Catch me if you can...(Pv Rorion x3)

I can't believe this moment's come,
it's so incredible that we're alone.
There's so much to be said and done
it's impossible not to be overcome...

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•Amusé par sa réaction Kitsune, bien décidée à le faire entrer dans son jeu lui décocha un second sourire, toujours aussi espiègle.

-Inutile de t’inquiété, va … ça fait partie du jeu…

Tout en continuant de reculer à pas souple, elle le laissa méditer la chose. Et lorsqu’enfin il sembla saisir où elle voulait en venir, elle eut un clin d’œil malicieux avant d’enchaîner.

-Bien, alors dans ce cas, fait ce qu’il faut pour…le but est simple…à toi d’jouer…

Là-dessus elle lui tourna le dos pour s’évanouir entre les arbres avec agilité, veillant à ne pas mettre trop de distance entre elle et lui, sinon le jeu perdait toute sa saveur.

Elle s’arrêtait même parfois pour l’attendre, le laissait approcher puis s’esquivait pour disparaître à nouveau.
Franchissant fourrés et buissons avec aisance.

De temps à autre, elle l’interpellait avec malice afin de pimenter la poursuite.

-Ca suit toujours derrière ?…par ici…par là… encore un peu…tu y es presque…je suis là…allez plus vite…si tu lambine comme ça j’vais finir par te planter là !

Elle s’amusait comme une folle, riant aux éclats…heureuse, tout simplement.

Le jeu continua ainsi une bonne vingtaine de minutes.

Quand soudain un bruit d’eau, allant et venant, non loin de là pour ne pas dire tout près lui parvint. S’immobilisant brusquement, les oreille pointées en avant, elle écouta longuement le chant de ce qui devait être…la mer ?! ici ?..

Maintenant qu’elle y pensait, elle s’était éloignée du sentier bien plus que prévu, et tout à son jeu, elle n’avait prêté aucune attention à la direction dans lequel tout deux se dirigeaient.

D’ailleurs, le sol avait changé, il était devenu, sablonneux, quand aux haies et buissons environnants si commun en forêt, ils s’étaient raréfiés au point de disparaître complètement pour laisser place à quelques herbes sèches éparse, ne restait plus que de grands arbres, en l’occurrence des pins.
L’air aussi avait changé, il n’avait plus la même odeur, était salé. Ce qu’elle percevait là, c’était les effluves typiques des embruns marins.

Nulle doute, la mer était proche…

Curieuse, l’hybride, s’avança dans la direction que lui indiquait ses sens. Gravit une pente légère qui s’avérait en fait être une dune et s’arrêta en son sommet, tout simplement médusé par le spectacle qui s’offrait à elle.

Une mer azurée aux reflets cristallins miroitait doucement sous la lumière du couchant.
Les ultimes rayons solaires, teintait le sable fin d’une fine couche doré.

C’était magnifique, vraiment. La jeune femme en resta tout d’abord sans voix, observant avec une admiration tout à fait perceptible les ondoiements aqueux jouer avec l’aura solaire aux rythme des vagues.

-Orion, vient voir…appela-t-elle joyeusement sans détacher son regard de l’océan de peur que toutes ces merveilles ne disparaissent.

La mer, elle avait connu étant petite quand elle était encore au cirque, mais n’avait jamais eut le loisir d’en profiter.

Il avait mit un certain temps pour comprendre ce qu'avait en tête la renarde. Pourtant, ce n'est pas comme si elle ne lui avait pas laissé d'indice visible, entre son comportement et sa façon de parler. Et même une fois qu'il avait comprit et qu'il croyait pouvoir l'empêcher de lui faire sa farce, il fut encore trop lent pour l'arrêter . Effectivement, il n'avait pas prit en compte sa rapidité.

Sur le moment, il en resta sans voix de la voir disparaître en quelques secondes, comme volatilisé entre les buissons. Mais Orion n'avait pas pour habitude d'abandonner sans tout faire pour parvenir à surmonter les difficultés. Partant à sa poursuite au pas de course, il dut tout de même admettre la supériorité de Kitsune en vitesse. Par chance pour lui, il avait pour lui l'endurance et elle l'attendait régulièrement, lui laissant croire qu'il allait l'attraper pour disparaître à nouveau.

Continuant à courir entre fougères et tronc d'arbres, il tenta à plusieurs reprise de la surprendre lorsqu'elle s'arrêtait pour l'attendre, se servant de la végétation pour dissimuler son arriver, mais en vain car à chaque fois elle partait avant même qu'il n'ai put la toucher. et pour ne rien arranger, elle s'amuser à lui lancer des pics, le guidant quand il ne la voyait plus pour que le mercenaire soit toujours sur la bonne voie. En réponse, Orion tentait de la convaincre de l'attendre pour lui laisser une chance.

Tu pourrais aller moins vite aussi....

Pour Orion, c'était peut être un jeu, certes quelques peu puéril, mais c'était surtout un bon moyen de couper son esprit pendant quelques temps et ainsi arrêter de réfléchir aux 'peut être'. Il ne pensait plus qu'à la renarde et à comment l'attraper et juste pour sa, il serait prêt à aller n'importe où pour y arriver.

Ne remarquant même pas le changement de plus en plus marqué de végétation, il continua sa course poursuite sans fléchir. Et enfin, il la vit en haut d'une bute regardant l'horizon. Ne prêtant pas attention au sable de plus en plus présent ni même au bruit de vas et viens des vagues, il courut aussi vite que possible vers la renarde qui semblait ailleurs. Elle l'appela à ce moment, mais le mercenaire crut tout d'abord que c'était encore une de ses ruses pour le distraire et disparaître à nouveau, et surtout, il comptait bien utiliser le moment d'inattention de Kity pour l'attraper.

Finalement, il réussit à attraper par la taille la renarde, un peu essoufflé par sa course folle, seulement, avec l'élan qu'il avait prit en montant la dune, il fit glisser le sable du côté de la plage et perdit l'équilibre, emportant avec lui, dans ses bras, sa bien aimé. Il termina sa descente de la dune sur le dos, la tête en bas et Kitsune toujours dans ses bras.

Quelque peu perdu par cette chute imprévue, il reprit conscience de son environnement à ce moment et remarqua la mer.

Heu .... qu'est ce qui vient de se passer la ?? Hé mais... on est sur une plage ? j'avais même pas remarqué ...

Malgré sa position pour le moins insolite et sa chute, il n'avait toujours pas lâché Kitsune, sûrement par peur qu'elle ne prenne la poudre d'escampette aussitôt qu'il l'aurait relâché.

• Fasciné par ce coin de paradis, Kitsune ne perçut que trop tard l’arrivé de son compagnon, qui, essoufflé et sans doute soulagé qu’elle s’arrête enfin, la ceintura par la taille. Mais emporté par son élan et par l’instabilité du « terrain », il chuta et l’hybride avec lui, roulé boulé dans le sable pour s’arrêter au pied de la dune, la tête en bas.
Un silence presque comique suivit « l’accident », silence rapidement brisé par la voix d’Orion.

La remarque un peu simplette de celui-ci et l’air quelque peu ahurie qu’il afficha lui arracha un rire amusé.

Oui ils étaient sur une plage…une plage dont très peu auraient soupçonné l’existence.
Pourtant depuis le temps qu’elle rôdait dans le coin, elle aurait dû s’en apercevoir…ou en entendre parler…mais non…elle ne savait rien de cet endroit merveilleux…néanmoins, elle allait le découvrir en compagnie de celui qu’elle aimait…

Justement, malgré la chute, Orion n’avait pas desserré son étreinte d’un iota. Ce qui n’empêcha pas la renarde de se redresser dans ses bras pour planter ses coudes dans le sable et admirer de nouveau la mer, la tête appuyée sur ses deux mains, le regard rêveur.

Puis, reportant son attention sur le mercenaire étendu dans le sable à ses côtés qui la maintenait toujours, elle l’embrassa avec passion et délicatesse avant de murmurer avec douceur.

-T’as gagné, je reste…

Et oui, elle s’avouait vaincue, pour cette fois en tout cas…elle l’avait suffisamment fait courir comme ça. Pauvre homme…à peine ensemble et elle lui menait déjà la vie dure…

Elle s’extirpa doucement de ses bras pour se relever et se diriger vers l’eau à pas lent, là elle s’ébroua vivement et secoua ses vêtements pour se débarrasser du sable récolté pendant la chute.

Puis elle retira ses bottines qu’elle garda dans une main afin de tester l’eau, laissant une vague venir tremper la pointe de ses pieds.

…

Inutile de se le cacher, elle était fraîche, froide même…c’était bien différent du lac, ou l’eau était constamment à la bonne température.

Elle se tourna vers Orion avec une grimace comique.

-Whoua c’est gla glacéÉé ! dit-elle à son adresse d’une voix aigu, les oreilles plaqué contre son crâne, les yeux écarquillés.

Une seconde vague, un petit peu plus haute celle-là la mouilla jusqu’aux cheville.

-Wouark ! s’exclama-t’-elle avant de bondir en avant, dansant d'un pied sur l'autre pour finalement enfouir ses pauvres petons de sable encore chaud.

Orion avait comme un troue dans sa mémoire entre le moment où il attrapa Kitsune et maintenant. Un troue d'une ou deux seconde à peine, mais qui pourrait au moins expliquer le pourquoi il se retrouvait dans cette position en bas de la dune. Et même dans cette situation, plutôt étrange, la première chose qu'il remarqua fut la mer au lieu de se demander comment il était tombé. Enfin, le plus important dans l'immédiat était quand même le fait qu'il avait réussit à attraper Kitsune, même s'il l'avait gardé dans ses bras lors de sa chute malencontreuse.

Relâchant, un peu son emprise sur la renarde, il ne la lâcha pas du regard pour autant pendant qu'elle admirait la plage. Il resta ainsi immobile, sur le dos, jusqu'au moment, où elle vint l'embrasser. Un nouveau baisé qui était comme un cadeau du ciel tellement sa le rendait heureux. Sentiment qui fut d'autant plus grand qu'en plus elle s'avouer vaincue dans son petit jeu.

Merci de m'avoir attendue surtout.

Il lui souri tendrement, passant lentement sa main contre la joue de son amour. Cependant, il ne chercha pas à la retenir lorsqu'elle se releva, brisant ainsi leur étreinte. Orion laissa juste sa main glissé le long du corps de Kitsune avant de se relever à son tour.

La plage, c'est beau, mais le sable c'est désagréable après un roulé boulé comme celui qu'ils venaient de faire. Alors que la renarde se dirigeait vers l'eau, Orion secoua de la main ses cheveux ainsi que sa veste pour enlever le sable qui c'était incrustait et posa ensuite sur le sol son arc, ses lames et sa cape pour être plus à l'aise. Il ne retourna son attention vers Kity que lorsque celle ci parla à nouveau d'une voix plus aigüe que d'habitude. Ce n'est qu'en la regardant qu'il comprit que c'était de la mer qu'elle parlait et il vit très bien la vague suivante l'attaquer sournoisement. Le mercenaire ne put retenir un rire en voyant la scène.

Reprenant son sérieux, si on peut dire, il regretta intérieurement la froideur de l'eau, mais put aussi voir dans le dos de Kitsune les prémices d'un coucher de soleil splendide qui compenserait ce petit contretemps. Le mercenaire s'approcha de sa bien aimé, toujours un sourire amusé, avant de reprendre la parole.

C'est qu'elle est sournoise la mer aujourd'hui.... Enfin, de toute façon, ce n'est pas comme si on était obligé de se baigner... même si je n'aurais pas refusé...

La dernière phrase, il l'avait juste murmuré, même s'il savait très bien que Kity pourrait l'entendre.

Profitons au moins du paysage qui va être sublime d'ici peu de temps, même si toi tu es belle tout le temps.

Qui aurait crut qu'Orion dise des compliment comme celui ci. Le plus drôle c'était qu'il avait dit sa sans vraiment y réfléchir, c'était sortie tout seul, droit du coeur. Comme quoi, l'amour sa vous change un homme froid en quelqu'un d'autre.

• Son bien aimé ne pu retenir un rire en assistant à sa réaction il est vrai plus que comique.

Les oreilles toujours basses et les yeux encore écarquillés de surprise,, elle l’observa distraitement venir à elle.

-Sournoise, oui c’est l’mot…

La suite de la phrase du mercenaire la fit rire. Froide comme elle est, l’eau, il n’aurait pas été déçu du voyage…

Vint ensuite un compliment totalement inattendu qui la fit rougir jusqu’aux oreilles. Elle sourit quelque peu gênée.

N’osant piper mot, elle se rapprocha simplement à son tour pour venir glisser timidement sa main dans la sienne, incérant ses doigts entre les siens pour marcher à ses côtés, au bord de l’eau.

S’en suivit un long silence quelque peu embarrassant où l’on entendait plus que le chant des vagues caressant doucement le sable, ponctué par le piaillement narquois des quelques mouettes survolant les alentours .

Une légère brise soufflait annonçant la nuit à venir tendis que le soleil, agonisait à l’horizon en une aveuglante effusion de lumière rouge orangé ensanglantant ciel et océan, recouvrant le paysage d’un fin et délicat voile d’or d’une brillance éthérée.

Soufflée par la beauté indescriptible des lieux, Kitsune se détendit, appréciant le contacte du sable chaud sous ses pieds et de cette brise marine caressant ses cheveux.

C’est alors qu’une autre vague tout aussi traître que la précédente faillit l’atteindre une seconde fois et instinctivement, elle s’écarta, se plaquant contre le mercenaire dont elle serrait toujours la main dans la sienne.

Ce n’est que lorsque le « danger » fut passé qu’elle se rendit compte de son « geste »

-Désolé... murmura-t-elle rapidement fuyant son regard pour se replonger tout aussi prestement dans sa contemplation de la mer.

Jusque-là elle avait fait preuve d’une assurance nouvelle et peu habituelle avec lui mais là, c’était redevenu un peu plus sérieux et au fond c’était ça qui l’angoissait.
Elle espérait sincèrement que tout ne s’accélère pas subitement, elle l’aimait certe, mais elle souhaitait aussi prendre le temps de le découvrir complètement d’apprécier chaque moments passé avec lui avant de s’impliquer vraiment…tout cela était si inattendu pour elle, le retrouver, puis l’aimer…ce n’était pas anodin…en tous cas, par pour quelqu’un doté d’une timidité surdéveloppée comme la sienne…

Jusque-là et par un hasard surprenant mais bien réel, c’était lui qui lui « tombait » dessus et écopait d’une situation gênante à gérer, mais là, c’était elle, les rôles s’inversaient…pas à cause d’un Cornax trop entreprenant, ni par la faute d’une dune instable…mais par des vagues sournoises…

Cependant une idée plus que gênante lui traversa l’esprit…et si…et si cette « pseudo » réaction n’était rien de plus qu’une tentative de rapprochement exclusivement géré par son subconscient…elle grimaça…non…impossible…elle avait parfaitement conscience de ses sentiments pour lui, alors que venait faire son « subconscient » là-dedans, elle n’avait pas besoin de lui, en tout cas pas maintenant…tout sauf maintenant !

D’ailleurs depuis tout ce temps de « réflexion » elle n’avait pas quitté l’océan des yeux, feignant un réel intérêt pour ce coucher de soleil…

Attendons de voir la suite…

C'étant quelque peu surpris tout seul avec le compliments qu'il avait dit à Kitsune, il se demandait qu'est ce qui l'avait poussé à dire sa. D'accord, il le referait sans hésiter, mais ce n'était pas un comportement habituel pour le mercenaire qui était plutôt du genre à ne pas dire grand chose.

Laissant de côté toute cette réflexion inutile, il se laissa docilement faire, resserrant juste sa main sur celle de Kity et marchant à la même vitesse qu'elle. Le mercenaire était bien, pas de soucis en tête, pas de menace dans l'immédiat, rien à part la mer, eux deux et leur amour. Alors qu'ils marchaient lentement le long du rivage, Orion tournait de temps en temps son regard vers Kitsune puis vers le couché de soleil. Le paysage était tout à fait sublime, et la compagnie des plus attirante, en faite Orion se disait que si le paradis existait ça devait ressembler à sa.

Alors que le temps passait, Orion ne faisait plus vraiment attention au mouvement des vagues, il doit l'admettre, il fut surpris par la réaction encore très vive de la renarde quand une autre vint lui lécher les pieds. Tout d'abord étonné, il fut ensuite amusé et sous le charme par cette réaction. Nullement gêné par tout ceci, il passa sa main dans les cheveux de la mercenaire tout en la regardant puis dirigea son regard dans la même direction qu'elle.

Ce n'est rien, mais si tu veux, on peut s'éloigner du rebord.

Orion admirait lui aussi le paysage magnifique, paysage qui avait le don de le calmer avant, de le rendre serein voir même nostalgique. Maintenant, avec Kitsune, il ne savait dire si c'était la renarde ou le paysage qui le calmait le plus. Néanmoins, il reporta son regard vers Kitsune comme il n'obtenait pas de réponse. Elle semblait perdu dans ses pensées à moins que le paysage arrivait à l'hypnotisé.

Hé kity ? tes toujours avec moi ?

Certes le paysage était très beau, mais la, Orion se demandait si elle n'avait pas quelque chose qui la perturbé pour qu'elle soit aussi pensive. Il faut dire qu'il la connaissait toujours souriante, pleine de vie mais pas souvent en pleine réflexion. Néanmoins, que le mercenaire soit autant inquiet par 'l'absence' de sa bien aimé le surpris et il reprit la parole assez vite après pour se rattraper.

Enfin, je devrait rien dire ... je suis pareil devant certain paysage, principalement un ciel étoilé .

Pourquoi Orion partait il dans une explication à dormir debout et surtout complétement inutile? Pourquoi n'était il pas resté tout simplement silencieux en attendant une réponse de la part de Kitsune ? Il faut croire qu'il avait tendance à être quelque peu maladroit en présence de la renarde, mais il se posait quand même quelques questions sur ce qui pouvait tracassé Kity pour qu'elle soit aussi pensive. Si, bien sur, quelque chose la tracassait car elle pouvait bien juste admirer le paysage.

• Elle regardait toujours la mer, la fixant obstinément, comme si les réponse allait apparaître là, quelque part entre l’azur et l’écume…vaine espérance…
La main d’Orion se faufilant avec douceur dans ses cheveux, la tira de sa « rêverie », et elle ne pu retenir un petit sourire sans pour autant se détourner.

Qui l’aurait cru…tout de même…lui, elle…ensemble…et elle qui ne s’était douté de rien…innocente et naïve ignorante qu’elle était…mais remarque…lui aussi, alors…

Enfin lorsqu’il l’interpella, s’inquiétant certainement de sa soudaine « fascination » pour l’horizon, elle soupira longuement avant de lever son regard vermeil vers le sien.

Elle eut un sourire tendre.

-Bien sûr…

Si seulement il savait…serte, les ciels étoilés ne manquaient pas de charme mais…là n’était pas la question, c’est pourquoi elle se contenta simplement d’acquiescer avec un petit rire.

À quoi bon s’en faire…il lui avait promis de lui laisser le temps alors pourquoi hésiter, se méfier et se prendre la tête avec de telles idées…oui, c’était futile, et inutile…

Profiter de chaque heure, chaque minute, chaque seconde, s’en délecter et savoir en apprécier toutes les nuances, toute la subtilité est un art que chacun se doit d’apprendre, sous peine de ne jamais connaître le bonheur.

Pour l’hybride c’était un peu le cas, n’étant pas à l’aise dans ce genre de situation, il était dur pour elle de ne pas s’en faire, de se détendre, pour mieux se laisser aller, et ainsi, profiter.

Pas simple, serte mais pas irréalisable.

Oubliant bien vite tout ça, elle inspira longuement l’air marin avant de finalement venir se blottir contre lui, passant une main dans son dos, l’autre vint frôler son visage pour dessiner du bout des doigts le pourtour de sa mâchoire avant de glisser furtivement sur sa peau jusqu’à son épaule, enfin, elle enfouit son visage dans son cou.

Sans la cape il était nettement moins impressionnant, moins baraqué, mais aussi et quelque part beaucoup plus élégant et distingué. Serte le plastron en cuir qui protégeait son torse le « gauchissait » toujours un peu par sa raideur, mais pas au point d’alourdir son allure comme son épaisse cape le faisait.
Ainsi, il s’en trouvait, allégé, aminci ; sous l’épaisse protection, on pouvait cependant deviner, après un certain temps d’observation que se mouvait là-dessous un corps élancé d’une finesse que trahissait une minceur fuselée, doublée d’une musculature étrangement mais délicatement, ciselée, pour un homme en constante activité physique tel que lui ; on aurait pu imaginer quelqu’un de beaucoup plus… « massif » dirons-nous.

Même si elle en fut dans le fond « agréablement » surprise, cependant, là n’était pas sa préoccupation majeur…du moins pas encore (xD)

Fermant les yeux elle s’amusa à écouter les palpitations du cœur de son aimé…ce cœur qui battait pour elle désormais, ce cœur dont elle savais au final peu de chose mais qui débordait d’amour, un amour jeune, fringuant, vigoureux, qui ne demandait qu’à s’exprimer, un amour pétillant de joie et de tendresse.
Cela l’ému si profondément…c’était si étrange…le hasard qui venait de les lier pour l’éternité l’étonnait encore et ne cesserait sans doute jamais de la surprendre…

Gardant les yeux clos, elle sourit, un sourire rayonnant de bonheur, un bonheur si intense que des larmes lui vinrent aux yeux. Une, émergea de ses paupières fermées pour rouler silencieusement sur sa joue et choir dans le sable fin, laissant derrière elle un tracé fin et brillant sur sa peau.

Souriant de plus belle, elle se redressa doucement pour le contempler avec un regard langoureux, humide d’une joie qui trahissait avec une clarté presque éblouissante la moindre de ses émotions…un regard emplit d’une tendre passion...on pouvait voir scintillé au fond de ses prunelle avec une évidente transparence tout l’amour qu’elle lui portait…infini ?..sans doute…

Toujours à se poser des questions sur les raisons des rêveries de Kitsune, il se demandait même si sa phrase avait été entendu par la renarde. Surtout qu'il n'avait pas eu de réponse à sa première question. Mais qu'avait elle dans la tête pour être si distraite ? Est ce que c'était en rapport avec leur relation ? Ou alors est-ce le paysage qui attirait étrangement son regard?

Finalement, il faut croire qu'elle n'était pas tant que sa ailleurs. Elle réagit en replongeant son regard dans celui du mercenaire, ne donnant qu'une réponse toute faite. Il en était sur maintenant, quelque chose la démangeait, mais elle ne voulait rien lui dire. S'apprêtant à lui poser une nouvelle question, une promesse qu'il avait faite lui revint en tête, le stoppant net. Il lui avait juré de lui laisser un peu de temps pour comprendre ses sentiments. Avec ceci en tête, il renonça à sa question et lui rendit son sourire, la regardant dans les yeux pour ne pas dire l'admirer.

En faite, Orion n'arrivait pas à profiter du moment présent, d'oublier les petit problème, de ne pas inspecter le moindre fait et geste de la personne qui se trouvait devant lui pour connaitre ses intentions à son égard. Mais pour une fois, il voulait juste aimer, apprécier ce contact contre lui, savourer la moindre chose qui rendait ce moment incroyable.

Se laissant docilement faire alors que la renarde venait l'enlacer et le caresser lentement, il ne put retenir un sourire. C'est vrai que sans sa cape et son équipement, il n'était pas rassuré, mais en faite la, c'était plutôt l'inverse, et en faite, il maudissait ses protections de cuir de limiter le contact entre lui et sa bien aimé. Sans le vouloir, sa tête eu un léger mouvement pour suivre la main de Kitsune avant de se poser doucement par dessus celle de la renarde. il pouvait sentir sa respiration calme dans son cou. Orion en profita pour passer ses mains au niveau des hanches de la renarde, la serrant un peu plus contre lui.

Le temps passa, mais leur étreinte dura, et ce fut quand elle releva à nouveau la tête qu'il remarqua la larme qui avait coulait le long de sa joue, une larme de joie au vue du visage rayonnant de la renarde. La vue de cette joie, ce bonheur et surtout cette étincelle dans le regard confirma les sentiments du mercenaire. S'il devait aimé quelqu'un, ce ne serait qu'elle et personne d'autre. Il ne put d'ailleurs s'empêcher d'embrasser tendrement la jeune mercenaire, faisant tout avec lenteur et douceur.

Une fois le baisé terminé, il passa le pouce de sa main droite sur la joue de la renarde, effaçant la trace de la larme. Tout ceci était trop étrange pour le mercenaire, trop nouveau, mais aussi étonnant que cela puisse paraître, tant qu'il ne laissait pas son esprit intervenir, c'était comme si il savait tout de suite quoi faire ou presque. Il laissa alors glissé sa main droite le long de la joue de Kity, puis descendre doucement en frôlant son cou pour arriver jusqu'au pendentif qu'il lui avait offert.

Comment ai-je put nier mes sentiments pour toi aussi longtemps? Toute ma vie... j'ai voulu éviter ce moment la ... et maintenant ... je voudrais qu'il ne s'arrête jamais.

Il regardait toujours le pendentif, trouvant qu'il lui allait merveilleusement. Certes, c'était quelque chose d'une grande valeur pour lui, mais en faite, il ne valait rien en comparaison à ce moment de bonheur que la renarde lui offrait. Murmurant un "Je t'aime" à peine perceptible, il l'enlaça à nouveau, sa main droite lui caressant le dos lentement. La seul chose qu'il ne fit pas exprès, c'était la descente de son autre mains de quelques millimètres, rien de bien méchant en sommes, mais perceptible.

• Il l’embrassa, ses lèvres vinrent caresser doucement les siennes qui lui rendirent sans attendre et tout aussi tendrement son baiser.
Une sensation … étrange l’envahit, une sensation de chaleur qu’elle avait déjà ressentit lors des précédent baiser mais avec une intensité moindre.

Son cœur bondit dans sa poitrine alors que son homme essuyait délicatement du pouce le tracé scintillant de cette larme imprévue…

Elle savoura longuement le contacte de cette main qui glissa le long de son coup jusqu’au pendentif rougeoyant.

Sa voix brisa le silence. Les oreilles duveteuses de la renarde se pointèrent instantanément sur lui.

Dans un premier temps, elle ne su que répondre puis finalement, les mots lui parvinrent l’un après l’autre, comme une évidence.

Entre temps le mercenaire l’avait de nouveau attiré contre lui, murmurant un imperceptible mais « Je t’aime » d’une douceur insoupçonnée qui la fit frémir.

-Moi aussi…répondit-elle, pour ensuite susurrer ces mots après un temps

-…il en va de même pour moi…tu sais…je pense qu’au début nous n’en savions rien, ce n’est que lorsque nous avons été séparés…que nous nous sommes vraiment rendu compte des sentiments qui nous liait, qui nous lie et nous liera, je l’espère, pour longtemps encore…il n’y a pas de mot pour décrire réellement ce que je ressent…

Là-dessus elle se laissa aller contre lui, le serrant contre elle, savourant les caresses de ses mains dans son dos. Elle sentit l’une d’elles glisser légèrement plus bas, de quelques millimètre à peine.
Oh rien de bien grave serte mais cela eut pour effet d’affoler une nouvelle fois son cœur.

Elle ne pu alors s’empêcher de l’embrasser dans le cou, de goûter sa peau du bout des lèvres pendant que ses doigts de la main gauche, eux, remontaient le long du plastron de cuir protégeant son torse pour passer sur son épaule et venir caresser timidement sa nuque sous ses longs cheveux dorés.

Ces tendres étreintes, ces suaves caresses, ces doux baisers, la grisait, inhibait ses angoisses, la poussant à en réclamer un peu plus au fur et à mesure, à se conduire et à faire ce qu’elle n’aurait jamais oser faire quelques minutes auparavant.

Etait-ce cela le désir ?.. possible…la situation la stressait quelque peu, mais quelle ivresse ! on ne savait jamais précisément comment l’autre allait répondre à ses propres « sollicitations »…et c’était justement cette notion « d’hasard passionnel » qui était terriblement exquis, délicieusement effrayant.
Essayer d’anticiper reviendrait à amenuiser tous le plaisir, c’est pourquoi elle ne chercha pas à savoir ce qui allait suivre…

Ce serait la surprise…en quelque sorte...

Dire qu'il l'aimait était une sorte de soulagement, mais l'entendre de la bouche de son amour, c'était un vrai bonheur. Le plus impressionnant dans tout sa, c'était que ce matin encore, sa vie était toujours très morne et sans goût. Maintenant, il avait une raison de vivre, une raison de se battre et surtout une raison pour ne plus fuir. Enfin, il lui faudra encore un peu de temps pour accomplir son destin et être enfin libre et en paix pour pouvoir vivre son amour.

Ecoutant patiemment ce que disait Kitsune, il acquiesça car elle avait totalement raison. Même pire, ce n'est que le fait de l'avoir revue qu'il avait comprit son erreur de ne pas l'avoir prévenue de son départ et ainsi comprendre ses sentiments, malgré que ce soit Cornax qui avait tout fait ressortir au grand jour. Néanmoins, il 'espérait lui aussi que ce sentiment durerait longtemps, pour toujours, et en ce moment, il se jura intérieurement de tout faire pour que leur couple dure le plus longtemps possible.

Finalement, le silence revint, ne laissant plus que les vas et viens des vagues comme bruit de fond pour le jeune couple. Orion se laissa porter par l'ivresse du contact des lèvres de la renarde sur son cou, se 'frottant' légèrement contre elle par réflexe. Quand il sentit la main de sa bien aimé contre sa peau, il eu un frisson qui lui parcourut tout le corps. Plus le temps passait, plus la frustration de ne pas pouvoir sentir directement le corps de la renarde contre le sien, sans cette épaisseur de cuir, se faisait grande.

Il continuait de lu caresser le dos de la main gauche, il ne réalisa la descente de sa main droite que quand il senti la queue de la renarde. La surprise et la gêne qu'il ressentit le fit rougir et accéléra son coeur assez brutalement. D'ailleurs, il retira sa main du corps de la renarde avec la peur de se prendre une magnifique baffe pour se mouvement involontaire de sa part, mais il ne dit rien pour ne pas aggraver son cas. Depuis quand était il devenue comme sa? Sa ne l'avait surpris qu'après coup, seulement, il avait peur que ce simple mouvement ne vienne casser ce moment magique.

Maintenant qu'il y pensait vraiment, il y avait plusieurs détails qui lui venait en tête, détails pas très saint si on puis dire. C'était assez étrange pour le mercenaire, il avait certes des envies, de plus en plus précis, mais d'un autre côté tout ceci était si soudain que sa le surprenait. C'est d'ailleurs pour sa qu'il rompit, doucement certes mais quand même, leur étreinte, le visage toujours légèrement rouge par la 'gêne', et n'osant pas vraiment la regarder dans les yeux.

Essayant de penser à autre chose, ce qu'il n'arriva pas à faire, il tenta de parler d'autre chose pour ne pas inquiéter Kitsune tout en défaisant sa veste de cuir.

... Excuse moi... mais ça me gêne un peu toute ses protections... C'est très utile... mais la c'est plutôt encombrant, tu ne trouve pas?

La façon de parler, et la gestuelle du mercenaire trahissait totalement sa gêne et il ne devait pas être dur pour la renarde de comprendre d'où venait cette gêne. Néanmoins, il eu au moins le temps de défaire sa veste de cuire le temps qu'il parla et il commençait à s'attaquer au lacet qui retenait sa protection sur son avant bras droit.

• Oui, il était clair qu’elle avait envie de lui sans en avoir vraiment conscience, elle obéissait à cet envie brûlante et irrésistible qui grandissait un peu plus en elle.
Ce ne fut que lorsque la main de son « cher et tendre » atteignit l’embranchement de sa queue qu’elle se raidit soudainement par pure réflexe réalisant du même coup sa situation plus que gênante.
Sa longue queue rousse fouetta l’air.
Elle ne l’avait pas du tout sentit arriver, sa surprise et sa gêne furent telles qu’elle alla pour se détacher de lui mais il fut plus rapide…lui non plus d’ailleurs ne semblait pas du tout avoir calculé son geste, car il rompit presque immédiatement tout contacte avec l’hybride, aussi gêné et confus qu’elle…

Son regard fuyant, ainsi que son attitude incertaine et embarrassée la rassura bien vite, néanmoins elle n’approcha pas de nouveau, préférant rester là où elle était pour l’instant.
Rouge comme une tomate, elle l’observa avec timidité tout en triturant ses doigts, mal à l’aise.

Elle s’en voulu pendant quelques secondes, se maudissant intérieurement de s’être laisser aller ainsi…mais en même temps, qui l’eut cru, certe, elle avait vaincu en partie sa phobie mais ne pouvait s’empêcher de continuer à appréhender la suite…

Une suite qui s’avéra d’ailleurs plus que gênante…voilà qu’il retirait ses protections…euh…ben…se dévêtir ?..quoi ?..là…maintenant ?...

Elle rougit, confuse…

Utile…encombrant…euh…ben…oui c’est vrai seulement…elle ne pensait pas…pas encore à cela…jusqu’alors elle n’y avait pour ainsi dire jamais songer…et était pour ainsi dire bien trop occupée à savourer ces étreintes ponctuées de langoureux baisés.

-Oui…en effet…se contenta-t-elle d’articuler avec une certaine difficulté qu’accusait une gorge nouée par un surplus d’émotions intenses et parfois contradictoires.

Le lourd plastron de cuir tomba dans le sable avec un bruit mate, libérant son corps mince recouvert d’une tunique de tissus fin, et voilà qu’il s’attaquait à ses brassards.

Elle le laissa tranquillement faire, parfaitement consciente de sa gêne tout à fait perceptible dans le moindre de ses gestes et attitude.

Il s’en voulait certainement d’être « descendu » un peu trop loin…du coup…il cherchait probablement à changer de sujet mais dans la situation présente c’était assez…suggestif comme changement de sujet…fort heureusement son embarras rattrapait le tout, donnant à la scène un air plutôt comique, il fallait le dire.

La renarde ne pu s’empêcher de sourire lorsqu’elle le vit ainsi…c’était attendrissant.

Les brassards ne tardèrent pas à rejoindre le gilet dans le sable.

Et lorsqu’elle leva les yeux sur lui c’était encore un « autre » homme…sans protection il était bien plus beau, bien plus naturel…d’abord les barrière du cœur, maintenant les barrières du corps…

Quand on le voyait ainsi, on s’apercevait que c’était un homme à la morphologie fine et élancée, taillé pour la course bien plus que pour le combat brut.

La renarde ne pu s’empêcher de l’admirer brièvement avant de détourner de nouveau le regard, fixant l’horizon.

Les joues rouges de gêne, les oreilles basses, le cœur battant à cent à l’heure…

Pour le moment, tout ce bousculait dans sa tête, son amour, son attirance mais aussi sa gêne et cette peur incompréhensible de la réaction de Kitsune pour chacun des gestes du mercenaire, dont le dernier en date, sa main assez baladeuse. Maintenant qu'il y pensait, il avait sentit la renarde se raidir d'un coup quand lui même c'était rendu compte de sa bévue. La seul chose qui était sure, c'est que pour le moment, il n'avait pas prit de baffe alors que sa aurait put être méritait pour ce qu'il venait de faire.

N'osant toujours pas croiser son regard, il fixait toute son attention sur les lacets qui retenaient ses protections de cuirs. Une à une, en commençant par la veste, ses protection tombèrent au sol dévoilant un peu plus son corps à la jeune femme. Ce n'est qu'en entendant la phrase de Kitsune qu'il la regarda enfin et vit sa gêne aussi grande que celle qu'avait eu Orion. Il ne lui fallut que quelques seconde de plus pour comprendre la raison de cette gêne. Toute la situation, sa main baladeuse, ses paroles, ses gestes, amenait qu'à une seul conclusion logique de la suite des évènements, suite qui avait le don d'être assez embarrassante en faite.

Mais encore, juste trouver la conclusion logique n'aurait pas eu trop d'effet sur Orion, mais l'imaginer lui avec Kitsune, même si cela l'attirait en réalité, le bloqua net. Si jamais elle savait qu'il pensait à sa... si jamais elle venait à le découvrir, Orion ne donné pas cher de sa peau et de leur relation... Néanmoins, dans un recoin de son esprit, il ne put s'empêcher de penser qu'elle avait dut avoir elle aussi la même idée ne serait ce qu'un bref instant.

Toujours aussi gêné, et devenant de plus en plus rouge, il tourna son regard vers l'horizon, cherchant une solution pour se sortir de cette scène pour le moins comique et pathétique dans le fond. Il remarqua alors que le soleil était presque entièrement passé sous l'horizon, et il sentit que maintenant que l'air c'était un peu refroidit. Hélas pour le mercenaire, il était quelque peu frileux, conséquence de vivre en permanence avec un dragon, un léger frisson lui parcourut le corps lorsqu'un courant d'air passa.

Lui faisant un peu oublié sa gêne, ne serait ce que cinq secondes, Orion profita de ce temps pour ramasser ses protections et se diriger vers Kitsune, tout en évitant tout geste trop suggestif pour le moment.

On devrait revenir la où j'ai laissé ma cape avant qu'il ne fasse froid. Et puis... excuse moi pour tout à l'heure... Je n'ai pas vraiment fait attention...

Il aurait voulu passer son bras par dessus l'épaule de la renarde pour revenir, ou même juste lui tenir la main, mais il se ravisa sur le moment, de peur de faire une autre bourde. Il commença alors à marcher lentement, regardant régulièrement la renarde, mais son regard avait tendance à dévier sur le corps de la jeune femme. Il fallait absolument qu'il se ressaisisse rapidement sinon, c'était l'accident diplomatique garantie.

Regardant à nouveau l'horizon rougeoyant, il reprit la parole mais avec un léger doute quand au mot qu'il allait employer.

Kity... Je sais que au vue de la situation... tout ceci pourrait paraître étrange... mais je te jure que je n'avais pas ... d'arrière pensé... lorsque ... enfin tu vois... Ni même quand j'ai enlevé ceci.

Cette fois, c'était officiel, Orion avait sombré, coulé, il était en train de s'enfoncer tout seul dans un gouffre sans fond. Il n'y a pas photo, le mercenaire avait vraiment du mal à garder son sang froid avec Kity dans les parages, et encore plus quand son esprit lui jouait des tours pas vraiment saint. Cette image de lui et de la renarde ... il fallait qu'il pense à autre chose et vite, sinon il allait dire une énormité sans précédent...

• Oui, par son attitude et ses moindres gestes, on devinait qu’il était dans le même « pâté » qu’elle.

Fermant les yeux sans se détourner de l’océan, l’hybride inspira longuement maîtrisant du mieux qu’elle pu son pauvre cœur.

A côté d’elle Orion ramassa ses protections avant de se rapprocher, fixant à son tour le soleil qui disparaissait presque complètement à l’horizon.

Les mots qu’il proféra avant de se détourner la calma en grande partie mais le doute était toujours là.

Elle resta là, pensive, semblant indécise puis revenant à la réalité, elle marcha d’abord avant de trottiner jusqu’à lui pour le rattraper.
Arrivée à sa hauteur elle repris doucement sa main dans la sienne tout en observant la mer miroitant sous les derniers rayons solaires, comme si de rien était.
Elle ne voulait pas recroiser son regard, du moins pas maintenant. Il fallait d’abord qu’elle s’en remette.

Ils marchèrent en silence jusqu’à l’endroit où le mercenaire avait laissé sa cape et ses armes, là où aussi ils avaient chuté un peu plus tôt l’un contre l’autre…

Arf ! dure de se calmé quand toutes les situations gênantes vous reviennent d’un coup et sans prévenir…

Ils s’arrêtèrent. Les quelques secondes qui s’écoulèrent apparurent comme une éternité aux yeux et ressentit de Kitsune, qui, la tête basse fixait lamentablement ses pieds, ne sachant que dire ni que faire.

Lorsqu’enfin il s’expliqua non sans une certaine maladresse mêlée de gène, toutes craintes déserta son coeur…néanmoins son esprit resta marqué par une certaine angoisse, mais une angoisse légère, toute à fait banale dans ce genre de situation, l’angoisse de toutes les jeunes filles concernant l’amour.

Une fois de plus, sa sincérité la toucha.
Elle se tourna alors vers lui, son regard accrocha le sien et elle sourit, un sourire resplendissant de tendresse et de douceur.

Comment pouvait-elle lui en vouloir ne serait-ce qu’une demi seconde ?.. il était maladroit certe, mais c’était aussi ce qui faisait son charme…il était si craquant quand il tentait vainement de s’excuser…

D’ailleurs, la façon qui l’eut de se justifier la fit rire aux éclats.

- Ne t’en fait pas va…tu es tout excusé…lui souffla-t-elle à voix basse après s'être doucement rapproché de lui, les yeux dans les yeux, son visage à quelque centimètre à peine du sien.

Là-dessus, elle ne pu résister à l’envie de l’enlacer, oubliant complètement qu’il ne portait plus ses protections et que par conséquent ce ne serait pas la même chose, mais trop tard…

Elle pouvait maintenant sentir à travers le tissu le relief et la chaleur du corps de son aimé.
Elle frissonna mais ne broncha pas pour autant, trop subjugué par ce contacte nouveau pour oser s’en détacher.

Il fallait l’avouer, c’était bien plus agréable sans les protections. L’étrange sensation qui l’avait poussé à l’embrasser un peu plus tôt revint soudainement, lentement mais sûrement.

Elle ne voulait plus se détacher de lui, elle était si bien…

Une de ses mains alors posé sur son épaule remonta le long de son cou pour effleurer de l’index son oreille jusqu’à la pointe.

T-t-t, jeune fille, cela était bien osé pour quelqu’un qui, il y a quelques minutes encore avait craint la suite…mais qui peut résister au désir ?..

L’attirance, la passion…et bien sûr l’envie. C’était inévitable, les trois était intimement lié, on ne pouvait espérer échapper aux deux autres après avoir goûté au premier.

Alors qu'il était dans un état de stress pour le moins important dans son esprit, assez pensif pendant qu'il marchait et complètement maladroit dans sa façon de parler, la renarde arriva peut à peut par ses gestes à le rassurer, à le calmer. Déjà, la première bonne nouvelle c'était que même après toutes ses bévues elle ne lui avait pas encore donnée de gifles, ce qui était miraculeux si on mettait de côté les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre. La seconde bonne nouvelle, c'était qu'elle venait de lui prendre la main, revenant presque à la situation de départ. Même si ce geste était pour le moins anodin, pour le mercenaire c'était un véritable soulagement après ce qui venait de se passer. Enfin, elle ne semblait pas avoir remarqué son regard quelque peut baladeur ou alors elle n'en fit rien paraître.

Oubliant peut à peut ses craintes, il put ainsi tenter de s'excuser pour son geste de tout à l'heure. Malgré toute la bonne volonté dont il pouvait faire preuve, il fallait l'avouer, il avait l'air pathétique. D'ailleurs, la scène fit rire la jeune femme, laissant le mercenaire perplexe, ne pouvant s'empêcher de se demander ce qui la faisait rire jusqu'à comprendre que c'était lui. Sur le moment, il n'avait plus qu'une envie, disparaître tout simplement, tellement il avait honte.

Enfin, c'était sans compter sur la présence de la renarde qui s'approcha à nouveau de lui. Finalement, de quoi avait il peur? Avec toutes les situations étranges qu'ils avaient connus, une de plus ou une de moins ça ne changeait plus rien. Et puis, la proximité de la renarde et ses paroles le rassura totalement, au point de le faire sourire à son tour.

Puis se fut la surprise. Lorsqu'elle l'enlaça à nouveau, la gêne revint pour disparaître aussitôt après. Il n'avait plus peur de refaire la même erreur, d'ailleurs, il ne considérait plus ça comme une erreur mais comme une suite logique des évènements. La sensation qu'il éprouvait à cet instant l'enivrait, c'était totalement différent d'avant. Lâchant machinalement ses protections de cuir qui tombèrent au sol, il la serra contre lui.

Cette douce étreinte, en plus d'être extrêmement agréable, était une source de chaleur pour le mercenaire qui commençait à avoir froid. Certes, sa gêne l'avait réchauffé juste avant, mais maintenant qu'elle était passé, c'était la renarde qui venait le réchauffer. Il ne put d'ailleurs réprimer un frisson en sentant les doigts de sa bien aimé contre son cou puis son oreille.

Ne cherchant plus vraiment à savoir ce qu'allait faire Kitsune en réaction à ses avances, Orion se pencha lentement vers le visage de sa bien aimé et vint l'embrasser tendrement. En faite, sentir le corps de la renarde contre le sien, sans barrière ou presque le rendait encore plus entreprenant, mais au lieu de le surprendre, sa le rassurait, il n'aurait jamais put être comme sa avec quelqu'un d'autre.

Rompant doucement le baisé, il la tira ensuite vers le sol pour qu'ils s'assoient l'un à côté de l'autre puis en s'étirant un peu pour attraper sa cape, il la passa autour de leurs épaules comme on le ferait d'une couverture.

Il faisait un peu froid... et j'avais peur que tu tombes malade.

Il était devenue souriant, presque sûre de lui. Il avait certes toujours un peu peur des conséquences, comme n'importe qui, mais cette peur était effacée par son bonheur.

Il passa alors sa main gauche contre la joue de la renarde, l'autre étant par dessus son épaule pour la serrer un peu plus contre lui. Doucement mais surement, sa main glissa de la joue sur son cou puis descendit encore quelques centimètres de plus. C'est à ce moment qu'il se pencha vers elle pour déposer un nouveau baisé sur ses lèvres, ce qui fit basculer la renarde par terre, avec lui par dessus, car il n'arriva pas à se retenir, ou plutôt il ne le voulut pas. Tout ce qu'il trouva à dire après ça, c'est un "oups" suivit d'un sourire tendre.

La situation était très étrange, bien plus osée que tout à l'heure, et pourtant Orion ne semblait plus gêné par ce qui pourrait se passé. En réalité, il y pensé, mais il le voulait, il voulait savoir si ce sentiment qu'il avait était partagé, cette attirance et cette envie étrange et pourtant si grande.

• Lentement, il se pencha vers elle pour venir ceuillir un doux baiser sur ses lèvres.
L’hybride se laissa faire, se délectant des milles et unes sensations qui « électrisait » sont jeune corps à ce moment précis.

Elle eut presque des regrets lorsqu’il rompit le contact, mais n’eut guère le temps de le lui faire savoir.
Attiré par son aimé, elle se retrouva assise à ses côtés, le dos recouvert par son épaisse cape.
Mine de rien, il commençait effectivement à faire frais et finalement « l’étoffe » fut la bienvenue.

Il passa un bras par-dessus ses épaules, et elle, en profita alors pour venir se lover doucement contre lui.

-Comme tu es prévenant…ironisa-t-elle une lueur malicieuse luisant au fond de ses iris vermillon.

Lorsque son autre main vint caresser sa joue, elle lui sourit passionnément, penchant légèrement la tête de côté afin de savourer ce contact dans toute son intensité.
Un délicieux frisson lui mordit l’échine lorsque les doigts du mercenaire glissèrent le long de son cou.

Avec cette même délicatesse mêlée de douceur qu’elle appréciait tant, il l’embrassa de nouveau.

Elle ne sue pas vraiment si c’était lui ou elle, mais toujours est-il qu’ils se retrouvèrent tous deux étendu à terre, l’un sur l’autre.

Et tout ce que son homme trouva à dire c’est un petit « oups » suivit d’un sourire charmeur.

Le baiser plus la situation dans laquelle elle se trouvait à présent eut pour effet « d’embraser» tout son être et de faire battre son cœur.
Le « stresse » était toujours là mais elle n’avait plus peur. Elle était prête à lui prouver son amour pour lui, maintenant...

Tout le contemplant intensément, et avec un geste des plus tendres, elle remis une des mèches dorées de son amour en place ; la glissant doucement derrière une de ses oreilles pointues.

Puis, passant timidement une main dans son dos afin de l’attirer contre elle, la renarde se redressa légèrement, pour revenir chercher ses lèvres.
Effleurant le tissu du bout des doigts, son autre main remonta le long de son torse jusqu’à son épaule ou deux de ses doigts se glissèrent légèrement mais bien malgré elle sous l’étoffe de sa tunique juste à la jonction du cou.

Elle l’embrassa longuement avec une tendresse et une lenteur presque calculée. Elle voulait profiter au maximum de chaque baiser, chaque caresse qu’ils se prodigueraient.

Elle se sentait littéralement fondre entre ses bras, lentement mais sûrement.

A présent, son corps ne lui semblait plus n’être qu’un ardent brasier qu’entretenait ces suaves preuves d’amour. Un brasier dévorant qui avait faim de ce divin combustible, qui ne cessait de croître et d’en réclamer toujours plus.

Le désir annihilait toutes ses craintes. Elle avait envie de lui, de son corps, de son être tout entier.

Tenant toujours l'objet dans sa patte, à présent fermé, il regarda la renarde du coin de l'œil. Il reporta ensuite son attention à l'horizon ne prêtant plus qu'une oreille attentive à Kitsune. Ce comportement, loin d'être dut à l'union entre les deux mercenaire, était seulement dicté par ce que lui avait expliqué Orion sur les humains et leur sommeil. Il faut dire que sa le gênerait aussi d'être épié pendant qu'il dormait.

Rouvrant légèrement sa patte griffue, il répondit à la renarde après un silence seulement brisé par le vas et vient inlassable des vagues.

Ce que je veux dire, c'est que si vous voulez être seul, il suffit juste de me le dire au lieu de disparaître alors que je vous avais demandé de ne pas trop vous éloigner. Quand à l'odeur, je pense que tu m'as très bien comprit.

Il gardait toujours une attention particulière pour cet objet caché aux yeux de la mercenaire. Une attention que personne à part Orion n'avait vue chez lui, ni même chez aucun dragon sûrement mais bon ce détail pouvait être expliquer par le danger que représenté l'observation d'un dragon.

Laissant le silence reprendre sa place, il finit toutefois par bouger, refermant à nouveau sa patte tenant l'objet et se dirigea vers la renarde, en prenant garde de ne pas abimer l'objet qu'il tenait. Une fois en face d'elle, il le fit balancer devant ses yeux, lui montrant le pendentif que lui avait offert Orion.

En arrivant, je l'ai trouvé dans le sable à côté de vous deux. Je ne l'aurais pas touché si un crabe n'avait pas tenté de s'en emparer. Maintenant que tu es réveillé, je peux te le rendre et on vas dire que j'ignore pourquoi il est tombé, d'accord?

Il le laissa tombé dans la main de la renarde, lui faisant une sorte de sourire même si avec sa tête reptilienne, ce genre de geste était assez difficile à voir. D'ailleurs, la grande majorité des mimiques d'humain qu'il essayait d'imiter se transformait sur lui en une sorte de grimace étrange.

Il regarda ensuite Kitsune puis reporta son regard vers son ami encore endormi. En les voyant tout les deux, il se sentait un peu de trop, et aurait même préféré ne pas les déranger maintenant. Seulement, il ne pouvait se résigner à laisser Orion seul trop longtemps, mais sa il ne le dirait pas, il avait encore une certaine fierté venant de sa vie sauvage.

Retournant sur le rebord de la plage, il s'y allongea tranquillement, observant le ciel encore à la limite entre la nuit et le jour. Ce n'est que le déplacement d'un crabe sous son museau qui le fit réagir, attrapant et gobant le malheureux crabe avec une dextérité que l'on n'imaginerait pas chez une créature aussi grosse. S'ensuivit le craquement de la carapace du crustacé broyé par les dents du lézard volant.

• La renarde l’observait avec une certaine insistance. Même si quelque part, elle se doutait de quelque chose, elle n’avait pas oser le lui dire de peur de se méprendre et au final de le contrarier.

Cependant, les propos de Cornax ne tardèrent pas à confirmer son hypothèse.

Effectivement il semblait ne pas avoir apprécié leur fuite. C’est vrai qu’ils auraient dû le prévenir, mais elle même sur le moment, n’avait pas pensé une seul seconde à cette escapade.
Tout s’était enchaîné sans qu’elle puisse anticiper vraiment et avec certitude ce qui allait suivre.

Elle soupira longuement, quelque peu peinée.

-Ecoute, je ne savais pas que ça allait tourner ainsi…vraiment…je ne pensais pas…enfin…

Ses oreilles s’affaissèrent. Elle ne su trop comment s’expliquer et espérait sincèrement que le dragon comprenne où elle voulait en venir exactement…

Elle remarqua qu’il tenait quelque chose au creux d’une de ses mains écailleuses et griffues car il semblait y observer quelque chose, avec un air pensif…

Intriguée, l’hybride fit un pas tout en se haussant sur la pointe des pieds, les oreilles de nouveau pointées en avant.
Cependant elle conserva une certaine distance, n’osant trop approché ni exagérer son attitude.
A se montrer trop impatient et trop curieux on pouvait rapidement passer pour irrespectueux…

Elle retomba donc sur ses pieds, attendant patiemment qu’il se décide à bouger.

Et c’est ce qu’il fit. Se détournant de l’océan auquel il faisait face jusqu’à maintenant, il s’avança vers elle pour lui dévoiler l’objet en question qu’il agita sous son nez.
Suspendue à l’une de ses imposantes griffes recourbées se balançait au bout de sa chaîne le petit dragon vermeil qu’Orion lui avait offert.

Surprise, elle eut une réaction assez étrange voir presque stupide et ridicule mais néanmoins normal : elle porta rapidement une main à son cou pour se rendre compte qu’effectivement il n’y était plus.
Elle devait l’avoir perdu durant leurs ébats amoureux, mais heureusement Cornax l’avait retrouvé.
C’était une chance inouïe, elle aurait pu le perdre à jamais dans le sable.
Tendant doucement une main, elle observa longuement le bijou que le dragon y déposa.

Redressant la tête, elle lui sourit le regard brillant de reconnaissance.

-Merci… chuchota-t-elle pour toute réponse

Puis elle le passa doucement autour de son cou, fit miroiter un instant le pendentif flamboyant sous les rayons naissants du soleil. Fermant les yeux, elle referma lentement ses deux mains dessus pour le serrer contre elle.

Un immense soulagement l’envahit.

Entre-temps, le dragon s’était étendu dans le sable aux abords de l’eau. Un crabe qui eut le malheur de passer non loin de la bête tenta de fuir mais en vain…Cornax fu plus rapide et le pauvre crustacé fini dans l’estomac du reptile.

Jetant un regard à son amour toujours endormit, elle rejoignit le dragon pour s’asseoir à ses côtés.

-T’en fais pas Cornax…ce n’est pas parce que nous nous aimons Orion et moi que nous t’oublierons…certe nous aurons maintenant besoin d’un peu plus d’intimité dorénavant mais ça ne veut pas dire qu’il en sera toujours ainsi…bien que nous nous verrons plus souvent, je ne serais pas toujours avec vous, j’ai encore des contrats à honorer et je ne m’arrêtrais pas là…
Tu comptes énormément pour moi…on pourrait d’ailleurs dire que si on en est là lui et moi c’est en grande partie grâce à toi…car sans ta confiance Orion ne m’aurait jamais donné volontairement la sienne, méfiant comme il est…et par conséquent nous serions pas devenu amis et je serais certainement ailleurs et peut-être avec quelqu’un d’autre à l’heure qu’il est…

Elle posa une main sur l’épaule de la bête mystique, caressant doucement ses écailles lisses.