquoi il était si particulier. Néanmoins, le faite que Kitsune parle du passé lui fit lui même pensé à son propre passé. Depuis qu'il avait rencontré Orion, il avait complètement changé, enfin non, pas complètement, mais il avait changé sa c'était une certitude. Même pire, il trouvait que cette vie de voyage était pas si mal en faite. Il était juste un peu jaloux de son ami, jaloux de ne pas avoir un ou une congénère avec qui il s'entend bien, mais c'est la nature des dragons qui fait sa.

Alors qu'il était un peu partie dans ses souvenirs, il avait posé la tête sur le sable comme s'il somnolait. Pourtant, il ne rata pas l'autre crabe qui passa non loin de lui et le goba lui aussi. Même s'il somnolait, ou plutôt faisait semblant de somnolait, son estomac avait toujours le dernier mot.

Au faite, je voulais savoir, à part moi, tu avais déjà vue d'autre dragon?

Il avait reprit sa position de lorsqu'il somnolait, mais on pouvait facilement voir qu'il gardait un oeil ouvert sur la renarde.

• A peine eut-elle finie que le dragon enchaîna presque instantanément. Et malgré la touche d’humour ponctuant la fin, sur le coup, ses paroles la peinèrent davantage encore.

Où diable avait-il vu qu’elle le prenait pour un animal idiot ?..

-Je n’ai jamais dit que tu étais idiot…loin de là, mais tout comme nous tu es doué d’émotions et pour moi un ami qu’il soit humain ou non ne change strictement rien, je serais toujours là pour lui.
En l’occurrence je sens bien que ça ne va pas…c’est pourquoi j’essais de t’aider…simplement de t’aider…

Elle savait le fort caractère de Cornax, c’est pourquoi elle conserva un ton très calme et doux mais suffisamment convaincant.
S’énerver ne servait à rien dans ce genre de situation, et face à un dragon qui plus est, et puis ce n’était pas du tout son genre, pour elle, mieux valait s’expliquer calmement et différemment plutôt que d’insister et de rester braqué sur son idée de départ.

Marquant une pause, elle repensa aux dernières paroles du dragon.

-L’abîme pas trop quand même ce serait dommage…on risque d’en avoir encore besoin… répondit-elle avec un petit sourire narquois.

Petit à petit, un silence pesant pris place durant lequel Kitsune laissa son regard brun rouge vagabonder sur l’océan au loin.
C’était marée basse, ce qui expliquait la présence de crabe en si grand nombre. Les rochers où ils s’abritaient une fois laissé à découvert, ils sortaient à la recherche d’eau ou d’endroits où se cacher.
Un second crustacé tout aussi imprudent et téméraire que le précédent finit d’ailleurs par rejoindre son congénère dans le ventre du dragon.

A première vue, il semblait assoupis mais au fond il n’en était rien, il veillait, c’est pourquoi ses réflexes n’en demeurait pas moins fulgurant.

Pas un bruit ne se faisait entendre hormis la monotone mélodie des vagues, quelques piaillements éparses d’oiseaux marins et le craquement de la carapace du crabe sous les crocs de la reptilienne créature…

Soudain et sans crier garde, Cornax lui demanda subitement si elle avait déjà vu auparavant d’autre dragon que lui.

Il avait formulé ces mots sans pour autant bouger d’une écaille. Le tête posée sur le sable. Seul ses iris ardentes sous ses paupière mis close témoignait de l’attention qu’il lui portait.
Sous cette attitude endormie, presque inoffensive se dissimulait un esprit parfaitement éveillé prêt à réagir au quart de tour si besoin…

L’hybride fut quelque peu surprise par sa question. Arquant un sourcil, elle scruta un instant l’œil qui la fixait, brasier intense fendu d’une obsidienne plus noir que noir.

-Non…tu es le tout premier que j’ai rencontré…mais qui sait, peut-être que j'en rencontrerais d'autre... finit-elle par répondre au bout de quelques minute avec un sourire bref mais chaleureux

Alors qu'elle tentait de se justifier, d'expliquer pourquoi elle porter un tel intérêt pour ce qu'il ressentait, Cornax préféra rester silencieux, ne pas relever ses paroles. De toute façon, il ne lui en tenait pas rigueur, ils avaient fait leur choix, et le dragon devait les accepter, surtout qu'il les avait un peu guider sur cette voie donc bon. Et puis, il c'était déjà préparait depuis un moment à l'idée qu'un jour il perdrait Orion d'une manière ou d'un autre, et comme la il ne la pas vraiment perdu, c'était loin d'être gênant.

Cependant, il ne put rester impassible à la réponse de la renarde. Il émit une sorte de grognement/ronronnement étouffé qui aurait put passer pour un rire chez un dragon. Elle n'avait pas tord, le mercenaire pourrait encore lui être utile, et le sera encore surement pour Kitsune mais pas pour les même besoin. Mais bon, il lui en avait déjà fait voir des vertes et des pas mûres à Orion, donc il ne craignait pas vraiment lui faire mal, l'inverse par contre pourrait être une autre histoire ....

Le silence reprit le dessus pendant un petit instant, le temps que Cornax reprenne la parole. Même si ses paroles n'étaient due qu'à la curiosité de dragon, il ne pouvait pas nier totalement un léger intérêt pour les membres de sa propre espèce, voir les deux humains lui donnant envie de retrouver des congénères malgré les risques que cela impliquait. Non, il ne fallait pas laisser ses envies prendre le pas sur la raison, surtout pour un dragon. Cornax chassa bien vite cette idée de sa tête, se souvenant bien trop amèrement de sa dernière rencontre avec un dragon sauvage.

Peut être, mais même si je pense que tu prendras tes précautions, si tu rencontre un autre dragon sauvage ne t'imagine pas qu'il te laissera tranquille. Nous avons plutôt l'habitude de faire peur voir même manger les humains que nous croisons pour prévenir les autres du danger et ainsi avoir la paix.

Ce n'était pas vraiment l'intention première de sa question, de mettre en garde la renarde, mais il ne voulait pas non plus laisser paraître une quelconque recherche d'une dragonne. Il n'allait pas se rabaisser à ce point non plus, et puis de toute façon, il savait que c'était peine perdu pour le moment. Ce brusque retour à la réalité, après avoir pendant quelques instant imaginer vivre rapidement la même chose que son ami, lui coupa l'appétit, ce qui sauva le troisième crabe qui passa à la porté du dragon. Au lieu de le gober comme les autres, il l'envoya tout simplement dans la mer d'une pichenette.

Il détacha alors son regard de la mercenaire et ferma les yeux. Finalement, elle n'avait peut être pas tord sur une probable baisse de moral. Néanmoins , il ne laissa rien paraître pour ne pas embêter le jeune couple avec des problèmes qui n'ont rien à voir avec eux.

En faite, c'est pas plus mal que tu n'ai pas rencontré d'autre dragon. Au moins comme sa, tu n'auras pas connu l'agressivité de mon espèce et tu en gardera une bonne opinion, pas comme la majorité des autres humains.

Si la voix du dragon était toujours resté calme, elle était en plus légèrement blasé pour sa dernière phrase. Pourquoi cela? il avait le choix. Mais bon, on dira simplement que le cumul de tout un tas de petite chose ne pouvait que terminer ainsi.

Il rouvrit alors les yeux et la première chose qu'il vit, ce fut l'éclat du pendentif que portait la renarde. Ce pendentif qui lui faisait tant penser à lui, l'intriguait au plus haut point. Pourquoi, alors que les humains ont une peur panique des dragons, leur vouaient ils une telle admiration dans les bijoux et autres objets artistiques? Ne pouvant y répondre par lui, même, Cornax garda cette question pour plus tard pour Orion.

• L’hybride le scruta un instant, quelque peu intrigué par sa question. Comment ne pas faire le lien ?..c’était flagrant, elle voyait très bien où il voulait en venir indirectement…elle avait trouvé l’amour, ils étaient deux à présent…lui était toujours seul…et visiblement, il ne semblait pas avoir croisé d’autre dragon depuis…

Après un certain temps, Cornax repris la parole.
La mise en garde de celui-ci ne l’effraya pas plus que ça…lui, était un cas à part, ça, elle en avait parfaitement conscience, en revanche, elle ne savait pas que les dragons sauvages pouvaient se montrer aussi belliqueux.

La jeune femme hocha pensivement la tête tout en l’observant discrètement du coin de l’œil.
Elle détailla longuement son attitude ainsi que le moindre de ses gestes.
Le fait qu’il dédaigne le troisième crustacé passant à sa portée l’alarma quelque peu…une saute d’humeur ?..peut-être…en tout cas, ce simple geste lui apparut comme étant une preuve indirecte de son agacement…

D’ailleurs, l’hybride s’en voulut, et n’osa piper mots…oui, elle s’en voulut de s’être possiblement attiré l’antipathie de Cornax.
Elle qui s’était toujours très bien entendu avec lui…voilà qu’un bonheur nouveau plus fort que tout les autres était en train de tout gâcher…comme le dit le proverbe : « Le bonheur des uns fait le malheur des autres »…

Que dire, que faire…là, comme ça, sur le coup, pas grand chose… rien pour ainsi dire, insister ferait qu’envenimer la situation…mais alors quoi ?..il ne restait plus qu’à attendre…attendre que la reptilienne créature se « débloque » et daigne en dire plus sur ce qui le tracassait au juste…
La pauvre Kitsune ne savait plus trop quoi penser, elles était certe tout à fait disposer à l’aider, mais le temps, lui, filait, poursuivant sa course interminable…et le problème n’avançait pas d’un pouce…

Un silence pesant s’installa de nouveau entre les deux interlocuteurs, plombant un peu plus l’atmosphère déjà guère joyeuse…pour l’un comme pour l’autre…

Pourtant, au bout de quelques minutes seulement qui lui apparurent comme étant une éternité, la voix rocailleuse mais étonnamment calme de la bête mystique chassa cette vilaine impression..
A la grande surprise de Kitsune, il ne semblait pas énervé le moins du monde, mais plutôt…ennuyé…voir triste…

Les oreilles duveteuses de la jeune femme frémirent.

-On peut dire que j’ai eu de la chance... ajouta-t-elle alors avec un petit rire timide

Ne sachant que dire de plus elle jeta un bref regard à Orion qui roupillait toujours sans avoir bougé d’un poil.
Un long soupir franchis ses lèvres. Franchement, elle n’appréciait pas du tout ce genre de situation…d’un côté, c’est vrai qu’elle aurait du prévoir tout ça avant de s’engager vraiment, mais d’un autre, les évènements ne lui en avait pas laissé le temps…

Repliant ses jambes contre elle, elle les encercla de ses bras avant de poser son menton sur ses genoux, l’air préoccupée, le regard pensif, scrutant le lointain à la recherche de réponses qui ne viendront s’en doute pas tout de suite…

Laissant encore un peut de temps s'échapper en un silence pesant pour la renarde, le dragon méditait sur les possibilités qui s'offrait à lui maintenant. D'un côté comme de l'autre, il sera de toute façon amené à recroiser le chemin d'autres membres de sa race et en particulier un s'il veux retrouver son territoire. Rien que de penser à ce dragon noir, une envie soudaine de cracher des flammes le prit, envie qu'il réprima par un toussotement quelque peu fumeux.

Retenir ainsi ses flammes était aussi désagréables qu'un éternuement refoulé chez les humains, mais au moins sa le fit sortir de ses pensées et rompre le silence. Il en profita pour regarder autour de lui, passant successivement sur Orion puis Kitsune. Sa position, les genoux serré contre elle et son regard pensif lui firent comprendre qu'elle était préoccupé et il ne fallait pas être devin pour savoir pourquoi. Il reprit donc la parole mais en changeant totalement de sujet pour couper court à cette histoire qui n'aboutirait nulle part.

J'ai une autre question à te poser... Depuis qu'on se connait on à tous plus ou moins évité de parler de notre passé. Pour Orion c'était due à sa fâcheuse manie de se protéger de tout, moi, c'était parce que je ne connaissait pas encore votre langage, et toi tu as éviter le sujet en nous donnant une réponse assez vague.

Le dragon avait maintenant posé son regard sur la renarde, l'observant avec une certaine insistance. Il marqua une pause dans ses paroles pour se redresser et s'étirer, laissant ainsi le sable infiltré entre ses écailles retomber au sol. En faisant sa, on pouvait presque entendre les articulation du lézard craquer dans un bruit sourd et peu agréable. Enfin, il se rassit mais cette fois en observant la renarde avant de reprendre.

Cependant, même si j'approuve Orion dans le faite que le passé ne doit en aucun être oublié, je sais que lui ne s'intéresse pas beaucoup aux origines des autres contrairement à moi, comme tout les dragons devrais je dire. J'aimerais donc, si tu l'accepte, connaître ton histoire.

Bon d'accord, il voulait dans un premier temps changer de sujet, faire oublier les problèmes soulevaient précédemment en parlant d'autre chose. Mais il ne mentait pas, tous les dragons étaient très intéressés par l'histoire de ceux qu'il côtoie, ce qui en générale ne représente pas grand monde il faut bien l'avouer.

Et puis, depuis le temps qu'il voulait lui poser la question. Il n'avait jamais vraiment eu le temps de le faire, soit parce qu'il fuyait un danger soit parce qu'Orion le distrayait à sa manière, voir même parce qu'il s'occuper des sentiments des deux humains.

• Pour la énième fois, le silence retomba.
Pensive, la renarde ne prêta même pas attention au toussotement du dragon. Seul une de ses oreille pivota, indiquant clairement qu’elle l’avait perçu, entendu, mais pas écouté…

C’est alors que sans prévenir, Cornax eut ces mots pour le moins…étrange…n’ayant pas vraiment de rapport avec la conversation initiale.

Kistune laissa de côté ses réflexions et préoccupations personnelle, les « rangeant » précieusement dans un coin de sa tête tout en se promettant d’y revenir plus tard, après tout…le bien être de chacun en dépendait et un litige relationnelle serait mal venu, surtout avec ces histoire de promesse…

Elle soutint un instant le regard flamboyant de la reptilienne créature, le regarda s’étirer de tout son long.
Le sable fin crissant sur ses écailles lisses ainsi que le craquement de ses articulation tout à fait perceptible pour elle, la fit frissonner. Instinctivement, ses oreilles rousses se plaquèrent en arrière, et elle rentra la tête dans ses épaules tout en sifflant entre ses petites dents pointues.
S’il y avait bien deux bruits qu’elle ne supportait pas c’était bien le craquement des articulations et les crissements divers.

Fort heureusement, cela fut bref.

Le dragon se rassit tout en l’observant. Sa voix caverneuse et profonde raisonna de nouveau, formulant une requête bien surprenante pour la renarde.
Il souhaitait connaître son histoire…bizarre, bizarre…c’était bien la première fois qu’on lui demandait ça.

Tout d’abord hésitante, l’hybride inspira longuement ne sachant pas vraiment par où commencer. Non pas qu’elle ne voulait pas lui révéler entièrement son histoire, ou qu’elle avait honte, non, simplement qu’elle ne se rappelait pas vraiment pour ne pas dire pas du tout ce qu’elle leur avait dit auparavant sur elle…

Cependant, elle ne se tortura pas l’esprit plus que ça…commencer par le commencement s’avérait être la meilleur chose à faire sans conteste, le reste viendrait s’y rattacher ensuite…

-Pour commencer, je n’ais pas connu mes parents,..et aussi loin que je m’en souvienne j’ai toujours vécu dans un cirque…j’étais contorsionniste, c’était mon « rôle » en temps normale, mais de besoin, je pouvais aussi m’improviser danseuse, trapéziste ou encore clown…tout dépendait de la situation…
Bref, d’une manière générale, je n’étais pas très aimé à cause de…

Elle marqua une pause lui désignant ses oreilles et sa queue de renarde, puis elle repris…

- Je ne sais pas si j’ai été trouvé ou si je suis né au cirque, on ne m’a jamais rien dit…la vie était bien monotone là-bas, le directeur était terriblement sévère et dure…il me traitait comme un animal…quand je n’arrivais pas à faire ce qu’il voulait que je fasse, j’avais droit au fouet et pire que tout à la cage…

Elle frissonna. La cage…d’horrible souvenirs qu’elle croyait effacé à jamais lui jaillirent à la figure…le rire cruel de son « bourreau », ses injures, le noir, la faim, la soif, cette sensation d’étouffement quand on se retrouve dans un endroit clos et que l’on est claustro…l’enfer quoi…

Fermant les yeux, elle se repris, quelque peut tremblante, non sans une certaine nostalgie.

- Ca à duré ainsi jusqu’à ce que je rencontre Hizama…c’était un soir, j’étais sortit prendre l’air…jeune et ignorante, je ne connaissais pas les risques…et ce qui devait arriver arriva, j’ai été attaqué par une bande de briguands…leur nombre m’échappe, mais de ce que je me rappel, il n’était pas bien nombreux, genre quatre/cinq, pas plus…
Et cet homme, Hizama s’est interposé…ma gratitude fut telle que j’ai insisté pour qu’il m’emmène, qu’il m’arrache à ce trou de douleur et de malheur qu’était le cirque, je voulais partir…loin, le plus loin possible…
Finalement il céda, et m’emmena avec lui…et ce fut là les plus belles années de ma vie…à ses côté, j’ai appris, j’ai grandis, je me suis attaché…bref, il fut comme un père pour moi…il m’a enseigné tout ce que je sais, et c’est lui qui à fait de moi ce que je suis actuellement…mais il mourrut…trop tôt à mon goût…et surtout, pas naturellement…il m’a révélé avoir été blesser dans sa jeunesse par une lame empoisonnée…et ce poison demeurait toujours dans son organisme, amenuisait ses forces chaque jours qui passait, et le paralysait petit à petit, le rongeant de l’intérieur…il n’existait aucun antidote…

Je fut donc contraint de partir, de subvenir à mes besoins seul,tout comme lui avant moi…et puis de fil en aiguille, de contrats en contrat, je suis arrivé sur les terres d’Eldenia…d’ailleurs je vous est rencontré peut de temps après…et puis me voici…

Elle se tu. Plongeant son doux regard brun rouge dans celui du dragon, un petit sourire mélancolique étira ses lèvres.

-Je n’ais pas eut une histoire très gaie certe, mais je m’estime heureuse d’avoir pu croiser la route d’Hizama, sans lui, je ne serais pas là à l’heure qu’il est, qui sait d’ailleurs ce que je serais devenu…

L’hybride n’osa même pas y penser.

-Voilà, tu sais tout de moi à présent… elle marqua une pause...

-Mais quand est-il du passé de la majestueuse créature qui se tient à mes côtés ? demanda-t-elle alors avec malice, son regard ayant soudainement retrouvé tout son éclat, espiègle et joyeux.

Cornax resta immobile est muet le temps que Kitsune lui raconte son histoire, écoutant attentivement chaque détail et essayant de s'imaginer la scène qu'avait vécu la renarde. Certes, il n'avait jamais vue ce qu'était un cirque, mais il en avait tout de même une petite idée grâce aux explication d'Orion.

Ainsi donc, elle avait principalement vécu dans un cirque, pensa le dragon au début de son histoire. Le simple fait de savoir sa expliquait facilement l'agilité et la rapidité dont pouvait faire preuve la renarde. Néanmoins, il comprit assez facilement aussi les problèmes qu'elle avait dut avoir à cause de son apparence particulière. Les humains ayant toujours eu peur de ce qui était différent d'eux et c'est surement pour sa que jeunesse fut si dur.

Cornax avait tout de même beaucoup de mal à l'imaginé aussi faible qu'elle semblait se décrire, mais l'expression qu'elle eu en disant "cage" suffit à convaincre le dragon que cette expérience l'avait pour le moins traumatisé. La encore, Cornax n'avait pas de référentiel, d'expérience identique pour comparer et s'imaginer la scène. Il a toujours était plus ou moins libre de faire ce qu'il voulait, même depuis qu'il voyageait avec Orion et donc la notion d'emprisonnement était assez floue pour lui.

Par contre, la suite de son histoire lui rappela un peu la sienne, trop faible pour se défendre seul, trop faible pour survivre, voila un sentiment qui effrayait le dragon plus que tout et qu'il avait lui même vécu en quelque sorte. Quand à la suite, certain détail lui disait quelque chose. Elle avait déjà abordé ce point la lors de leur première rencontre, et ces nouveaux détails venaient compléter ceux que Cornax avait encore en mémoire sur ce qu'elle leur avait déjà raconté.

J'avoue que ton passé est assez chargé, mais je trouve que tu n'as pas trop de séquelle de ton passage dans le cirque ce qui est remarquable pour ce que tu as vécue.

Il marqua une petite pause, pause pendant laquelle la renarde posa la question sur le passé de Cornax. Il devait s'y attendre pour avoir lui même posé la question, mais il ne put retenir un petit sentiment de gêne, se présentant par un détournement du regard du Dragon.

Et bien... Comme tout dragon qui existe, je suis "naît" ou plutôt j'ai éclot sous la protection bienveillante de mes ancêtres... Parents comme vous dîtes vous les humains. De cette partie de ma vie, je ne me souviens pas tout à fait de ce que j'ai réellement vécu et de ce que j'ai vue dans l'esprit de mes "parents", à part ce combat pour vivre. En plus de mes soeurs, j'ai eu un frères, seulement, à la naissance, il n'est pas rare que les dragons, les mâles, se battent pour prouver leur force et leur volonté de vivre. Théoriquement, ce combat est un combat à mort, mais j'ai était suffisament malin à cette époque car j'ai ... perdu ce combat.

Cornax avait détourné le regard vers l'océan, et il cherchait ses mots soit par hésitation du mot humain à utilisé soit par gêne et honte. Mais il finit par reprendre.

Si la mort du perdant n'a aucune importance en soit, sa survie l'oblige à apprendre à vivre seul très tôt car il est livré à lui même. Pour ainsi dire, je n'ai eu des parents que temps que j'étais dans l'oeuf, après j'étais devenu un orphelin selon vos terme. J'ai eu de la chance qu'une de mes soeurs m'ait aidé à survivre pendant un certain temps.

Le dragon cherchait dans sa mémoire les noms de sa famille, mais aucun ne lui parvenait. En même temps, il sorti de sous une de ses larges écailles ventrales, une petite écaille violette. En la revoyant, un seul et unique nom lui revint en tête.

Améthya, c'était ainsi qu'elle s'appelait... Enfin bref... Au bout de deux ans je crois, j'ai quitté le nid, bien avant d'avoir mes ailes, et même avant d'avoir cracher mes premières flammes. C'est à ce moment que j'ai commencé à voyager. J'ai erré pendant plusieurs années jusqu'à terminer ma route dans la forêt du dragon. Cette forêt était suffisamment grande pour éviter de croiser le ou les dragons qui pouvaient y vivre et il y avait assez de nourriture pour ma survie. J'ai vécu la bas jusqu'à l'apparition de mes ailes, puis j'ai reprit mon voyage. Les jeunes dragons passent beaucoup de temps à explorer le monde quand leurs ailes sortent, et c'est le seul moment de leur vie après leur jeunesse où ils peuvent côtoyer d'autre dragon sans craindre un coup de griffes ou de dents. Enfin, sa c'est pour les autres, dans mon cas, je faisait attention à ne croiser aucun membre de mon espèces. Finalement, je suis revenue à la forêt du dragon après plusieurs décennies et je m'y suis installé. La suite, tu la connais, j'ai eu un différents assez violent avec un de mes congénère, une histoire de proie volé et que je sois un sans nom qui faillit me couter la vie. Orion ma sauvé la vie, au péril de la sienne. Ensuite, disons simplement que j'ai eu un effet particulier sur sa vie.

Cornax se remémorait quelques détails assez amusant des aventures qu'il avait eu avec Orion. Depuis qu'ils se connaissent, on pouvait dire que leur vie était devenue assez mouvementé.

Le bon point dans tout sa, c'est que pour un dragon d'un peu plus de 100 ans, j'aurais voyagé plus que n'importe lequel de mes congénères.

•Le dragon l’écouta tranquillement, calme et attentif.
Et même lorsqu’elle eut terminée, il ne repris pas immédiatement la parole, marquant une pause.

Il semblait songeur, presque nostalgique aussi…

Néanmoins, sa voix rocailleuse finit par briser le silence jusque-là bercé par la monotonie du chant des vagues.

Des séquelles, oh que si, elles en avaient…mais elle faisait tout pour éviter de les ressasser…elle ne comptait même plus le nombre de fois où elle avait tenter de les oublier, mais en vain, elles gravées dans sa mémoire à jamais, et il suffisait parfois d’un rien pour le lui rappeler…

Le fait qu’elle ait encore fait abstraction de certains détails durant son récit expliquait la remarque de Cornax .
Ce n’était qu’une version « diluée », soft, light, de son passé…

Elle eut un petit sourire compatissant. Dans le fond, sa remarque était justifiée puisqu’elle ne lui avait pas tout dit, il ne faisait que se baser sur ce qu’elle avait bien voulu lui révéler de plus…là, il n’avait que les grandes lignes de l’histoire, et selon l’hybride, c’était largement suffisant…en tout cas pour l’instant…

La mystique créature lui conta à son tour son histoire.

Les petites oreilles rousses de la renarde se pointèrent sur son interlocuteur, ne bougeant plus d’un poil.
Fixant distraitement la mer, elle l’écouta patiemment tout comme il l’avait fait pour elle juste avant.

Un histoire pas gaie non plus défila devant ses yeux.

Dans le fond, tout deux étaient semblables…à quelques détails près…ils étaient orphelins et avaient dû à un moment où un autre se débrouiller seul, survivre et apprendre sans personne pour les aimer, les accompagner, les guider les encourager…bref, sans famille…
A la différence que lui avait été rejeté par sa famille…c’était bien plus dure à vivre que de n’avoir jamais connu ses parents pour une raison « x » ou « y ».

Le côté positif à ça, c’était qu’à présent, il était devenu bien plus sage que la majorité des dragons de sa génération…s’il avait pris du retard au début, maintenant, il était loin devant…comme quoi, rien n’est joué d’avance…

Cependant, l’hybride ne savait pas trop s’il en allait de même pour elle…à vrai dire, elle ne s’était jamais posé la question et n’avait jamais pris la peine de se comparer aux autres filles de son âge afin de voir où elle en était…

Mais peut importe…à vrai dire, elle n’en avait que faire…en retard ou avance…elle se sentait très bien ainsi…

Elle sourit.

-Mon pauvre Cornax va…toi et moi, on en a vu des vertes et des pas mures…mais c’est ce qui fait que nous somme comme ça à présent et pas autrement…quoi qu’il en soit je suis des heureuse d’avoir croisé votre chemin…à tout les deux…à Orion comme à toi…

Kitsune était la seconde personne à connaitre l'histoire du dragon maintenant, avec Orion, et aussi étrange que cela puisse être, il n'avait pas chercher à cacher des détails à la renarde. A quoi bon aussi ? De toute façon, si elle comprenait pourquoi Cornax évitait de trop s'étendre sur lui même et son passé, elle ne le répéterait pas à qui que se soit. En plus, le dragon avait confiance en elle, et ce, depuis leur première rencontre pratiquement.

Re-cachant la petite écaille violette là où il l'avait prise, il se rappela que même Orion ignorait qu'il portait cette partie de son passé sur lui. Ce n'était certes qu'un détail, mais qu'il avait inconsciemment omis lorsqu'il en avait parlé à Orion.

Ne rajoutant rien à la remarque de la renarde, il se contenta de hocher la tête en acquiesçant à son affirmation. Il préféra laisser le bruit des vagues reprendre place entre eux deux. Bruit qui fut toutefois assez rapidement troublé par le réveil du mercenaire.

Orion venait tout juste de se réveillé, des brides des évènements de la veille lui revenant en tête et plus précisément la nuit avec Kitsune. En tournant la tête sur le côté, ne voyant la pas le renarde, il crut tout d'abord avoir rêvé, et ce n'est qu'en levant un peu la tête qu'il retrouva sa bien aimé, ainsi que son compagnon de route.

Se frottant les yeux lentement afin de sortir de la torpeur du réveil, il se rhabilla rapidement avant de rejoindre le duo en baillant. Malheureusement, il marcha sans faire exprès sur la queue du dragon, arrachant ainsi un grognement de Cornax, et ce dernier le réveilla complétement en l'envoyant à terre d'un revers de queue, juste entre lui et la renarde.

Fait attention où tu marches si tu ne veux pas finir en rôti.

Le dragon était devenue extrêmement froid d'un coup, quelques petites fumées noires sortant de ses naseaux et n'attendant même pas les excuse d'Orion repartie vers la forêt.

Bonjour à toi aussi Cornax ... J'imagine qu'il m'en veut de ne pas l'avoir attendu lorsqu'il est partie chassé.

Ne cherchant nullement à retenir Cornax, n'ayant de toute façon aucune chance de le calmer tout de suite, Orion se releva et enleva le sable sur cape. Puis, il alla s'assoir à côté de son amour, lui déposant un baisé sur la joue tout en lui murmurant un simple "bonjour".

Sa fait longtemps que tu es réveillé? J'espère au moins que se gros grincheux ne t'as pas trop ennuyé, il est du genre irritable le matin, encore plus quand je ne fait pas ce qu'il me demande.

• La renarde observa pensivement le petit objet violet, polie et luisant que Cornax venait juste extirpé avec mille et une précaution de sous une de ses écailles.

Semblant toujours aussi pensif, le dragon vermeil, pour toute réponse, opina vaguement du chef après avoir tout aussi soigneusement replacé la petite écaille violette là où elle se trouvait quelques minutes plus tôt…

Cette réaction interpella Kitsune, venant de sa part, c’était plutôt étrange, m’enfin, bref…

Le silence retomba…mais pas pour longtemps cette fois…Orion émergeait.

Les oreilles de la renarde frémirent, elle l’avait parfaitement entendu, mais ne se retourna pas immédiatement, préférant attendre qu’il les rejoigne.

L’hybride fixait toujours l’océan, et tout ce qu’elle perçut de la scène qui suivit fut un long baillement suivit d’un grognement froid et lourd d’avertissement et d’un bruit de chute dans le sable.

La jeune femme se détourna alors prestement de la mer, alerté par ce raffut soudain.

Orion était à terre, et Cornax exhalait de sombres fumerolles. Le mercenaire n’eut pas le temps de répondre que le dragon s’éloignait déjà vers la forêt, lui tournant résolument le dos.

Celui-ci ne se démonta pas pour autant et le salua non sans une pointe d’ironie.

Les oreilles de la renarde s’affaissèrent quelque peu tendis qu’elle regardait la reptilienne créature disparaître dans les sous-bois.

Pourquoi cette agressivité soudaine ?..leur en voulait-il toujours pour leur escapade imprévue ?..ou bien…était-ce autre chose ?..
Elle qui avait cru pendant un instant que s’être ainsi parlé aurait eut pour effet de détendre l’atmosphère… en réalité, le feu couvait toujours, et venait de se raviver…

Le bruit d’un tissus qu’on secoue la tira rapidement de ses réflexions. Le mercenaire venait de se relever et pris place à ses côtés, posant un doux baiser sur sa joue avant de lui murmurer un tendre « bonjour »

Elle lui offrit un grand sourire avant de venir se blottir contre lui.

-Oui, ça fait un moment déjà…sinon, ça va, il ne m’a point fait de misère, d’ailleurs, comme tu peux le constater, je suis toujours vivante et en un seul morceau… lui répondit-elle avec un petit rire amusé

-Mais, il est vrai que je ne le savais pas si grincheux…avec moi, ça a été… ajouta-t-elle avec un petit air préoccupé.

-J’espère sincèrement que ça lui passera…

Ne prêtant même plus attention à Cornax, Orion se contenta d'apprécier le contacte contre Kitsune. Le simple fait de la savoir près de lui pouvait lui faire pardonner tous les agissements étranges de son compagnon de route à écailles. Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de se demander quelle mouche l'avait piqué pour qu'il soit aussi énervé, surtout qu'il aurait très bien put le réveiller d'une manière aussi brutale que sans retenue, comme il l'avait déjà fait en de rare occasion.

En entendant la première phrase de la renarde, il ne put résister à l'envie de vérifier si c'était vrai juste pour l'embêter si on peut dire, regardant tout particulièrement les oreille et la queue duveteuse de son amie. Mais il redevint un peut plus sérieux juste après, passant un bras par dessus les épaules de sa bien aimé.

Je dois avouer que ça me surprend aussi. D'habitude, il n'aurait pas attendu que je me réveille pour m'en faire voir de toutes les couleurs. Je suppose que ta présence à du le calmer en parti.

Tout en regardant l'Océan, Orion réfléchit un instant pour comprendre ce qui se passait dans la tête de ce dragon. En y réfléchissant bien, sa réaction était un peu exagéré pour ce qu'avait fait Orion, car entre le sable et la résistance naturelle des écailles de Cornax, il était presque certain que le lézard n'avait quasiment rien senti. Mais alors pourquoi une telle réaction?

C'est étrange tout de même, à croire qu'il avait besoin d'une raison pour me crier dessus... M'enfin, sa lui passera, j'en suis sûre. J'aurais peut être quelques bleues, ainsi que pas mal de courbatures mais sa lui passera.

Orion dit sa dernière phrase avec une pointe d'humour. Il ne pouvait pas s'empêcher de ce poser des questions sur son ami, mais il ne voulait pas non plus inquiéter Kitsune inutilement. Et puis, dans tout les cas, Cornax finira par dire ce qui ne vas pas, même si pour sa Orion devait lui poser la question. De toute façon, Orion savait très bien que Cornax pouvait se montrer très agressif quand quelque chose l'irritait, même la plus simple broutille, alors il n'était pas surpris que le dragon réagisse aussi violemment, en faite seul la cause l'intriguait.

Revenant à la première question qu'il avait posé à la renarde, il lui demanda...

Enfin, c'est contre moi qu'il en a, car si tu es avec lui depuis ton réveil, sa fait un moment qu'il t'aurait fait comprendre qu'il était énervé. Cependant, puis je savoir ce qui c'est passé entre vous deux pendant que je dormais ???

Orion venait de prendre un air faussement jaloux. En faite, avec l'excitation de la veille, il n'arrivait pas à garder un semblant de sérieux avec Kitsune. D'ailleurs, qu'il se comporte ainsi le surpris, se demandant après coup pourquoi il faisait le pitre comme sa alors que ça ne lui ressemblait pas du tout.

(Dsl pour la qualité et le temps de rep =/)

La jeune femme eut un rire amusé lorsqu’il se mit à l’examiner avec attention histoire de vérifier si ce qu’elle venait de dire était vrai.

-T’en fait pas va, en ce qui me concerne, tout va bien…rien ne manque…plaisanta-t-elle avec un grand sourire.

Le regard de son compagnon se durcit quelque peu, toute trace d’humour avait déserté l’émeraude étincelant de ses iris. Cela semblait vraiment le préoccuper lui aussi. Sentant son bras dans son dos, elle se laissa doucement aller contre lui, posant sa tête sur son épaule.

Sa voix brisa le silence. Les oreilles rousses de la renarde frémirent.

En effet…peut-être que sa simple présence avait jusque là brider « l’agacement » du dragon, peut-être s’était-il contenu par pur politesse ou bien par peur de la blesser moralement…qui sait…il était si imprévisible…

Même si cela était embêtant, dans le fond ce n’était pas si grave…pour Kitsune, tous problèmes avaient sa solution, il suffisait de la trouver…

La jeune femme leva les yeux, avisant un instant son bien aimé, pensif, fixant l’horizon…

Ses oreilles pivotèrent deux trois fois, sa longue queue rousse ondula sur le sable, elle ferma les yeux, soupira longuement, puis les rouvrit lorsqu’Orion prit de nouveau la parole.

Silencieuse et attentive, elle l’écouta patiemment, observant sans vraiment les voir les reflets des vaguelettes sous les rayons solaires.
La pointe d’humour ponctuant les derniers mots de sa phrase la rassura. Il ne semblait pas en vouloir à Cornax, et c’était une bonne chose.

Elle sourit, heureuse malgré ce qui venait de se passer quelques minutes plus tôt.

-A t’écouter ce dragon t’en à fait voir de toutes les couleurs…je ne connaissais pas ce versant de l’histoire tient…tu m’en caches encore des choses !..ria-t-elle gaiement.

Ce qui suivit l’amusa encore plus et elle ne pu résister à l’envie de le faire mariner un peu avant de tout lui dire.

- Hummmm...

Elle prit un air faussement pensif, comme si elle hésitait à lui révéler ce qu’il avait loupé.

Un sourire plein d’ironie se dessina alors sur ses lèvres, tendis qu’au fond de son regard vermeil une lueur espiègle se mit à briller.

-Tout plein d’choses…lâcha-telle avec malice.

Le comportement de son compagnon le troublait vraiment et l'effrayait aussi. Il avait peur que leur amitié ne tienne plus qu'à un fil, mais sa, il ne voulait surtout pas le dire à la renarde. Et puis, il ne voulait surtout pas briser ce moment, ne sachant pas quand est ce qu'il reviendrait, mais étant sur d'une chose, que les deux mercenaires devraient rependre leur route chacun de leur côté.

Néanmoins, il la regarda quand elle se mit à rire en répliquant à sa remarque. Orion pensait qu'elle le savait déjà que les voyage du duo étaient souvent ponctué de coup en traître, échange de coups et de pic plus ou moins sanglante. Enfin, elle avait déjà voyageait avec eux, donc ça ne devrait pas la surprendre... Hochant simplement les épaules, Orion finit par rajouter.

Je ne te cache rien, je dirais plutôt que ce sont nos entrainements quotidien pour garder la forme. Et puis, même s'il m'en fait voir de toutes les couleurs, je ne peut pas nier que j'en fais autant pour lui. Mais, c'est un peu une sorte de jeu pour nous.

Souriant tranquillement, il ne put par contre pas retenir son étonnement et sa surprise alors qu'elle hésitait à lui répondre. Qu'avait il bien put se passer entre eux deux pendant son sommeil pour qu'elle ne veuille pas lui dire?

Ce n'est qu'après avoir remarqué son sourire espiègle, le même qu'elle avait eu la veille lorsqu'elle l'avait fait courir dans la forêt, qu'il comprit qu'elle le faisait marché et qu'il ne marchait pas, il courrait à toute jambe. Soupirant légèrement, retenant un sourire, il reprit la parole .

Tu peux bien me le dire? Ou alors, c'est que ... tu me trompe avec Cornax.

Bon d'accord, la il venait de sortir une énormité encore plus grosse que les autres, mais c'était voulue cette fois. Esquissant un large sourire sournois, il la plaqua au sol et commença à la chatouiller

Allez, parle, sinon je continue jusqu'à ce que tu ne puisse plus parler ...

(Sorry c'est vraiment pas super...je touche le fond T^T)

La renarde eut un instant de stupéfaction avant d’éclater de rires.

Ca s’était fort !..très fort même…autant dire qu’elle ne s’y était pas du tout préparée, elle s’était attendu à pas mal de réponses, mais là, venant de lui, ça dépassait de loin tout ce qu’elle avait pu imaginer.

Hilare, elle se laissa plaquer au sol sans aucune difficulté. Elle rigolais à s’en faire péter les côtes, si bien qu’elle se maintenait le ventre afin de minimiser les violent tremblement agitant son « thorax ».

Tout en riant, elle l’observa un instant. Il parla, mais elle ne perçut que quelques bribes, c’est pourquoi sa menace lui passa littéralement au-dessus ; et qu’elle mit un certain temps à se reprendre. Les chatouilles, quant à elles, n’arrangèrent rien.

Rouge comme une tomate, elle essuya longuement ses yeux larmoyant, étouffant non sans un certain mal quelques pouffements.

-Tu disais ?..articula-telle avec ironie, encore frémissante de son fou rire.

Sans attendre sa réponse, elle glissa ses mains sur ses épaules, pour finalement les passer dans son dos.

Lentement, elle se redressa.

-Cornax est mignon, serte, mais…j’ai trouvé beaucoup mieux…sussura-t-elle à son oreille, malicieuse

Glissant une main sur sa nuque puis sa joue, .l’hybride alla pour l’embrasser mais ne fit qu’effleurer imperceptiblement ses lèvres du bout des siennes.
Tendre et suave incitation…ni vraiment révélée, ni spécialement dissimulée…

-Si tu veux savoir, nous avons parlé…de tout et de rien, de nous et de personne…tout ça à la fois…

Un sourire énigmatique s’esquissa sur ses lèvres, tendis qu’un de ses doigts venait entortiller une des mèches dorées du mercenaire.

Elle s’amusait comme une petite folle. Bien sûr, elle finirait par tout lui dire, néanmoins, toutes informations avaient un prix…

La bêtise qu'il venait de sortir avait fait une magnifique diversion et son attaque passa toute seul, la laissant sans la moindre défense lorsqu'il la chatouillait. Néanmoins, il ne continua pas trop longtemps de peur de la tuer de rire ce qui aurait put arriver au vue de sa réaction. Il faut dire qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle réagisse ainsi à son énormité mais bon il y était allé très fort sur ce coup .

Arborant un large sourire, il l'observa un instant alors qu'elle reprenait son souffle. Lentement, il remonta sa main pour la passer doucement contre la joue de sa bien aimé, la caressant du bout des doigts.

Enfin, quand elle vint pour l'enlacer, il ne fit rien pour l'en empêcher, se serait même plutôt l'inverse en faite. Il l'aida à se redresser, la laissant s'approcher. Une légère déception lui traversa l'esprit quand elle ne fit qu'effleurer ses lèvres, surtout qu'avec ce qu'elle venait de dire, il espérait qu'elle aille jusqu'au bout. L'envie fut plus forte et il l'embrassa juste après, la serrant par la même occasion contre lui.

Et je dois avouer que cela me convient parfaitement...

Relâchant un peu son étreinte, il l'écouta ensuite répondre à sa question, question qui avait demandé cette torture et qui avait amené ce tendre baisé. Encore une fois, elle resta très vague et piqua un peu plus la curiosité du mercenaire. Qu'avaient ils bien put raconter pour qu'elle fasse tant de mystère? Cette question agitait l'esprit d'Orion de plus en plus.

Sa fait bien beaucoup de chose pour si peut de temps, tu ne pourrait pas préciser un peu? A moins que se soit trop personnel ou que cela me concerne ...

Esquissant un autre sourire malicieux, il chercha une autre torture pour la faire parler, mais cette fois, rien ne lui parut suffisamment fort et doux à la fois pour qu'il recommence .

Enfin bon, si tu ne veux rien dire, je le demanderais à Cornax une fois qu'il sera calmé, au moins avec lui, je sais comment le faire parler même sur ce qu'il dit secret .

• L’hybride savoura longuement cette étreinte ponctuée d’un tendre baiser. Décidément, sa vie ne pouvait être plus belle qu’en cet instant.

Des années à cabrioler sur la piste d’un cirque, pour finalement apprendre à tuer, à aller et venir, de-ci, de-là, au gré des mandats et avis de recherches parsemés un peu partout.

Pas de chez sois, pas de famille…rien que la solitude et le temps en guise de compagnie…ainsi que la mort et le sang pour seul garantie de vie.

Qui aurait cru, qui aurait su qu’un jour elle finirait par en arriver là…une amitié tout d’abord incertaine, se raffermissant au cours du temps, à l’insu de tous, sauf un…pour finalement, après un temps mort se métamorphoser en amour fou…telle une chenille qui naît, croît, puis cesse tout activité pour tisser son cocon et y rester un temps, en « incubation » pour enfin, un beau jour, éclore de nouveau, déployer ses splendides et délicates ailes colorés, pétales poudrés, fragiles et éphémères pour prendre son envole et vivre pour de bon…

La chenille est devenu papillon comme l’amitié est devenu amour…

Oui, elle ne cessait de s’en étonner…et alors ?..au fond n’était-ce pas banale ?..elle qui n’avait jamais rien vécu d’aussi fort…

Pour certain, ce n’était rien…pour elle c’était tout…il était maintenant l’essentiel à sa vie…le premier, et sans aucun doute le dernier…présomptueux comme point de vue ?!. peut-être…mais en attendant…après tant de réticences et de difficultés à aimer, il serait pire de devoir recommencer…

Celui qui a pris Troie est resté dans l’histoire…mais qu’en est-il de ceux qui lui ont succédé ?..
Quand le cœur est pris, c’est pour un seul et pour toute la vie…si ce pourquoi il bat venait à disparaître, les potentiels suivants ne seraient que des ombres…des intermédiaires à la survie, des raisons illusoires que l’âme poursuivrait afin d’oublier la toute première, la vraie…celle qui l’a comblé…

Oui, si le mercenaire de son cœur venait à disparaître, qui sait si elle aurait encore goût à la vie, maintenant qu’elle l’aimait…

Pourtant, leur conditions faisait qu’ils étaient tout deux en dangers la grande majorité du temps…lui en particulier.

Elle devrait progressivement se faire à l’idée que tout peu arriver…même le pire…

Mais attendant, elle ne voulait même pas y penser, ni même admettre, envisager un seul instant que cela puisse arriver.
Inutile de s’embarrasser du future…profitons du moment présent temps qu’ »il » est là…

Elle lui sourit de toutes ses petites dents. Ces dernières remarques étaient sans doute signe d’un début de lassitude.
Peut-être était-il temps de cesser le « jeu »

D’un geste d’une infinie tendresse, elle remis en place quelques mèches folles de son cher et tendre derrière une de ses oreilles pointues.
Jamais elle n’avait vu Cornax dans cet état…certe, elle ne vivait pas 24h sur 24 avec lui comme Orion, elle ne le connaissait pas par cœur, néanmoins, elle doutait que le dragon accepte de lui en parler comme ça…et puis il était dans son droit de savoir, après tout, ça le concernait, en effet…et puis, rien que là en lui marchant sur la queue, il avait faillit prendre cher…elle ne voulait pas risquer de mettre le bazar entre eux pour si peu.

-Et bien…commença-t-elle d’une voix douce.

-…nous avons brièvement parlé de…ces tout nouveaux liens qui nous unit à présent, puis…nous nous sommes racontés nos histoires respectives…elle marqua une pause hésitante, son regard se fit plus sérieux.

-Il semble éprouver des difficultés à accepter ça…un peu comme…une jalousie, mais je ne suis pas sûr…peut-être que je me trompe à son sujet…tu le connaît bien mieux que moi, tu es donc par conséquent bien plus à même de comprendre ce qui l’ennui à ce point…

Elle se tu, l'observant avec une certaine insistance.

Orion ne pouvait s'imaginer passer le reste de sa vie sans sa bien aimé, sa simple présence suffisait à le rendre heureux, sa simple vue lui faisait oublier ses soucis et avec un contact des plus simple comme la main dans les cheveux, elle parvenait à le faire frissonner de joie. Pourtant, il était bien le dernier à croire encore en ce genre de chose, en faite il croyait de moins en moins en la vie depuis quelque temps et il aura fallut l'arrivé d'une femme pour le ramener dans la lumière. On dit bien que tout les grands hommes ne serait rien s'il n'y avait pas eu une femme à leur côté, pour Orion c'était la même chose.

Finalement, elle finit par céder aux suppliques du mercenaire et répondre enfin à sa question. Au début, Orion eu un peu peur quand elle lui dit qu'ils avaient parlé de leur couple, mais cette peur ce dissipa. Cornax est peut être un être extrêmement complexe dans son comportement, il n'en restait pas moins prévisible, et il n'aurait jamais dévoiler son passé s'il avait quelque chose contre Kitsune. En faite, sa plus grande crainte était que Cornax ai une quelconque rancune envers Kitsune car cela viendrait à dire qu'il la mettrait en danger à chacune de leur retrouvailles.

Néanmoins, ce que dit sa bien aimé n'était pas sans une certaine logique. Cornax jaloux restait une idée assez farfelue mais si on y ajoutait une amertume pour l'erreur d'Orion et les évènement de la veille, cela faisait beaucoup de petite chose qui, mit bout à bout, pouvait énerver même le plus calme des hommes. Alors pourquoi pas un dragon?

Jaloux? Oui, peut être. Si je me souviens bien de son histoire, je dois bien être la seconde personne à m'intéresser à lui de façon amical. Mais je pense que le fait d'avoir du se remémorer son passé la tourmenté plus qu'il ne le pensait. Enfin, je l'espère car dans ce cas, sa lui passera.

Toujours en repensant à la réaction de son compagnon, il laissa glissé une main le long du cou de Kitsune, venant caresser le pendentif ornant maintenant le buste de la mercenaire.

Cependant, il fut sorti de sa rêverie par le bruit d'arbres déracinés et un grognement sourd et grave un peu plus loin.

Bon les tourtereaux, vous vous levez ou vous êtes parti pour un second tour? Je vais pas vous attendre éternellement...

Cornax venait de revenir à la lisière de la plage, juste assez loin pour voir le couple toujours assis sur la plage. Il ne criait pas encore, mais il parlait fort et au ton employait, on pouvait sentir une pointe d'impatience plus que prononcé.

Orion eu un moment de doute, un temps de réflexion sur les paroles du dragon, mais quand il comprit de quoi il parlait, la gêne l'envahit rapidement, rougissant suffisamment pour que se soit visible. D'ailleurs, il s'éloigna légèrement de Kitsune, rompant instinctivement leur étreinte.

Et bien... Je pense qu'on ferais mieux de bouger avant qu'il ne vienne nous chercher pour de bon. Vue son état, je tiens trop à la vie pour vouloir savoir ce qu'il fera si on bouge pas.

Le mercenaire, se leva lentement, enlevant le peu de sable qui restait collé à ses vêtements. Puis, en se tournant vers la renarde, il lui tendit la main avec un large sourire pour l'aider à ce lever à son tour.

• Un maigre sourire étira les lèvres de la renarde.
Pourvu qu’il dise vrai, pourvu que ce soit sans gravité.

-J’espère moi aussi…murmura-t-elle, une once de crainte dans la voix.

Ce serait vraiment dommage de se gâcher l’existence pour ça.

Si vraiment c’était de la jalousie, Cornax n’avait plus qu’a se trouver lui aussi une compagne…mais en attendant, il faudra qu’il s’y fasse, il ne pouvait de toute façon pas faire autrement.
Heureusement pour lui, elle ne resterais pas éternellement avec eux, elle avait encore des contrats à honorer, car si l’amour pouvait tomber du ciel, l’argent lui, non. Et puis de toutes manières, elle ne se le permettrais pas…

Elle l’observa longuement tendis que le mercenaire, pensif, faisait glisser sa main le long de son cou jusqu’à son pendentif. Même si ce geste avait tout pour être agréable, la renarde s’en étonna quelque peu. On aurait presque dit qu’il cherchait la réponse dans les tréfonds des reflet rubis du dragon vermeil, comme si cet objet qu’il avait toujours eut sur lui jusqu’à maintenant l’avait toujours aidé en cas de difficulté.

Un bruit soudain de bois qui craque et de feuillage qu’on agite brisa la « magie » du moment.

Cornax apparue à la lisière de la forêt, entouré d’arbres bien amochés pour certains. La force destructrice du dragon dans toute sa splendeur…

Sa voix grave et rocailleuse raisonna dans le silence. Et si Orion mit un certain temps à tilter, Kitsune, elle, compris sur le champs.

Immédiatement elle s’empourpra jusqu’à la pointe des oreilles et esquissa elle aussi un mouvement de recul quasi en même temps que son compagnon.

Elle opina brièvement du chef à sa remarque plus que pertinente avant de s’emparer de la main qu’il lui tendait.
Une fois debout elle ne la lâcha pas immédiatement.

Levant les yeux, elle avisa Cornax, peu avenant, et préféra rompre le contacte afin d’éviter de lui imposer ainsi la vue de tout signe d’affection. Puisqu’il ne semblait pas approuver leur « union » mieux valait ne pas pousser le bouchon trop loin .

Elle épousseta rapidement le sable accroché à ses vêtements

Puis, marchant côte à côte ils rejoignirent le dragon, en silence.

Maintenant que le couple venait d'être tiré de ce lieu magique, et même de ce moment magique pour ainsi dire par le lézard grincheux, ils se mirent enfin en marche vers un retour à leur vie réciproque qui allait les séparer pendant un certain temps. Ce détail embêtait Orion et même s'il le savait, il espérait pouvoir repousser l'échéance le plus possible.

Alors qu'Orion et Kitsune allait doucement vers la forêt, laissant ainsi la nature se charger d'effacer toute trace de leur passage sur cette plage, Orion se rappela un peu de la journée qu'il avait passé la veille. Il y avait une contradiction entre ce qu'avait fait Cornax et ce qui se passait maintenant. Cependant, il n'eut pas le temps de vraiment pousser sa réflexion que déjà ils étaient arrivé à la hauteur du dragon et déjà le mercenaire senti comme un froid planer au dessus du trio. D'ailleurs, Orion remarqua que Kitsune évitait de se montrer trop proche de lui face à Cornax.

Alors que le "petit" groupe reprit son chemin à travers la forêt, Cornax murmura pour lui même quelques mots incompréhensible. La seul chose qui était certain, c'était que cela avait un rapport avec les deux humains. C'est à cette occasion qu'Orion tenta sa chance, faisant quand même un signe à Kitsune de s'écarter un peu de lui et de Cornax

Ho faite, Cornax, je voulais savoir une chose. Si je me souviens bien de ce que tu m'as appris sur les dragons, l'amitié n'est pas vraiment le point fort alors que l'Amour, ce sentiment avec un grand 'A' était une chose presque divine. Je me demande si tu n'essayais pas de m'entourlouper le jour où tu m'as dit sa vue ton comportement.

Orion était passé en tête du trio, tournant volontairement le dos au dragon. De plus, il parlait avec un air légèrement moqueur, chose qui avait le don d'agacer Cornax dans certain cas.

Tu n'es pas un dragon, et moi je n'en suis un que pour l'apparence ne l'oublie pas.

Si tu veux, mais qu'entends tu par seulement en apparence ? Tu te comporte comme un dragon, en tout cas tu es aussi emmerdant que peut l'être un dragon, tu t'accroche autant que tes congénère à ton passé si je crois ce que m'a dit Kitsune, et tu crois autant que tes congénère à l'amour car c'est toi qui m'a poussé à en arriver la.

Cornax émit un grognement, mais ne fit rien de plus, ou presque si on prend en compte le pauvre arbre qui mangea un terrible coup de queue. Chose qui aurait put être très drole si Cornax avait dit un oups après s'en être rendu compte.

Donc, si je suis la logique, et corrigez moi si je me trompe, tu es bien un dragon pur souche et donc tu ne peux pas être contre notre union à Kity et moi. Surtout que se serait étrange étant donné que c'est à toi qu'on le doit. Non, il y a autre chose qui te perturbe...

Orion était toujours devant le dragon, lui tournant volontairement le dos ou inconsciemment peut être. Et alors qu'il disait sa dernière phrase, se parlant plus pour lui même comme s'il réfléchissait, il ne vit pas Cornax s'énerver de plus en plus au point de s'apprêter envoyer valser Orion d'un grand coup de patte.

• Lorsqu’il arrivèrent au niveau du dragon, l’atmosphère sembla s’alourdir d’un coup.
Gênée, la renarde baissa les yeux, faisant mine de regarder ailleurs, ses oreilles s’affaissèrent sur son crâne tendis qu’elle se grattait distraitement le bras droit…sans savoir vraiment pourquoi, elle se sentait coupable…

Tout trois se détournèrent de la plage, s’enfonçant lentement dans la forêt, sans un mot, sans un regard les uns pour les autres…

Cornax ronchonna…la renarde ne perçut pas ce qu’il s’était retenu de dire…mais ne doutait pas une seconde de ce pourquoi il grognait…toujours la même chose encore…

Soudain Orion lui fit signe de rester en arrière.

Le cœur de l’hybride fit un bon dans sa poitrine, quelle folie allait-il encore tenté face à son imposant compagnon ?..

Elle n’aimait pas du tout la tournure que cela prennait et c’est bien à contrecoeur qu’elle accepta de garder ses distances.

Le mercenaire passa en tête, s’en suivit un court silence avant qu’il ne balance une remarque acide au dragon.

Kitsune eut la sensation d’être brutalement frappée par la foudre… mais que cherchait-il à la fin ?!.. aggraver la situation !…si oui, il était drôlement bien partit !!!

Le dragon répondit avec un calme visiblement forcé que dissimulait une colère contenue.
Une réponse immédiatement suivit d’une seconde pique d’Orion.

Cette fois, la bête mystique n’émit qu’un grondement peut avenant avant de renverser sauvagement un arbre de sa queue épineuse.
L’agacement déjà présent en lui, semblait monter en flèche…c’était tout à fait perceptible…encore une remarque comme celle-ci et y aurait un meurtre…

De son côté, la renarde observait la scène, pas rassurée du tout…pourquoi fallait-il qu’ils en arrivent là…pourquoi Cornax prenait-il si mal la chose ?..dans l’fond il n’y avait tout d’même pas quoi fouetter un chat !..ni même une souris…

C’est alors que le mercenaire semblant toujours aussi sûr de lui renchérit.
L’hybride cru pendant un fol instant que Cornax allait le bouffer, mais il n’en fit rien…et pris sûr lui tout en manifestant clairement sa colère cette fois, martelant le sol de ses pattes antérieur et lacérant eu passage la terre meuble.

C’était évident, il se retenait de faire un malheur…

N’y tenant plus, la renarde intervint à son tour.

-J’vous en pris arrêtez ! vous disputez ne changera rien ! pour rien au monde je ne souhaite vous perdre alors cessez ces futilités ça ne mène rien…

Elle l’est rejoint en quelque foulées souple et légère, les regarda tour à tour de son regard meurtri, attristé par cette haine soudaine qu’il semblait brusquement se témoigner…

-Je ne sais pas si c’est moi le problème…mais si c’est le cas, alors je m’en irait sans faire d’histoire…

Sa voix défaillit quelque peu lorsqu’elle prononça ses derniers mots mais elle se repris bien vite avant de poursuivre sur un ton plus mesuré.

-Cornax, au début tu étais dans ton bon droit de nous en vouloir pour t’avoir faussé compagnie, mais ne va tout de même pas me dire que tu nous en tient encore rigueur…ce n’est pas vraiment ton genre de faire des fixettes sur des banalités de ce style…d’habitude tu es bien au-dessus de tout ça, qu’est-ce qui t’arrive tout à coup…j’aimerais comprendre…sache que je ne cherche qu’à t’aider…pourquoi ne veux-tu pas me dire ce qui t’énerve à ce point ?

Orion savait en partie ce qu'il faisait, en partie seulement. Avec Cornax, il n'y a pas cinquante solution, soit il dit clairement ce qui le gêne et le problème est résolu, soit il préfère le garder pour lui, par orgueil ou par respect et dans ce cas, son comportement s'en ressent fortement. Dans le second cas, le seul moyen de résoudre le problème était de le forcer à parler et donc à l'énerver. Orion l'avait déjà fait une fois, et cette fois la, le dragon avait retenue sa colère tout le long, voila pourquoi le mercenaire espérait un peu la même chose aujourd'hui.

Néanmoins, le plus étrange dans le comportement du dragon, c'est qu'en temps normal, même s'il retenait sa force quand il frappait Orion, il renvoyait aussi des piques au mercenaire. La, il restait étrangement muet ce qui était pour le moins inquiétant, car même si Orion connaissait son compagnon assez bien, il avait toujours cet épée de damoclés qui pouvait tomber n'importe quand si Cornax le désirait.

Bien sur, il ne montra nullement cet crainte et continua jusqu'à sentir le choc sur le sol, du à un puissant coup de Cornax contre la terre meuble. Orion eu presque l'impression que le choc l'avait fait sauté mais ce n'était pas le cas. Cependant, il se retourna rapidement après sa, voyant très clairement les traces laissés par ce coup.

Maintenant qu'Orion avait obtenue l'état d'esprit voulu pour Cornax, il s'apprêta à donner le "coup de grâce". Mais ce fut Kitsune qui intervint, à la surprise générale du mercenaire et du dragon et ce n'est pas ses paroles qui arrangèrent ça. Orion ne s'attendait vraiment pas à la voir ainsi intervenir, ou plutôt, il espérait qu'elle ne s'en mêlerait pas, pour son propre bien. Seulement, il avait oublié un détail, maintenant uni par les liens de l'amour, c'était pour le meilleur comme pour le pire.

Heureusement pour le mercenaire, l'arrivé de la renarde dans la discussion laissa Cornax complétement sans voix, étonné, d'ailleurs, sa le calma aussitôt.

... Ce n'est pas à toi que j'en veux, ni même à Orion, bien qu'il en soit en partie la cause. Non, ma colère est tourné vers moi même.

Cornax avait l'air ailleurs, blasé, mais pas vraiment en colère. Il ressorti la petite écaille de sa cachette, sans vraiment y faire attention.

Je n'aime pas le dire, mais Orion avait raison sur un point quand il avait imaginé sa promesse débile. Même si je rencontrais une dragonne, elle ne voudra pas de moi dans tous les cas.

Tu as finis un peu tes bêtises, si j'ai trouvé quelqu'un qui m'accepte, alors pour toi, sa va être un jeu d'enfant.

... Tu ne comprend pas... Je suis un sans nom, une tare de mon espèce, une erreur qui ne demande que d'être corrigé. Kitsune, si tu te souviens de ce que je t'ai raconté, je t'ai dit que tous les dragons que j'ai croisé n'ont eu qu'un seul but, me tuer, à cause de ce détail. Et vous voir tout les deux me rappel ce douloureux détail.

C'était la première fois pour Orion qu'il voyait son compagnon triste. Il c'était toujours imaginé que la vie d'un dragon était simple, mais en faite, celle de Cornax n'était qu'une longue bataille pour sa propre survie.

• Inquiète, la jeune hybride les fixa tour à tour, guettant leur réactions, étudiant leur attitude, leur regard afin d’y déceler ne serait-ce qu’un signe de leur part…

Orion affichait…comme une expression préoccupée mêlée de surprise…du moins, c’est l’impression qu’elle lui donnait… quand à Cornax, il était indubitablement étonné, cela se voyait comme le nez au beau milieu de la figure.
Toute trace de colère avait déserté son regard comme son attitude…

Quelques secondes s’écoulèrent avant que le dragon ne prenne la parole, l’air ennuyé.
Lorsqu’il eut terminé, le mercenaire enchaîna instantanément…une réflexion auquel Cornax répondit tout aussi rapidement.

Kitsune les regarda un instant se renvoyer la balle…trois répliques d’un coup, ça faisait beaucoup en l’espace de même pas deux secondes…fort heureusement, il n’y en eut pas d’autre…seul le silence répondit à la dernière phrase de la bête mystique.

Orion observait maintenant son compagnon avec insistance…peut-être ne s’était-il jamais douté de la condition de son ami…et qu’il venait tout juste d’en prendre conscience…

Les oreilles rousses de la jeune femme s’affaissèrent sur son crâne…quelle tristesse…jusque là, elle n’avait pas fait le lien avec la petite discussion qu’ils avaient eut sur la plage avant le réveil d’Orion, mais maintenant, tout s’éclaircissait…elle comprenait où il voulait en venir…elle comprenait sa détresse…

Le remord l’envahit et elle baissa la tête, fixant piteusement le sol…quelle cruche ! pourquoi n’avait-elle pas tilté plus tôt !...c’était pourtant d’une évidence !..sa condition, son histoire, l’écaille…tout ! il lui avait tout dit !..et elle n’avait rien suivis !

Relevant les yeux, elle observa longuement le dragon, une lueur compatissante brillant au fond de ses iris rouge brunes…
Ses lèvres frémirent, elle hésita avant d’inspirer longuement et de finalement lâcher à ces mots à son intention.

-Je te pris de bien vouloir m’excuser Cornax…avant ça, je n’avais pas compris où tu voulais en venir…mais maintenant je réalise l’ampleur du message que tu avais voulu me faire passé un peu plus tôt…

Lentement, timidement, , sans quitter son regard reptilien des yeux, elle vint poser une main qui se voulait rassurante sur son épaule écailleuse.

-Peut-être…n’es-tu pas le seul à avoir vécu cela…peut-être trouveras-tu un jour un dragon, ou mieux, une dragonne qui comme toi n’a pas de nom…tu n’es sans doute pas le seul…

L’hybride se tu, de peur de raviver la colère du puissant reptile, avant de porter un regard inquisiteur à son compagnon, cherchant un quelconque signe de soutient dans son regard émeraude.

Cornax venait de dire surement la chose la plus difficile pour un dragon. Avouer être un sans nom reviens généralement à s'exposer à la colère de ses congénères. C'était un tabou que tous les dragons connaissaient et quiconque ne le respect pas s'expose à des représailles immédiate et violente. D'ailleurs, la première chose qu'il fit après coup, c'est ce maudire de n'avoir sut tenir sa langue. Heureusement qu'il n'y avait pas d'autre dragon dans les environs sinon, il aurait été dans de sale draps.

Détournant le regard des deux humains, le dragon reporta son attention sur cette écaille qui était tout pour lui, la seul marque de compassion, d'amour presque d'un de ses congénères. Pourtant, au lieu de se sentir triste, il sentait la colère revenir en lui, une colère contre lui même d'avoir été si faible à l'époque. Colère qui essaya d'aller sur Orion et Kitsune pour l'avoir obligé à dire sa, mais il savait que tout était de sa faute et pas de celle des deux mercenaires.

Peu à peu, il perdit conscience de son environnement, jusqu'à ce que Kitsune vienne poser sa main contre son épaule écailleuse. Il n'avait même pas entendu ses paroles, il sentit juste quelque chose le toucher et son premier réflexe fut d'un de s'éloigner un peu puis d'amorcer une attaque. Par chance, il retint cette attaque, même si Orion qui était restait en retrait complètement surpris par cette révélation, c'était interposé entre Kitsune et le dragon.

Cornax, je te connais assez bien pour savoir ce que tu vas faire rien qu'en voyant tes yeux. Si tu veux te défouler, c'est sur moi et personne d'autre.

C'est bon Orion, je sais me contrôler. Kitsune, accepte mes excuses, mais je te conseil de ne pas me toucher pendant pour le moment.

N'empêche, elle a raison, il doit bien y avoir d'autre dragon dans ton cas, aussi rare que sa puisse être. Et puis, pourquoi tu t'attache tant à cette écaille? Aurais tu déjà trouvé une dragonne qui t'accepte mais que tu ne m'as rien dit?

Cornax regarda tour à tour les deux mercenaires et l'écaille se trouvant dans sa patte griffue. Il n'avait aucun souvenir de l'avoir sorti et était surpris d'entendre Orion en parlait alors qu'il ne lui avait jamais montré encore.

Reprenant la route après avoir remit l'écaille violette dans sa cachette ventrale, et sans même attendre les deux mercenaire, le dragon reprit la parole une fois qu'il eu vérifié du coin de l'oeil que Orion et kitsune le suivait.

Chez nous, les sans nom se font discret, très discret. Un sans nom est soit mort, soit bien caché, c'est ainsi. Mais, il n'y a aucune compassion, aucune entraide entre les sans nom, non bien au contraire. Un sans nom chassera les autres sans nom pour mieux cacher son propre secret. Et il n'y a pas de dragonne sans nom, ce ne sont que les mâles qui doivent subir ce triste sort. Voila pourquoi il vaut mieux mourir à ce combat, mais on y pense pas à ce moment. Quand à cette écaille, oublie la Orion. Je ne veux pas en parler.

Tu sais Cornax, je commence à comprendre pourquoi tu tenais tellement à m'accompagner une fois que je t'ai sauvé la vie. Ce n'était pas tant pour ce problème d'honneur, même si sa t'as donné une bonne raison. Non, c'était qu'avec moi tu cherchais à fuir ton espèce, fuir ce danger constant qui restait au dessus de ta tête. Et puis, je suis sûre que quand je te parlais de seconde chance, tu rêvais que cela t'arrive aussi, je me trompe?

... Il n'y a pas de seconde chance chez les dragons. Ma survie n'est qu'une exception à l'ordre naturel des choses. Mais j'avoue que j'ai trouvé avec toi une raison de continuer de vivre.

>Gros retard = grosse réponse x) , encore désolé.<

• La renarde éprouvait une réelle compassion pour Cornax, autant dire que la réaction de celui-ci la surpris sur le moment. Le reptile mis brusquement fin au contact avant de lever une patte griffue et acérée au-dessus d’elle avec un grondement furieux…
Instinctivement, l’hybride fit un pas en arrière, les oreilles plaquées contre son crâne, les pupilles dilatées par la peur, la queue rabattu contre ses jambes, ses bras levé en une ultime et veine défense. Elle était prête à encaisser le coup de plein fouet.

Seulement, rien ne se passa…interloquée, elle entrouvrit un œil. Orion s’était interposé entre elle, pauvre humaine et la puissante créature qui l’aurait très certainement envoyée valser dans le décor…

Soulagée, elle se décontracta doucement, porta une main à son cœur avant de soupirer longuement, ses oreilles s’affaissèrent sur son crâne tandis que sa longue queue rousse de renarde jusque-là hérissée par la terreur et ayant doublée de volume retrouve un aspect normal.

La voix d’Orion brisa le silence, s’en suivit celle de Cornax puis une nouvelle fois, celle du mercenaire.

Kitsune, venant tout juste de se remettre de sa frayeur mis un certain temps avant de capter correctement ce qui se disait.
Et lorsque son regard croisa de nouveau celui de dragon, elle eut un pincement au cœur, opinant timidement du chef avec un mince sourire, signe qu’elle le pardonnait entièrement.

Elle avait honte…honte de son geste…elle aurait dû deviner que ça n’arrangerais pas son humeur…quelle folie…non elle ne lui en voulait pas, il était en colère et quelque par triste, voir désespéré…c’était sa manière à lui de montrer son malaise…et elle comprenait…elle n’avait chercher qu’a l’aider, le réconforter mais…elle venait de se rendre compte qu’elle était bien mal placée pour ça, en fait elle n’était pas la bonne personne pour.

Cornax irait certainement mieux après avoir renoué avec un congénère, voir une congénère.

Une idée lui traversa l’esprit avant de s’éteindre bien vite. Elle avait cru, pendant un instant, qu’en utilisant son pouvoir de métamorphose elle aurait pu devenir à son tour dragon, mais impossible, cela demanderait bien trop d’énergie…ça la tuerait…en plus, il n’y avait aucune garantit que cela fonctionne, d’autant plus qu’elle n’avait jamais essayé, se contentant simplement de prendre l’apparence d’animaux commun tel que les loups, les ours, les oiseaux et bien sûr les renards…

Revenant bien vite à la réalité, elle avisa le dragon qui contemplait la petite écaille mauve, luisante dans le creux de sa patte massive, l’air songeur et mélancolique.

Seul les mâles étaient voués à ce terrible sort…quelle tristesse…mais si sa sœur avait bien éprouvé jadis de la compassion pour lui, alors…pourquoi pas une autre dragonne ?..certe, ces puissants reptile se révélaient être de nature ronchonne et belliqueuse, mais tout comme sa frangine, il y avait des exceptions…le tout était de les trouver, ces exceptions…ces cas à part.

Tous trois se remirent en route. La renarde les écoutait, pensive…

Pourquoi Cornax se montait-il aussi fataliste ?..s’il était un « sans-nom » comme il ne cessait de le répéter, il n’avait qu’à se trouver un nom qu’il pourrait faire passer pour vrai…
Bon ok, a vu d’œil, comme ça, ça semblait vraiment stupide comme idée, car chez les dragons, c’était les parents, qui, visiblement attribuait un nom à leur progéniture, et ce nom avait tout l’air de revêtir une importance sacré…

Soudain, une question s’imposa à son esprit, ses oreilles se redressèrent sur son crâne tendis qu’elle prenait la parole, dubitative.

-Dit moi Cornax, comment les autres « sans-noms » peuvent-ils savoir que toi même tu es un « sans-nom » ?

C’est vrai ça, comment pouvaient-ils savoir ?..a moins que leur compagnon de route ne se ballade avec une étiquette invisible au mortels, collée sur le front et arborant les jolies mots de « sans-nom » en lettres capitales, elle ne voyait pas comment au premier coup d’œil, on pouvait deviner sa condition…et il fallait avouer qu’elle était très curieuse de savoir.
A vrai dire, elle avait du mal à comprendre ce qui tracassait réellement Cornax…il fallait très certainement être un dragon pour comprendre…

Cornax était toujours perdu dans ses pensées même s'il poursuivait ses explications. Entre ses propres problèmes d'identité et son manque de contrôle de sa colère envers la renarde, il se sentait dangereux pour les deux mercenaires. Il revoyait l'expression de Kitsune, cette peur viscérale et compréhensible.Il pouvait se vanter autant qu'il voulait de ne pas être comme les autres dragons, il se comportait par moment comme ses congénères, sans aucune compassion.

Puis arriva la question de la renarde, comme un caillou dans la marre. C'était une question bête pour le dragon, le genre de question qui l'énervait sans vraiment savoir pourquoi. Il dut retenir encore une fois sa colère pour ne pas se retourner et faire un carnage. En faite c'était toute la conversation qui l'énervait. Il prit néanmoins le temps de répondre après un soupire bruyant.

Tu ne peux pas comprendre, mais je vais faire un effort. Ce n'est pas parce que j'arrive à vous parler que nous communiquons par la parole entre dragons. Nous 'savons' ce que l'autre veux nous dire, on le sent un peu comme si on le pensait. Mais cette communion à un prix, nous en apprenons un peu sur l'autre. Tu peux mentir autant que tu veux, l'esprit dit toujours la vérité et pour mon esprit, je n'ai pas de nom. Quand je te dit que nous nous cachons, c'est à cause de sa, il suffit juste d'un moment d'inattention pour révéler ce terrible secret.

Malgré son explication, il était devenu froid, presque blessant quand il parlait. C'était tellement normal pour le dragon, il ne pouvait pas imaginer une seconde qu'aucun des deux mercenaires ignorait que les dragons communiquaient de cette façon.

Orion ne tint pas rigueur à son compagnon de son énervement, surveillant juste ses gestes car il n'avait plus confiance. Il pouvait encore lui montrer son dos, mais il avait peur que la renarde n'ai pas la même chance que lui et finisse blessé par inadvertance, surtout que Cornax n'était blessant que à cause de sa propre colère envers lui même.

Je peux comprendre ta haine envers le monde, mais si tu continue ainsi, jamais tu ne trouveras ta seconde chance. Ce n'est pas parce que la vie ne t'as pas fait du cadeau que tu dois la rejeter. Si tu veux ta seconde chance, il te faudra l'obtenir par toi même.

Je n'ai que faire de tes belles paroles. Pour le moment, j' ai surtout besoin de faire un massacre et de ne plus penser à rien.

Orion soupira de désespoir face à l'entêtement de son compagnon. Il était tellement têtu que de toute façon il était impossible de lui faire comprendre quoi que se soit sans s'attirer sa colère. En continuant de marcher, il ramassa une pierre et réfléchit un certain temps s'il allait faire une connerie ou pas, regardant de temps en temps Kitsune.

[Pas grave, surtout que ta réponse est pas mal du tout contrairement à la mienne. ]