Travail finit [Yuk']

Chisa déambulait dans les rues sans empressement, elle venait de finir un travail, un travail sans intérêt qui la fatiguait un peu plus chaque jours. Chaque jour elle se levait avec cette impression de vide qui la tiraillait, sa vie ne tenait plus qu’a un fil et pourtant chaque matin ce simple lien était toujours épais et sans défaut. Le problème de la vie c’est que quand on veut se débarrasser d’elle, elle s’accroche quitte à nous faire souffrir mais quand on a envie qu’elle reste elle nous échappe comme un vent insaisissable…. La vie n’était qu’une égoïste qui ne pensait qu’à sa propre survie, quitte à faire souffrir l’âme qu’elle anime. La vie n’était qu’une prétentieuse qui voulait choisir elle-même la date de sa mort…

La tortionnaire marchait d’un pas lent et chancelant des les rues de Myridia , son cœur battait par a coup comme pour lui rappeler la souffrance de cette nuit … Une seule nuit désagréable ou son cœur avait imploser, il s’était replier et écrouler sur lui-même laissant à la place un espèce vide souffrant a chaque respiration a chaque battement. Il n’était plus qu’une machine sans sentiments…Mais que pouvait elle lui demander de plus ? Apres tout quand elle se regardait, elle n’avait jamais rien fait de bien de sa vie. Elle n’était qu’un pantin au service du roi qui faisait souffrir les ordres sous simples ordres et sans raisons.

Chisa resta un moment à observer la ligne qui s’ouvrait devant elle. Elle ne savait pas ou elle était mais cela lui importait peu, elle voulait juste oublier, oublier la souffrance, oublier ces visages effrayés quand elle se mettait au travail. Elle ne voulait plus se rappeler de tous ces cris qui se répercutaient contre les murs quand une main était brisée ou bien quand la chair était brûlée…

Un sourire lugubre apparu sur ses lèvres fines. Mais quand elle y pensait si elle n’avait pas ce métier ne serait elle pas devenue folle a force de garder cette rage au fond d’elle ? Grâce a son métier d’ombre elle pouvait laisser libre arbitre a ça rage pour se défouler quitte a faire subir a ces cobayes les pires souffrance que l’ont peut endurer…

Ma pauvre fille, tu deviens horrible et sinistre… Il peut être temps de laisser aller.

Ces paroles avaient franchit sa bouche comme une comptine qui revient régulièrement. Apres chaque « interrogatoires » passé, la tortionnaire se répétaient ces mêmes mots parfois plusieurs fois de suite mais cela ne changerait rien, elle était toujours en vie…

Chisa respira un grand coup avant d’abaisser la capuchon de ça cape et de lever els yeux vers le ciel limpide et bleu. Il était là-bas à présent peut être l’entendait il. Peut être était il déçu de son attitude…Mais c’était de sa faute si elle se trouvait dans cette position aujourd’hui. C’était à cause de lui qu’elle souffrait…
Serrant son poing de rage, elle se remit en route presque en courant, elle n’avait pas conscience de se qui passait autour d’elle, Elle voulait juste marcher et oublié qu’elle avait aimer un imbécile.

A force de marcher sans regarder où elle allait Chisa s’étala en beauté sur le sol glissant des rues mal odorantes. Avec une geste de rage elle se releva et frappa de son poing le mur qui se trouvait en face d’elle. Tout ça a cause de lui.

(j'ai inventé un "lien" entre nos persos pour qu'on puisse y puiser de l'inspi x) Si ça ne te convient pas, Mp et je le refais!)

Beaucoup pensent que les soldats passent leur temps au front, arme à la main et sang maculant la lame, avec cet éclair de folie vengeresse dans le regard qui définit d’après eux un combattant. Ce n’est pas la totale réalité. Bien évidement, la plupart de leur vie est passé dans un post défensif ou une troupe d’attaque, mais les vraies batailles se réduisent à peu de temps face à l’éternité de violence qui naît de l’imagination des peuples qui ne savent pas de ce que c’est vraiment. Courts et intenses, les assauts ne se répètent pas toutes les heures et se finissent rarement en total anéantissement d’un des camps. Les soldats, même ceux de métier, restent avant tout des hommes et si certains sont prêts à sauver leur honneur au prix de leur vie, la vérité est que l’instinct primitif de survie pousse le plus souvent l’adversaire qui voit sa défaite arriver à poser genoux à terre et supplier qu’on leur laisse la vie sauve.

Parfois, cette prière est exaucée. Parfois non. Et d’autres fois, dans les pires des cas, repousser la mort n’est qu’un prétexte barbare pour l’amener plus douloureusement. C’est dans ces conditions que le savoir n’apporte que le malheur : la torture est là pour vous délier la langue. Cette sanglante antichambre de la réelle fin n’a que peu de gardiens, mais ces personnes sont réputées pour être de la pire espèce, et à raison. Les enfants n’ont pas vraiment tord de se figurer des musculeux au visages couverts de cicatrices et déformés en des cruels rictus. Comment Yukio aurait-il alors pu reconnaître en la jeune fille qui passa devant une de ces âme perfide qu’on imagine au mot "tortionnaire" ?

Non, Yu’ n’était pas en train de découper du stonefolmien en rondelles jour là. Comme expliqué plus haut, toute l’existence d’un soldat ne se résumait pas à ça. Il leur fallait du temps libre pour s’entraîner ou parfois échapper aux terribles visions des corps déchiquetés. Ainsi il était en permission et se retrouvait à déambuler dans les rues de Pallengad, en direction d’un marchand d’arme où il devait faire la commission de carreaux d’arbalètes. Seulement voilà : sa précédente mission avait été tellement longue que lorsqu’il était revenu, il avait oublié la plupart des habitudes d’un citoyen normal. Celles-ci incluaient se repérer dans un labyrinthe tel que les rues de la ville. Il marchait d’un pas vif sans tenter d’éviter les flaques, restes de la déverse qui s’était abattue sur le royaume la veille. Il stoppa net à l’angle d’une rue presque vide en tachant de reconnaître l’endroit. D’une taverne à sa droite s’échappaient des éclats de voix bourrues et, un peu plus loin, l’allée débouchait sur une place plus animée.

Yukio s’apprêtait à s’y rendre lorsque l’inconnue lui passa sous le nez à pas énergiques. Il eut tout juste le temps de se reculer pour échapper à une bousculade. Il la suivit du regard, sourcils froncés par la curiosité. C’était courant de voir des gens pressés, mais moins des demoiselles s’enfoncer dans les petites ruelles nauséabondes qui encerclaient les quartiers neufs. Sans vraiment s’en rendre compte, il dévia sa trajectoire pour la suivre, d’autant plus intrigué que, après réflexion, il était certain de l’avoir déjà vu quelque part. Sans arriver à se souvenir où ni dans quelles conditions, il ne pouvait que se remémorer une impression amère liée à son beau visage. Yu’ la perdit de vue un instant mais la retrouva au tournant suivant, face à un mur et salie de boue. Il eut le temps de la voir frapper la pierre avec hargne. Etait-elle tombée ? Sûrement, mais la question n’était pas là.

De nature craintive, le jeune homme s’imagina tout d’abord faire demi-tour et retourner à ses recherches. Cependant la revoir amena à nouveau cette certitude : il l’avait déjà vu. Il ne put se résoudre à faire demi-tour. Elle ne semblait par contre mal en point, au moins moralement. N’arrivant toujours pas à la lier avec son passé, il en convint qu’il lui faudrait l’aborder pour le découvrir. Négligeant son silence habituel, il s’adressa à elle d’un ton poli que soulignait son vouvoiement.

- Excusez-moi de vous avoir suivi ainsi, c’est que j’aurais juré vous avoir vu quelque part…

Yukio se mordit la langue, étonné par sa propre franchise, mais il ne pouvait plus reculer à présent. S’empêcher de la dévisager était un tout autre combat : ses traits familiers se frayaient peu à peu un chemin dans le brouillard de son esprit. Tandis qu’il cherchait la réponse, il continua posément :

- Vous n’avez pas l’air dans votre meilleur jour, je vais vous laisser tranq-

L’étonnement le coupa au milieu de sa phrase lorsqu’il se rappela. Une vieille image s’imposa à lui : celle d’un de ses prisonnier de guerre, des mois auparavant, qui refusait d’avouer ce que les palliens voulaient savoir. L’équipe de Yukio avait cueillis dans une zone assez avancée du royaume lui et ses compagnons, mais pour son plus grand malheur il avait été le seul survivant. L’information qu’il détenait alors était capitale : l’emplacement des autres campements de l’armée ennemie à l’intérieur même du territoire de Pallengad. C’était un colosse qui ne craignait pas les coups et refusait radicalement de parler. Ils avaient alors embauché un expert en la matière, un tortionnaire. Cette technique qui le rebutait quelque peu s’était avérée très efficace et, même si Yu’ n’avait fais que croiser l’auteur de ce travail, l’oublier totalement lui était impossible. Le regard fixe sur l’inconnue qui n’en était plus vraiment une, Yu’ comprit enfin pourquoi un goût âpre s’était déposé sur sa langue à sa vue, mélange d’admiration et de dégoût. C’était plus fort que lui, la souffrance intentionnelle chez autrui le répugnait. Il préférait tuer d’un coup, achever de façon claire et nette même si cela n’était pas toujours possible. Un soldat mais étonnement pas un sadique. Et elle… Oui, il avait déjà fais appel aux services de cette tortionnaire.

- Excusez-moi de vous avoir suivi ainsi, c’est que j’aurais juré vous avoir vu quelque part…

Chisa se retourna d’un mouvement vif et planta ces yeux bruns dans ceux de son interlocuteur. Ne pouvait on pas la laisser tranquille ? Ou bien seulement respirer ! Elle venait de finir un travail plutôt fatiguant qu’il lui avait demandé pas mal de temps et d’énergie et voila que maintenant un idiot la suivit dans la rues sous le prétexte qu’il l’avait déjà vue ! Et alors ! De toute manière qu’il l’ai déjà vue ou non ne changerait rien a sa misérable vie ! Connaître la tortionnaire n’avait rien de glorifiant ni d’épatant ! D’ailleurs les gens évitaient de lui parler et de traîner trop longtemps avec elle.
Ça ne dérangeait pas Chisa d’être traitée ainsi car ça lui permettait d’avoir le temps de réfléchir et penser. De se laisser aller a ses idées sombres et malheureuses….

La tortionnaire se reprit et remit son masque de froideur en place. Elle fixa son regard noir sur le jeune homme qui avait apparemment bien décidé de connaître son identité coûte que coûte…Chisa fut quand même étonnée par son attitude il était plein d’assurance et sans hésitation comme ci il était nécessaire qu’il sache qui elle était.

- Vous n’avez pas l’air dans votre meilleur jour, je vais vous laisser tranq-


La fin de la phrase resta suspendue dans l’air. Plus un mot ne sorti de la bouche du soldat, il resta juste la, sans bouger, a la fixer comme çi elle était une bête de foire. Elle ne faisait peut être pas la meilleure métier du monde mais ce n’était pas une raison pour la dévisager ainsi, elle n’était pas un animal de zoo…

Que voulez vous ? Je n’ai pas que ça affaire ! Si vous avez un travail à me proposer dépêchez vous car j’aimerais pouvoir rentrer chez moi comme tout le monde ! Et puis arrêtez de me dévisager de la sorte ! Je ne suis pas une proie qu’on observe ! Si sa vous plait pas de vous trouvez dans le même endroit que moi alors allez voir ailleurs si j’y suis pas.

Chisa après sa tirade, tourna le dos a son interlocuteur et observa sa main…Au moment ou elle la plia un craquement sonore se fit entendre. Retenant un cri de douleur, Chisa porta sa main contre elle…Geste idiot et ne servant a rien mais réflexe de toute humain quand il avait une blessure.

Et merde

La tortionnaire soupira de rage contre elle-même. Décidément il fallait que ça n’arrive qu’a elle se genre de choses ! Il était vrai qu’elle n’avait pas été très maligne de donner un coup de poing dans un mur en brique mais elle avait eut besoin de se défouler !

Et toi qu’est que tu a restez la a me regarder ! Tu m’a pourtant déjà vue et tu sais qui je suis alors fait moi de l’air et va t’amuser avec les autres chiens de l’armée !

Yukio mit quand même quelques instants à retrouver ses esprits. C’est la surprise qui l’avait un moment laissé perplexe, car il était loin de s’attendre à la recroiser un jour. A part si un autre prisonnier réticent venait à lui rester sur les bras, évidement… Et puis il s’attendait à tout sauf à ce que la jeune inconnue qui était passé devant lui quelques instants plus tôt était une tortionnaire. Les apparences sont souvent trompeuses… Il aurait dû le savoir car après tout l’étonnement à leur première rencontre avait aussi été au rendez-vous mais non, voilà qu’il s’était encore fait avoir par la même personne… Il fit un pas en arrière, réflexe inquiet face au regard sombre que lui jeta soudain Chisa. Ah oui, c’était bien son nom… Il s’en rappela à l’instant où elle le fusilla de son regard noisette. En tout cas elle avait l’air très loin d’être ravie de le voir. Et lui, n’étant habituellement pas à l’aise avec les autres, sentit son sang se glacer. Si encore ç’avait été une ennemi, il l’aurait froidement éliminé mais là… et puis il ne s’en prenait jamais aux civils. Bien qu’elle n’entrait pas tout à fais dans cette catégorie…

Que lui valait cet air haineux qu’elle avait affiché en le reconnaissant ? Sans doute était-ce qu’il débarquait au mauvais moment… après tout elle semblait en pleine crise de nerf. Et puis il fallait un sacré caractère pour faire son métier, comportant des tâches sans doutes dures à assumer si l’on n’était pas un minimum sadique. En étant soldat aussi peut-être, soit, mais le combat mettait dans un état tellement étrange que cela tenait presque plus à de l’instinct de survie qu’à l’envie d’achever celui qui était en face. Et le patriotisme ? Pfff une fois l’homme, engagé il perdait beaucoup de sa valeur initiale. Mais bon, ce n’était pas vraiment le moment de penser à de telles futilités : la philosophies des guerriers attendrait un moment plus propice.

Yu’ reporta son attention sur la jeune fille dont il avait le sentiment que les prunelles flamboyantes le transperçaient de part en part. Il faut dire qu’elle aurait pu avoir l’étiquette "qu’est-ce que tu fais là, laisse moi tranquille" accrochée à son front, l’effet aurait été le même. Charmant. Soudain elle avait semblé se ressaisir et son visage s’était figé en une expression neutre mais pas vraiment sympathique, comme un air glacial qu’elle aurait pris pour masquer il ne savait quel autre mauvais sentiment tel que le dégoût ou l’antipathie. Il connaissait à présent l’idée que Chisa se faisait de son petit détour pour aller lui rendre visite, ne fut donc pas choqué du ton qu’elle adopta pour s’adresser à lui, avec une bonne dose d’agacement contenue dans sa voix. Aussitôt qu’elle le demanda, il détourna son regard pour le déporter un peu plus sur la droite, histoire de ne pas se faire descendre encore plus juste parce qu’il la regardait. Par contre il ne bougea pas de là où il se trouvait, comme décidé à ne pas se laisser faire. Aucune idée d’où venait sa détermination. Peut-être qu’il avait tout simplement trop de fierté pour se faire traiter de la sorte sans répliquer en retour. Répliquer, lui, Yukio ? Et pourquoi pas…

Elle lui tourna le dos sans plus se formaliser de sa présence, ce qu’il ne pouvait que prendre mal. Ce n’était pas le genre d’homme qui attaquait les gens sans bonne raison, mais pas non plus de ceux qui se laissaient marcher sur les pieds. Lorsqu’il reprit à son tour la parole, son ton était grave et légèrement tremblant de colère refoulée.

- Je me demande bien pour qui tu te prends à m’insulter ainsi. Que tu te fracasses le poing contre un mur, soit, même si c’est d’une idiotie sans faille, mais que tu infliges ensuite le résultat ton courroux au premier venu…

Comme pris par l’ivresse de l’emportement, Yukio la rejoignit en quelques pas fugaces pour se planter devant elle. Sa main s’était posée sur le pommeau de l’épée qu’il portait à son côté, bien qu’il n’avait –pour l’instant- aucune intention de s’en servir, juste comme un réflexe âgé de son habitude au combat.

- Eh oui, ça aurait pu tomber sur un lâche qui serait parti en courant seulement voilà : je ne me laisserai pas écraser comme un insecte. Retourne donc boxer la pierre si tu veux te défouler, ou pleure, hurle, j’en sais rien moi, mais ne compte pas sur moi pour repartir avec un grognement résigné sous prétexte que tu m’as craché au visage.

Yukio prit le temps d’inspirer un coup avant de lâcher sa dernière phrase :

- Désolé mais moi je ne tourne pas le dos aux problèmes... on peut savoir ce qui te rend si âcre? J'ai souvenir d'une personne un peu moins amère...

Le sang de la tortionnaire ne fit qu’un tour…un seul tour mais une vitesse vertigineuse ! Elle n’en revenait pas qu’un simple soldat ose lui parler ainsi ! Il ne manquait pas de cran pour un gamin de son âge surtout fasse à une tortionnaire qui aurait pu le faire enfermer sur un claquement de doigt. Peut être que ce pauvre petit avait besoin d’un bon coup d’adrénaline pour se sentir mieux mais même si s’était le cas, il aurait mieux fait de se jeter dans un rivière forte sans bouée de sauvetage car il aurait au moins eut un chance de ressortir vivant.

Chisa planta pour la deuxième fois, en moins de 10 minutes, son regard noisette dans celui de son interlocuteur qui débitait des paroles blessantes et méprisantes qui ne la touchait même plus…Tout ce qu’il disait , n’était rien de nouveau. Elle avait l’habitude d’entendre ce genre de critique que se soit en face ou bien dans son dos. Quel idiot ! Il essayer de la mettre hors d’elle et qu’elle crache le morceau sur ce qui n’allait pas ! Et le pire c’est qu’il faisait ça a un tortionnaire qui avait l’habitude de faire parler les gens avec la manipulation….Peut on vraiment être aussi bête ? Les gens de nos jours ne réfléchissent plus quand ils parlent ? Pourquoi se sentaient ils obligé de déverser un flot de paroles incessant si ce n’était pour ne rien dire…Au moins Chisa avait parler pour dire quelque chose de valable, elle lui avait demander, même si s’était pas poliment, de la laisser tranquille…Mais ça non plus les gens ne comprend plus…

Serrant son poing valide, la tortionnaire laissa au mercenaire craché ton son venin. Le petit gamin qu’elle avait rencontrer la première fois avait bien changé…Si elle se souvenait bien de ce jour la, ce soldat était plus timide, plus réserver et beaucoup moins confiant ! C’était étrange de voir a quel point une personne peut changé en un rien de temps. Ici en a peine quelque mois le jeune homme avait gagné en assurance et osait dire ce qui lui passait par la tête mais si il ferait mieux de se taire…
Chisa laissant partir cette nouvelle stupéfiante, se reconcentra sur les paroles et les mots qui sortait de la bouche du soldat…décidément il s’enfonçait de plus en plus en énervent de plus en plus la tortionnaire.

-Vous me faite bien rire ! Vous jugez mes actions sans en savoir la raison et puis vous dite que c’est moi l’idiote ! Quand on a un grade telle que le votre on apprend a garder sa langue dans sa poche surtout en s’adressant à un tortionnaire ! Mais bon si une petite séance de douleur vous intéresse ne vous en faite pas je peux vous avoir un ticket aller pour la prison en un rien de temps !

Chisa s’arreta juste deux ou trois secondes pour reprendre son souffle mais elle ne laissa pas le temps au jeune homme de répliquer…elle n’avait pas encore finit.

Et puis vous devriez d’abord apprendre à réussir votre vie avant de critiquer la mienne ! Comme on dit souvent il est plus facile de voir la paille dans l’œil de son voisin plutôt que de le sien ! Vos supérieurs ne vous ont jamais appris c’est leçons de base au court de votre formation ? Avant de critiquer on essaie d’abord d’atteindre la perfection !

La tortionnaire avait pivoter pour être bien en face de son « adversaire », ne le quittant pas des yeux , elle l’avait légèrement poussé au niveau de l’épaule, le faisant juste un peu reculer. Il n’avait pas peur ça elle en était sur mais elle ne se laisserait pas pour autant se faire marcher sur les pieds par un gamin a peine sortit de l’école.

Et puis que je sois devenue plus amère ou non , ne changera rien a votre vie ! Mon histoire ne regarde que moi puisque vous en faite pas partie ou alors vous êtes un grain de poussière dans ma salle de torture !

Chisa n’avait plus rien à dire, elle lui avait rétorqué tout ce qu’elle n’avait pas apprécié dans son discours. Maintenant libre à lui de lui répondre ou bien de l’ignorant et de partir. Mais si il osait s’aventurer sur la pente de l’accusation, la tortionnaire risquait de le démolir aussi bien physiquement que mentalement.

Il aurait dû s'y attendre, mais tout de même... la nouvelle vague de hargne qui se déversa sur lui le fit légèrement tressaillir. Yu' était loin d'être de ceux qui aiment le conflit. Ce n'était même pas un bavard, ou alors quelqu'un avec une belle assurance. Il avait répliqué sur un coup de tête, piqué au vif, et chaque nouvelle parole de son interlocutrice le lui faisait regretter avec amertume. Il l'écouta tout de même sans broncher, sentant sa fierté fondre comme de la glace au soleil. A présent, il n'aspirait qu'à prendre les jambes à son cou afin de tourner le dos à cette mauvaise langue, source de probables problèmes. Et pas des moindres. Comme elle l'avait si bien précisé, elle était tout a fais en droit de le remettre à sa place, et si elle utilisait ses méthodes il ne resterait dans peu de temps plus grand chose du jeune Yukio... Il ouvrit la bouche lorsqu'elle s'arrêta pour respirer, dans l'espoir de la ramener au calme, mais elle enchaîna sans lui laisser le temps d'articuler quoi que ce soit. Condamné à serrer les dents sous les représailles, il s’appliqua à adopter un air stoïque, refusant de courber l'échine malgré le poison ardant de la vipère.

La vraie erreur de Chisa fut de le bousculer. Parce que autant Yu' savait très bien qu'il ne pouvait protester à cause de son rang et de l’erreur qu’il venait de faire, autant son côté démoniaque ne se gênerait sans doute pas pour réduire en charpie celle qui le provoquait de la sorte. Il inspira un grand coup, tentant de garder son sang froid. Sortir les griffes ne servirait à rien, au contraire, cela ne ferait qu'aggraver son cas. Pourtant la tortionnaire aurait sans doute du mal à s'en sortir face à une bête enragée, mais c'était loin d'être le but de Yu. Face à un ennemi, laisser sa face sombre prendre le dessus était un moyen des plus pratique, mais Chisa était... Une alliée ? Après tout, elle était de Pallengad. Et s'il perdait la tête maintenant, qui sait s'il n'irait pas égorger deux ou trois autres citoyens... Heureusement elle ne remua pas assez le couteau dans la plaie pour le faire totalement sortir de ses gonds, et de toute façon cette partie de la ville était assez vide, sauf peut-être une place non loin...

Toujours à la recherche d'une solution pour échapper aux flammes de la tortionnaire, le soldat s'arrêta un moment sur cette réflexion. Une idée -certes folle, mais la seule qu'il avait à présent- germait dans son esprit. Il connaissait un commerçant de cette petite place, un homme bien spécial qui pourrait lui donner un coup de pouce pour apaiser la jeune femme. Changeant du tout pour le tout l'orientation de la discussion, il s'inclina très légèrement :

- Navré, tes affirmations sont justes , j'ai oublié un instant où était ma place.

S'excuser fût comme un baume sur son esprit timide, qui n'avait pas l'habitude de se mettre en avant et encore moins de quereller une quasi-inconnue de la sorte. Au fond, cela n'entacha même pas son honneur ; Après tout, les premières choses que l'on apprenait à l'armée étaient de se soumettre et de garder tête haute face aux humiliations. A côté de ce qu'il avait pu subir, cette riposte sensée de la part de Chisa n'était que goutte de pluie dans l'océan. Évidement sa vraie nature voyait le choses d'une toute autre façon, révoltée, mais l'heure n'était pas à la chamaillerie alors autant laisser ses façons de chien à la botte de l'armée lui sauver la mise. Après une brève hésitation, il se résolut à utiliser la seule idée qu'il détenait, histoire de ne pas la quitter en sachant pertinemment qu'une tortionnaire, là dehors, attendait le moindre faux pas de sa part pour lui faire payer ses dires. Alors il continua sur sa lancée :

- Au risque de me faire cracher au visage, je te préviens tout de même que sur la place un peu plus au nord il y a un excellent guérisseur... pour ta main...

Bien, c'était dis. Quoi de mieux qu'un conseil avisé pour se sortir d'une situation de conflit ? A présent il ne lui restait plus qu'à faire demi tour et- quelques cris parvinrent d'une ruelle adjacente, accompagnés de bruits de pas frénétiques. Rompu à l'art du combat sur le terrain, et donc aux attaques surprises, Yukio dégaina son épée par pur réflexe en faisant volte-face... Et il eut bien raison. Sept hommes armés débarquèrent, et ce n'étaient pas des soldats. Le foulard sombre qu'ils portaient, cachant la partie basse de leur visage, montrait qu'il appartenait à un des clans de voleurs qui sévissaient dans la ville. D'ailleurs, deux d'entre eux portaient des sacs qui semblaient bien lourds, sûrement remplis d'or, joyaux et autres objets de valeur qu'ils pourraient revendre au marché noir. Le soldat avait compris tout cela d'un regard, car il avait à une époque été affecté à la protection intérieure de la ville, et connaissait aussi les règles de ses gangs sans pitiés. La plus importante pour la situation présente lui vint à l'esprit. Pas de témoins.

Les lames s’entrechoquèrent avec fracas. Son opposant était une sorte de croisement entre l’humain et le gorille dont la peau était totalement recouverte de tatouages agressifs. Tout en parant le violent assaut, Yu jeta un coup d’œil en arrière. Ceux qui transportaient le butin partaient à l’avant, encadrés par deux autres. Il n’en restait donc plus que trois… enfin, "plus que", c’était beaucoup dire. Chisa avait une main en mauvais état et tous les tortionnaires n’étaient pas des combattant, car leur talent était avant tout de faire souffrir un être enchaîné. Pour l’heure, Yukio s’acharna sur le colosse en espérant qu’elle saurait se défendre et, si ce n’était pas le cas, qu’elle sache tenir les deux autres à distance le temps qu’il se débarrasse de son adversaire. Sentant l’adrénaline du combat monter en lui, le soldat afficha un rictus mauvais en coupant un bras à la brute qui se battait sans assez de maîtrise pour qu’il inquiète un combattant tel que lui. Cela ne serait pas long…

Chisa n'osait pas le croire, il resta la à la regarder s'enerver sans rien dire. Il absorbait chacune de ses paroles, buvait chacuns de ses mots blessant, s'étouffait sous la colere de la jeune tortionnaire et pourtant il ne fit aucun geste ni aucun sons pour l'arreter. Interieurement il devait avoir du mal mais physiquement il essayait de rester droit. Il avait une posturne fiere et pourtant discrete, une timidité maladive ou bien trop peu de confiance en lui. Quoi que vu la façon dont elle avait parler et le débit qu'elle avait actionner depuis le depuis, le pauvre garçon aurait eut du mal a ne glisser même qu'un seul mot. Il avait été contraint d'abondonnée sa voix pour se laisser casser les oreilles par la colere et la haine de Chisa...Il pouvait en être fiere car elle était une véritable petite peste! Elle démontait toujorus ceux qui l'approchait, elle rejettait les hommes inconscients qui voulait la conquérir, injuriait les sulbalterne qui ne savaient pas travail, et torturait ceux qui lui résistait...Dominatrice dans l'âme, elle était difficilement controlable.ça devait être aussi une des raisons pour laquelle on l'avait choisit pour se métier. Elle était dure, difficilement influencable et très doué quand il s'agissait de faire parler. Que de qualité pour un métier aussi...Abjecte ? Ou simplement necessaire ?

Chisa soupira et relacha la pression dans ses muscles tendues par l'enervement et le stress. A quoi bon se rebeller contre lui ? Apres tout son cher et tendre était mort et enterrer, s'enerver sur quelqu'un d'autre ne l'aiderait pas a la ramener a la vie ni même a lui parler...Ou était donc passé sa gentillesse et sa douceur qu'elle avait possedée ? Sa petite âme d'enfants s'était elle envolée auprés de lui ? Sa responsabilité et sa maturité devaient l'avoir quittée...Fixant son regard toujours aussi froid sur son interlocuteur elle le laissa parler ne repondant même pas à sa premiere phrase car elle savait qu'elle avait eut tord et qu'il n'atait donc pas necessaire de revenir la-dessus. Apres tout la fierté ,même chez une femme, est quelque chose d'important.


Chisa allait se détourner mais des bruits familiés se firent entendre. Des cris , des pas précipités et sept hommes armés tournerent l'angle de la ruelle. La tortionnaire vit du coin de l'oeil le soldat dégainer, il se tenait pret au combat comme tout bon membre de l'armée préparé à toutes situations. Chisa observa les brigands d'un regard étonné. elle croyait que se genre de pirates n'existaient plus...Pouvait on croire que des gens volaient encore de cette façon ? Elle devrait peut être sortir plus souvent de chez elle.

Le sang gicla sur le sol, et un bras tomba...le combat était ouvert et aucune pitié ne serait donné pour ses hommes. Ils souffriraient soit par la lame de son alliés improvisé ou soit par la durté de son fouet.D'un geste fluide, Chisa déroula le long fil de cuir et attrapa une des jambes d'un attaquant pour le mettre à terre avant de recuperer "son arme" et de fouetter l'autre au visage avec force.Le sang coula et l'oeil du coupé. Même d'une main, elle arriverait a se défaire de ses adversaires....Le cri qui s'échappa de l'homme blessé procura une legere sensation de plaisir, son métier était comme assez joussif...

Sa lame tournoyait sans que sa trajectoire ne paraisse vraiment avoir de logique, mais lorsqu’elle frappait c’était avec une efficacité certaine. Comme toute activité pratiquée quotidiennement depuis des lustres, le combat était devenu pour Yukio un automatisme. La brute qui lui tenait lieu d’adversaire semblait trop compter sur sa force démesurée, aussi elle ne fit pas long feu face au déchainement féroce de Yukio. Qu’est-ce qu’un simple membre de gang lorsqu’il rencontre un soldat de métier ? Pas grand-chose. Une fois son bras perdu, il perdit complètement la raison, frappant au hasard avec une brutalité sans égale et le regard fou. Un mélange de démence et de terreur s’y lisait. Il avait apparemment compris qu’il s’en prenait pour la première fois à plus fort que lui. Son jeune ennemi prit soin de ne pas l’amocher plus qu’il ne l’était déjà. Il lui suffisait de l’obliger à s’agiter dans tout les sens le temps qu’il se vide de son sang. Technique barbare, technique de guerre. C’était loin d’être un affrontement sur le terrain comme il en avait l’habitude car son opposant n’avait rien d’un Stonefolmien assoiffé de sang mais… le colosse au foulard n’en restait pas moins désireux de l’abattre et seul ça comptait.

Les pavés furent bientôt humides du liquide écarlate qui s’écoulait du moignon de dernier. Il semblait perdre en force peu à peu, consumé par la douleur et affaibli par la perte de sang. Ses mouvements se faisaient plus lents, moins affirmés, et il en vint même à tenter de fuir. Yukio se stoppa net, le laissant tituber en grimaçant à sa guise. Ce n’était pas la peine de le poursuivre. Il n’irait pas loin. Il n’alla pas loin. Son corps massif s’écroula à 5 mètres à peine de Yu’, qui avait fait volte-face. Autre chose que le sort de son adversaire le préoccupait maintenant : celui de Chisa. Celle-ci semblait pourtant ne pas trop être en danger pour le moment. En effet, elle avait déroulé son fouet, une arme mortellement efficace surtout destinée à faire souffrir, et attiré un ennemi à elle… L’air terrible qu’elle abordait promettait une fin terrible à ce dernier. C’était une tortionnaire avant tout, ne pas l’oublier. Bientôt, le pauvre homme devint borgne… et Yukio faillit le devenir. En effet, un autre gars du gang fondit sur lui couteau en avant, bien décidé à venger son camarade qui agonisait dans un coin. Le soldat ne dût qu’à ses reflexes aiguisé le fait qu’il s’en sortit indemne et non à demi-aveugle. Son esquive improvisée lui fit malgré tout perdre l’équilibre et il manqua de glisser sur un pavé couvert de sang. Son nouvel adversaire en profita pour l’atteindre aux côtes mais il répliqua bien vite sans se soucier de son égratignure. Et l’attaque qu’il lui affligea en retour n’avait rien d’une égratignure…

Yukio réussit à lui assener un violent coup de coude à la nuque qui le calme un moment et profita de se répit pour vérifier où en étaient les choses. Les deux hommes portants le butin s’étaient évaporés, et c’était tant mieux. Ne restaient plus que le gorille inanimé, le borgne, celui qui attaquait Yu’ et… Où était le dernier ? Il n’eut pas le temps de le trouver des yeux que son attention dut se reporter sur la lame qui le frôla. Reparti dans sa danse guerrière, il ne vit pas le petit gaillard perché sur une charrette, non loin, qui encocha sa première flèche. La pointe aiguisée du projectile menaça Yukio avant de décider qu’il bougeait trop et de se tourner vers Chisa. Lorsqu’il l’aperçut enfin, la corde avait déjà été lâchée. Le temps qu’il pare un assaut et reprenne son souffle pour la mettre en garde, il était sans doute trop tard pour que cela soit utile.

Et alors ? Il s’imposa cette pensée pour pouvoir finir son propre duel sans se préoccuper de ce qui se déroulait autour. Son épée meurtrière fusa vers le cou du combattant au couteau. Un bruit mat, la tête rencontra le sol puis le corps suivit. Un temps après. Yukio s’élança instinctivement vers le lieu où se trouvait l’archer mais il n’était plus là. Soit il avait décidé de fuir en comprenant qu’ils avaient perdu soit… Avec une légère appréhension, il se tourna vers Chisa.