Hana Inokuma Nanouche • absolute master of the world !
Nombre de messages : 625 Age : 30 PUF/pseudo : Cinderella Localisation de votre perso : Dans les bras de celui qui prendra mon coeur... Petite Phrase : A flower among the flowers of a garden...
« J'ai besoin de ta présence, Le pire des fardeaux est ton absence, Et pourtant tu me l'infliges quand même, Tout ce que je sais c'est que je t'aime. »
Cela faisait combien de temps ? Trop sans doute. Il était parti et elle lui en avait voulu pour l’avoir abandonné. L’inquiétude l’avait rongé pendant de longues semaines… Aucune nouvelle, pas un mot, rien. Hana s’était imaginée les pires scénarios. Et puis un frais matin d’automne, Kyohei était réapparut. Imaginé le soulagement que la jeune fille a peut ressentir à la vue de son frère. Son premier réflexe avait été de lui sauter au cou et de l’embrasser pour être sur que ce n’était pas un mirage ou un rêve, mais… La rancune submergea son cœur et prit le dessus sur toute autre émotion. Pourtant, elle était restée là à l’observer de loin, comme pour veiller sur lui, pour s’assurer qu’il ne repartirait pas de nouveau.
Et la petite princesse avait agit ainsi durant les mois qui suivirent. Elle avait prit soin de ne pas le croisé au détour d’un couloir. Elle évitait autant qu’elle le pouvait de passer à proximité de sa chambre. Mais discrètement, elle l’observait de son balcon quand ce dernier était dehors. Hana avait bien entendu assisté à l’annonce du Roi quand celui-ci fit de Kyohei l’héritier légitime du royaume, mais elle préféra rester en retrait et fut sans doute la seule qui n’était pas allée le féliciter… J’ai besoin de toi Kyohei…
Hana était restée enfermé dans sa chambre toute la journée. Ca ne lui ressemblait pas. Et pour cause, elle songeait. Elle se dit qu’il était peut-être temps d’aller le voir, de lui parler. L’ange noire aimait profondément son frère bien que ce dernier ne l’était pas à par entière. Peu lui importait ce genre de détail. Elle se souvint alors d’une promesse qu’elle lui avait faite. Avant sa fugue, Hana lui avait dit qu’elle serait toujours là pour lui quoi qu’il advienne. Peut-être qu’à ce moment là cela ne signifiait rien pour Kyohei mais ce n’était pas le cas pour elle. Au contraire, et là, elle avait la sensation d’avoir trahit cette promesse.
Accoudée à son balcon, Hana admirait le soleil disparaitre peu à peu à l’horizon. Les nuages avaient revêtis leurs habits orangés. Les ombres commençaient à devenir plus sombres, plus impénétrables. Le couché de soleil était un des plus beaux spectacles de la nature. La jeune fille ferma les yeux l’espace d’un court instant puis inspira profondément l’air tiède du soir. Ca lui fit un bien intense. Il était temps désormais. Alors elle retourna dans sa chambre éclairée par quelques chandelles. Elle se dirigea vers la porte d’entrée. Elle l’ouvrit puis la referma derrière elle. Un long couloir qui semblait interminable se dessinait à ses pieds. Hana prit le chemin qui la mènera à la chambre du prince. A cette heure, il y était certainement.
Enfin. La princesse se tenait devant une immense porte en bois massif. Elle tendit la main afin de cogner trois coups. Elle hésita. Sera-t-il content de me voir ? Non, il ne fallait pas reculer cette fois. Trois coups retentirent dans le silence pesant qui entourait le petit ange. Elle attendit une réponse tout en cherchant quels mots lui dire…
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Sujet: Re: « I hope ... » |PV| Ven 30 Oct - 16:03
[Précision temporelle : ce topic se passe après la fugue/l’annonce mais avant le départ/enlèvement de Kyohei]
Kyohei n’avait pas vu la journée passer. A peine le soleil se levait que l’horizon rougeoyait déjà en baillant. Il avait employé son temps à préparer ses affaires pour son départ du lendemain. Son sac avait été expédié au port de Myridia avant lui. De ce fait, il ferait route les mains vides, attisant ainsi moins les soupçons, et puis, étant plus libre de ses mouvements, il irait plus vite. Il était prêt. Son chemin était tracé dans son esprit en une ligne embrasée dans l'obscurité, et rien ne pouvait alors le dévier de sa route. Quelques heures à cheval, un arrêt chez le seigneur fou, puis il repartait direction la ville neutre où un bateau l’accueillerait à son bord pour d’autres horizons. Il ne partait pas pour toujours, deux ou trois jours tout au plus, quelques heures à l’écart du monde devenu inconfortable du château de Stonefolm. C’est que, depuis l’annonce de Kyoya, rien n’était plus pareil…
Quand Kyohei était arrivé en ces lieux, quittant son village tranquille pour une place de faux noble quasi-anonyme, il était devenu l’inconnu. Puis, peu à peu, il avait trouvé sa place. Enfin, si l’on veut… C’était la place de l’habitant du château de base, à l’égale des autres, avec sa chambre dans le quartier des ‘’tout le monde’’, ses activités d’aristocrate bien élevé… Mais cela ne pouvait pas durer. Le mensonge était trop gros, et le risque trop grand. La compagnie des autre lui avait été arrachée, mais c’était le prix à payer. Depuis que Kyoya avait prononcé ‘’Kyohei est l’Héritier’’… Il était à nouveau l’inconnu. Les regards qu’il croisait avaient changé d’aspect. Les visages pourtant familiers étaient plus distants, différents. Oui, son petit monde s’était bouleversé. Evolution ou régression ? Il saurait à peine le dire. A vrai dire, cela dépendait. Maintenant, son rôle social avait été dévoilé au grand jour. Il ne mentait plus. Il ne jouait plus un rôle. Il était vraiment lui-même. Du moins, c’est ce qu’il aimait à se faire croire.
Mais là n’était pas le problème. Non. C’était les autres qu’il redoutait. Leurs réactions avaient toute été différentes. Il y avait ceux qui avait bondit sur cette ‘’chance’’ à pieds joins. Ainsi, certaines personnes qui ne lui avait jamais adressé la parole ou le méprisaient carrément se retrouvaient à ses pieds, à polir les pavés sur son passage en quémandant une reconnaissance, avec leurs terribles sourires hypocrites de courtisant à qui l’opportunité était tout à fait alléchante et bienvenue. Eux, Kyohei les ignorait prodigieusement. Il allait devoir s’habituer, mais ce n’était rien comparé aux autres… Ceux qui s’étaient sentis trahis. Ceux qui murmuraient avec avidité et mesquinerie, ceux qui le pointaient discrètement du doigt, ceux qui croyaient pouvoir rester invisibles tout en criant leur indignation. Ce groupe de déçus et bouillants d’une colère aux origines assez indéterminées était plus dur à cerner. D’un côté, Kyo’ comprenait leur sentiment : cela devait se passer, il s’y attendait d’une certaine manière… Malgré tout, il n’arrivait pas à oublier leurs silences soudains lorsqu’ils les croisaient, leurs mimiques à peine cachées de rejet… Bref, tout cet ensemble d’échos négatifs lui faisant comprendre leur avis sur la question.
C’était une grande partie pour cela que Kyohei était ravi de partir. Être absent lors des mesquineries, attendre que les rumeurs s’atténuent. Que le choc ne devienne qu’une lointaine nouvelle qui n’en est plus une, raconté au passé antérieur. Au fond, cela rappelait à Kyo’ son brusque départ, des mois et des mois plus tôt. Sa fugue. Mais là, il partait pour d’autres raisons et dans d’autres circonstances. Alors pourquoi ce souvenir se ravivait-il ainsi ? Le jeune prince était dans sa chambre qui se plongeait peu à peu dans le noir. Il s’assit sur son lit, la tête ailleurs. Parce qu’il fuyait là aussi. Il fuyait dans les règles et moins longtemps, mais cela revenait au même. Avec un soupir il s’allongea sur le dos en travers du matelas. Oui, il était devenu un étranger pour tout ceux qu’il croyait connaître… Et qui croyaient le connaître. C’était malheureux, c’était dur, mais cela valait le coup, n’est ce pas… ?
La seule chose qui n’était pas différente était les rapports avec son père. Car sa sœur elle-même… Ah, il détestait penser à ça. Depuis qu’il était revenu de sa fugue, il avait à peine croisé son regard. Parce qu’il n’osait pas, et parce qu’elle ne le voulait pas. Alors il s’était tu. À quoi bon s’adresser à elle ? À peine si elle ne l’évitait dans les couloirs… Et il s’en fallait de peu pour qu’il suive cet exemple. Après tout… C’était de sa faute, n’est-ce pas ? Il avait en quelque sorte brisé un lien. Brisé un serment silencieux. Scellé par le sang commun et quelques instants précieux passés ensemble. Le jour où il était parti… Avait-il seulement pensé aux conséquences sur cette union fragile ? Non, pas vraiment. Et il le regrettait aujourd’hui.
Mais le pire dans tout ça, c’était qu’il abandonnait à nouveau sa sœur. Sans même avoir le temps de lui parler… Ou tout simplement le courage de le faire. Au fond n’était-ce pas elle qui l’avait abandonné la première en détournant son regard ? Non, pas la peine de se mentir. Il était parti bien avant. Il avait fait le premier pas or du chemin, et il le payait aujourd’hui par ce tourment désagréable qui le hantait. Hana… Kyohei se redressa brusquement lorsque des coups légers furent frappés à sa porte. Qui cela pouvait bien être, à cette heure ? Et surtout, qui savait qu’il était dans cette chambre ? Le jeune homme se leva lentement, prenant le temps de deviner qui se cachait derrière le pan de bois massif. La certitude que c’était elle survint sans prévenir. Cela le rendit hésitant. D'un côté, il brûlait d’envie de la voir, de pouvoir lui parler enfin: cela serait sûrement sa dernière chance avant son départ mais en même temps… Il ne tenait pas plus que ça à affronter sa colère. Car oui, il y avait une chance sur deux pour qu’elle se soit rendue ici pour le sermonner. Et l’autre pour s’expliquer calmement, faire la ‘paix’. Cette dernière solution lui ressemblait plus. Hana était de nature souriante et douce… Cette distance qui s’était crée entre eux, cette froideur dans ses quelques mots… Il ne la reconnaissait pas dans ce comportement. Il voulait comprendre...
C’est peut-être l’inquiétude qui poussa Kyohei à ouvrir le battant. Ce stupide morceau de bois verni qui le séparait d’elle… L’ouvrir, c’était comme détruire les base dur mur s’étant construit entre eux. Un premier pas. Il n’eut aucun étonnent à trouver sa sœur devant lui, là, debout, à l’attendre. Du soulagement, peut-être. Leurs regards se croisèrent un instant, mais il n’osa pas s’attarder. Comme par réflexe, il se dégagea du passage et lui fis signe qu’elle pouvait s’avancer, les yeux posés sur la salle et non sur Hana. Mais tout de même, un second pas. - Entre…
Hana Inokuma Nanouche • absolute master of the world !
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Que dire ? Que faire ? Les questions fusent. L’hésitation s’empare de moi. Kyohei, si mon regard s’égard un instant de trop dans le tien, mes membres se tétaniseront et aucun mots ne réussira à parvenir à mes lèvres. Pourtant, je dois essayer. La dernière chose qui séparait les deux êtres liés par le sang venait de disparaitre. Le champ était libre. Le prince lui fit comprendre qu’elle pouvait entrer. Hana pénétra donc dans l’immense chambre qu’occupait son frère. Ce n’était pas la première fois qu’elle apercevait ces murs, mais ses prunelles bleutées semblaient redécouvrir ce lieu. La jeune fille se gardait bien de poser ses yeux sur Kyohei. Elle semblait craindre ce qu’elle pourrait y lire… De la colère ? De la froideur ? Ou… De la tendresse ? Bien malgré elle, ses pupilles interceptèrent celles du jeune héritier l’espace d’une seconde, deux peut-être. Recroiser ce regard qu’elle avait tant vu autrefois lui procura inconsciemment un effet bénéfique. L’ange sombre put y lire la même inquiétude qui la rongeait. Avait-elle à ce point changé aux yeux du prince pour que celui-ci craigne sa réaction ? Hana n’aimait pas cette vision là alors elle s’empressa de la chasser de son esprit. Il fallait qu’elle parle. Qu’elle lui parle. Après tout, c’est bien la princesse qui était venu à lui, et non l’inverse.
Hana ferma très brièvement les yeux afin de laisser parler son cœur. Elle savait qu’en agissant ainsi, chaque mot, chaque geste sera dit ou fait sincèrement et surtout directement. Il était inutile de laisser trainer les choses plus longtemps. La jeune fille avait suffisamment repoussé ce jour et maintenant, elle ne disposait plus que de quelques heures tout au plus. Oui car elle n’ignorait pas qu’après l’annonce de Kyoya, le prince disposait de quelques jours de repos afin de songer loin de la cour, loin de tout… Pourquoi avoir tant attendu ? Ce n’était pas encore trop tard mais presque. Hana savait qu’au retour de Kyohei, beaucoup de choses seront chamboulées. Ce dernier disposera plus autant de temps libre qu’avant ce qui signifie moins de moment à passer en sa compagnie…
« Pourquoi es-tu parti ? » commença-t-elle en détournant le regard afin qui ne puisse apercevoir les larmes qui semblaient monter en elle. « Je me suis tellement fait de soucis pour toi que j’ai bien cru que… »
La gorge serrée, Hana ne put finir sa phrase jusqu’au bout car les derniers mots qui lui restaient à prononcés étaient bien trop sinistres. La jeune fille avait les membres tendus. Elle voulait enlacés son frère, le sentir contre elle. L’amour qu’elle éprouvait pour lui n’avait pas de limite. Sans doute serait-elle prête à donner sa vie afin de sauver la sienne car mourir à la place d’un être cher semble être une fin des plus enviable.
La pièce était sombre et partiellement plongée dans l’obscurité de la nuit. On sentait déjà l’air se rafraichir. Un faisceau de lumière lunaire pénétrait par l’une des hautes fenêtres de la chambre. Cette luminosité presque surnaturelle donnait au lieu une ambiance bien particulière, étrange… Hana faisait tout son possible pour retenir les larmes qui parvenaient toujours plus nombreuses à ses yeux d’azur. Kyohei l’avait abandonné un long moment, puis à son retour, la jeune fille avait gardé ses distances avec lui et le voilà déjà prêt pour repartir de nouveau… Bien entendu, ce n’était pas comparable à la fois précédente mais cela avait les mêmes conséquences sur la princesse car derrières ses apparences de jeune femme au fort caractère se cachait un cœur d’enfant fragile et sensible…
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Sujet: Re: « I hope ... » |PV| Ven 6 Nov - 19:31
[A lire en écoutant du violon.] [Leurs pathétiques plaintes s'accorderont pathétiquement bien à mon pathétique RP.... -.-] [*pense très fort: leridiculenetuepasleridiculenetuepasleridiculenetuepas*] [j'me vengerai]
Hana non plus n’osa lever son regard, au départ. Pas même un instant. C’est alors sans chercher à croiser le sien qu’elle entra dans la vaste pièce. Il devina pourtant, par ses mouvements gracieux de tête, où portaient ses yeux. Il discernait presque ses iris aux variations azurs, teintes des cieux d’un printemps un peu trop frais. Elle détaillait la pièce du regard, comme absorbée par ces tentures familières, ce tapis pourtant maintes fois foulé, et tout ce mobilier de bois précieux qui n’avait jamais changé de place depuis des années… Mais à force fixer sa nuque et ses cheveux de neige, par un malheureux geste du destin, elle se retourna et leurs pupilles s’accrochèrent. Un instant seulement, certes, mais pour Kyohei un instant d’éternité. Il eut le temps d’y lire à la volée une pincée inquiétude qui le toucha, un léger voile de colère qu’il compris, mais aussi peut-être de la crainte qui le laissa plus perplexe… Son nouveau départ ?
Cette vision fut brisée lorsqu’elle ferma les yeux. Kyo’ en eut un pas en arrière, réflexe face à ce trop brutal referment. D’ailleurs, elle fuît à nouveau son regard et posa la question qui lui semblait lui peser sur ses épaules… Devant l’intensité du moment, les mots de sa sœur résonnèrent longtemps à ses oreilles. Il lui semblait de les avoir déjà entendu. Et maintenant qu’il les écoutait vraiment, il su où pareilles paroles avaient été proférées. C’était son esprit, son subconscient peut-être, qui lui chuchotait tout bas ce que pensait Hana. Qui lui posait cette question sans cesse, cette question sans réponse, tourbillonnante et sans fin. Non, à aucun moment il ne l’avait oublié. Elle avait toujours était là, quelque par, à veiller et murmurer ces mêmes sons. Discrète, mais bien présente, comme un lys blanc solitaire dans le coin d’un jardin. En marge, presque invisible, et pourtant, quelque chose faisait qu’elle, et elle seule, retenait l’attention. La fleur était mise en lumière par sa beauté délicate. Pour la question d’Hana, c’était ce lien ténu entre eux, qui avait éveillé ce malaise presque instinctif mais qu’il n’avait dénié percevoir… Un remord ignoré mais pourtant bien présent.
Mais s’inventer une surdité passagère n’était pas la solution. La preuve en fut la seconde phrase de Hana : ’’ Je me suis tellement fait de soucis pour toi que j’ai bien cru que… ’’ Vraiment ? Oui… Elle l’avait dit avec sincérité, de sa voix fluette et presque étranglée. Elle s’était tant inquiétée ? Lui avait-il fait si mal ? Kyohei espéra que ces yeux qu’il n’apercevait plus ne s’emplissaient pas de larmes… A cause de lui. Oh, quelle situation terrible ! Il détestait être dans cette position de fautif sans argument valable pour défendre son erreur. Mais bon, il essayerait. Kyo s’approcha alors d’elle, cherchant cette fois ses prunelles sans vraiment les trouver, mais cherchant aussi ses mots. S’il sentait un élan de tendresse coupable envers Hana, il y avait un fond de frustration qui datait encore de ce jour, ou peut-être cette nuit, où il avait fugué. Cette part coléreuse en lui ressurgit en des mots durs : - Peut-être pour cette raison. Ces interrogatoires, sans cesse… Dès que je mettais un pied dehors, on se posait des questions. On s’inquiète, on râle, à mon retour. Et où tu étais ? Et pourquoi ? Tu aurais dû m’avertir !... Je n’étais pas libre, Hana, mais je le suis encore moins aujourd’hui… Et je voulais connaître l’ailleurs. Peut-être toucher du doigt une vie que je n’aurai jamais. Être Héritier est à la fois une fierté et une lourde responsabilité. Beaucoup en rêvent, sans en savoir les conséquences. Le sacrifice est si grand qu’ils le fuiraient sûrement. Mais personne ne peut l’imaginer avant de l’avoir goûté…
Kyohei eut un instant de doute, se demandant si déballer tout cela maintenant n’était pas une méprise. Quoique, elle voulait le pourquoi du comment… Il reprit alors d’un ton toujours aussi grave : - Tu dois le connaître, Hana, même un peu. Le fardeau du sang bleu. Les barreaux de cette cage dorée… Mais je n’ai pas toujours vécu ainsi. Et dès le moment où j’ai compris tout cela, posant le pied sur la marche du château, j’ai désiré m’enfuir. Absorbé par ses paroles, il eut même un petit rictus en continuant : - Je sais bien que c’est bien lâche, et j’espère qu’on me dira un jour que cette réaction était humaine mais… Je l’ai refoulé. Longtemps. Ce n’est que lorsqu’il y a eu cette… dispute avec Kyoya à propos de – enfin bref. J’ai vu cette brèche s’ouvrir dans le mur de ma prison imaginaire, et ce que j’aperçus de l’autre côté c’était… cette liberté évanouie que je n’aurai sans doute pas d’autre chance de rencontrer. Alors, je suis parti. J’ai emprunté cette ouverture comme on emprunte la voie de l’espoir. Des explications confuses, peut-être, maladroites, sûrement, mais franches.
Le prince regretta bien vite la légère rancœur qui avait tinté ses mots. Il n’arrivait pas à extérioriser cette haine sourde contre le monde entier, ce sentiment d’injustice sans vraiment de racines. Néanmoins ce n’était pas à sa sœur d’en vouloir, il le savait bien. C’est pourquoi il adoucit son ton. - Mais c’est vrai que… Je suis parti sur le coup, sans penser à prévenir… Enfin, je ne devais informer personne, mais toi c’est différent n’est-ce pas ? Gêné, Kyohei passa sa main sur sa nuque en regardant par terre. C’était le moment où il devait s’excuser. Chose qu’il n’avait jamais vraiment sûr faire. Hana lui tournait toujours à moitié le dos, cachant des larmes naissantes, ce dont il ne se doutait qu’à peine. Il ne se risqua pas à l’enlacer non plus. Peut-être qu’il l’aurait fait. L’ancien lui, oui. Mais là... C’est qu’il n’était plus le même. Il y avait l’avant la fugue… Et l’après. Cette évasion avait été une rupture. Et l’annonce une autre. Bien plus terrible encore. La première lui avait permis de d’assouvir son envie de liberté pour le re-concentrer sur son rôle d’Héritier, sa vrai et unique place dans ce royaume. La seconde l’avait permis de prendre cette place. Et non, Kyohei le noble anonyme et Kyohei l’Héritier, étaient deux personnes différentes. Il se demanda une fraction de seconde si sa sœur avait remarqué le changement. Oui, sûrement. Après tout, elle avait frappé à sa porte ce soir là.
Kyo’, après une vague hésitation, posa une main légère sur l’épaule d’Hana. Ses mots ne furent que murmures : - Pardon… Il se sentait gauche, laissant un silence avant de continuer : - Tu m’as manqué. Quelques mots qui suffisaient à tout dire. Dans le monde extérieur, il s’était quelque peu forcé à l’oublier pour ne pas craindre d’avoir fais le mauvais choix mais on n’oublie jamais totalement une personne qu’on aime. Et, au moment où cela refait surface, il faut bien trouver quelque chose à lui dire. Un regard à lui offrir, un geste tendre. Un moyen, quelqu’il soit, pour lui faire comprendre que oui, cette absence il l’avait ressenti. Et que, s’il l’avait crée par un malheureux concourt de circonstance, il ne l’avait jamais voulu. Que, s’il avait su à quel point cela serait douloureux, il aurait tout fais pour l’éviter. C’est tout ce que le prince avait voulu dire par une phrase simple en cachant bien d’autres et cette main tranquille, pas seulement un contact bénin, mais un nouveau pas vers la reconstruction du lien qui s’était fragilisé. Car au fond, il restait avant tout… Kyohei, le frère.
Hana Inokuma Nanouche • absolute master of the world !
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Des explications… Un peu confuses. Frustrées peut-être ? Mais des explications tout de même. Hana commençait à comprendre ce qui avait pu pousser Kyohei à fuir ainsi. La fuite n’était évidement pas une solution. Elle permettait juste une échappatoire de courte durée mais quand on est de nouveau confronté à la réalité des choses et à la conséquence de nos actes, il faut en assumer une responsabilité lourde et bien souvent douloureuse. C’était dans ce cas là qu’était le prince à ce moment. La princesse s’était inquiétée. Plus le temps passait, plus cette peur grandissait en elle jusqu’à la ronger de l’intérieur et à la hanter les nuits. Où était-il ? Était-il blessé ? Ou malade ? Mangeait-il à sa faim ? Dormait-il sous un toit ou bien à la rue, directement exposer au danger que cela engendrait tel le froid et l’insécurité… Trop de questions laissées sans réponse. Aucune nouvelle, rien. Comme une ombre qui soudain s’était volatilisée. Était-ce un cauchemar ? Une illusion dans laquelle elle s’était perdue ? Ça devait être cela. Il fallait que ça soit ça ! Tant prières prononcées aux heures tardives du soir. Tant de larmes versées pour un retour inespéré. Mais où es-tu Kyohei ? Tu… Non, tu n’avais pas le droit de me laisser comme ça. Je pensais que tu serais toujours à mes côtés, que je pourrais me réfugier au près de toi si un danger me menaçait. Tu m’as laissé seule ici… Mais au fond, je ne t’en ai jamais voulu ne serait-ce qu’un seul instant. Pourquoi ? J’ai moi-même du mal à le savoir. Peut-être parce que ce sentiment qui t’a poussé à agir ainsi, oui peut-être que moi aussi je le connais. Qu’il est enfoui au fond de moi mais que je l’ai refoulé de peur de fuir à mon tour. Le poids du rang qui nous est assigné dès la naissance… Il est dur à porter. Mais cela l’est peut-être d’autant plus quand on est malgré tout forcé de vivre sous une fausse identité, une fausse image. Hana la servante ou Hana la princesse tout comme Kyohei le noble anonyme ou Kyohei le prince héritier… On porte le même « fardeau ».
« Je te comprends Kyohei… Et je te pardonne. »
Ces quelques mots étaient comme la suite de sa pensée que ses fines lèvres humides et rosées prononçaient. Elle savait qu'il se sentait coupable. Il culpabilisait mais rien de plus normal après tout… Mais si Hana était venu ce soir-là ce n’était pas pour ressasser indéfiniment ce passé lointain et douloureux. Depuis le retour de Kyohei, elle avait tout fait pour tourner la page, pour effacer ce cruel souvenir qui continuait de la hanter. Et c’est finalement qu’aujourd’hui que la jeune fille aux cheveux d’or comprit pourquoi malgré tant de tentatives désespérées, elle n’y arrivait pas. Il fallait qu’elle le voit, qu’elle lui parle. Il fallait qu’elle se retrouve seul à seul avec lui… Entendre des explications mais surtout pour lui dire que même si cela avait fragilisé ce lien invisible et immatériel mais pourtant si fort qui les unissait, l’amour qu’elle lui portait n’avait en aucun point changé. Il était son grand frère, elle était sa petite sœur. Cela allait bien au-delà d’un simple lien de sang. C’était un lien de cœur, le plus puissant de tous… Mais aussi le plus fragile.
Hana sentit la main du prince se déposer délicatement sur l’une de ses épaules. Elle eut comme un frisson qui traversa son corps dans sa totalité. Ce contact… Depuis quand ne l’avait-elle pas ressentit ? Petite, il n’était pas rare de la voir réclamer des câlins à son frère et à lui faire les yeux doux pour qu’il accepte de la prendre sur son dos. Cela avait changé avec le temps… Et avec cette fugue. Kyohei en était lui-même revenu différent. Il avait muri, peut-être trop au gout d’Hana… Comme une autre personne dans un même corps. Il lui avait fallut du temps pour apprivoiser ce « nouveau Kyohei ». Mais elle comprit qu’au fond de son cœur, il était resté le même. C’était dans on esprit que tout avait changé. Elle qui le connaissait mieux que personne était sans doute la mieux placé pour voir cela. Au fond, étant donné le rôle qu’il devait désormais assumer pleinement, cela était mieux… Il fallait un homme à la poigne de fer pour gouverner un tel royaume surtout quand celui-ci est en guerre contre un autre d’une force pour ainsi dire égale. Hana savait qu’ainsi, Kyohei serait de taille à assumer tout ce que cela représentait. Il suivrait les traces de son père, de Kyoya. C’est ce don avait besoin Stonefolm.
« Tu as changé Kyohei… » prononça-t-elle en baissant doucement la tête pour laisser ses prunelles azurées se perdre dans le néant.
Hana, malgré les larmes qui ne cessait de monter en elle, se mit face à son frère et rompit ainsi ce contact physique. Elle hésitait à croiser de nouveau son regard, à y plonger de nouveau ses iris. Que verrait-elle dans ses yeux ? La princesse doutait qu’elle puisse supporter ce regard. Pourtant… Elle le fit. Et c’est à ce moment là que ses larmes lui échappèrent. Une émotion forte, puissante et incontrôlable s’emparait d’elle. Depuis trop longtemps elle avait refoulé sa tristesse, tout son chagrin… Depuis trop longtemps elle attendait ce moment. Le moment où elle pourrait se serrer à nouveau contre son frère. Sentir ses bras l’entourer et former comme un bouclier protecteur que rien de pourrait traverser. Comme un autre univers bien à elle où Hana aimait s’attarder. Alors perdant presque le contrôle de ses mouvements, elle fit un pas, puis un autre vers Kyohei. Plus qu’une distance pour ainsi dire insignifiante les séparaient. Ainsi, elle laissa ses mains de poser sur le torse de Kyohei et son visage vient se cacher dessus du côté gauche. Elle resta ainsi, écoutant les battements de cœur de son frère. Elle respirait son odeur et des images de son enfance envolée réapparurent dans son esprit qui pour la première fois depuis longtemps redevint paisible et calme. Il était là, il était bien là et elle était enfin auprès de lui. Ses larmes coulaient lentement sur ses joues humides.
« Toi aussi tu m’as manqué Kyohei… » Fit-elle en murmurant. « S’il te plait, ne pars plus jamais. Je ne pourrais pas le supporter si cela venait à se reproduire. Je tiens trop à toi pour ça… » Finit-elle en s’agrippant à son frère sans s’en rendre compte.
Le temps soulagera toutes les douleurs et réparera toutes les erreurs…
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Sujet: Re: « I hope ... » |PV| Sam 9 Jan - 0:53
Elle le pardonnait, et c’était tout ce qui importait. Quand elle prononça ces quelques mots qui prouvaient sa compréhension, un soulagement étrange s’empara de Kyohei. Ainsi, tout allait pour le mieux n’est-ce pas ? Le voilà enfin Héritier, et réconcilié avec Hana. Fils et frère, il était redevenu lui-même. Quoiqu’en y pensant, c’était peut-être la première fois qu’il l’était vraiment. N’avait-il pas dû, depuis toujours, renier son rôle, ou plutôt ses rôles, dans ce petit monde ? Mais le voilà à présent qui avait enlevé son masque et effacé ses remords. Kyo’ partirait pour quelques jours de liberté avant de revenir assumer son rôle, et puis c’est tout. Ainsi était son destin, dès le moment où il avait ouvert les yeux sur le ciel, et ainsi serait sa vie. Tout comme sa sœur, ce chemin tracé il n’y échapperait pas. Le voulait-il fuir ? Non, plus maintenant. Il avait eu peur, avait fugué. A présent, il était prêt. Et elle ? Comment vivait-elle tous les bouleversements de sa vie ? Il eut honte quand il se rendit compte qu’il ne lui avait jamais posé la question. Peut-être trop concentré sur sa propre oscillation entre deux voies… Il avait omis les sentiments de Hana. Et voilà, à peine sortis d’une confusion, une autre lui tombait dessus. Mais le pire trouble fut provoqué par les prochains mots qui brisèrent le doux silence.
- Tu as changé Kyohei…
Un gouffre sembla s’ouvrir sous lui. Son cœur eut une suite de battement désordonné avant de reprendre son rythme normal, bien que toujours affolé. Peut-être sentit-elle la tension qui le prit car il resserra un peu sa main sur sa frêle épaule. En tout cas, elle s’écarta pour lui faire face tandis que lui, toujours sous un choc singulier, restait figé. Dans son esprit revenaient à la surface des souvenirs délicieux au goût pourtant amère. Des images de lui, auparavant. Depuis quand cette âcre saveur s’était-elle ajoutée à la recette de sa mémoire ? Quand avait-il cessé d’être celui d’avant… Encore ce dur débat d’évolution. Evidement qu’il avait changé. En même temps que son titre, que le cours de sa vie, et que le regard des autres. Et le regard de Hana. Quand celle-ci chercha le sien, des larmes naissantes y apparurent. Non, pas ça… C’était comme un barrage de tristesse en elle qui cédait à présent. Se déversait alors ce chagrin tant craint par Kyohei.
Elle fit quelques pas. Le mur entre eux c’étaient fissuré, puis brisé avec ce tant attendu pardon. Ne restait plus qu’à couvrir la distance qui les séparait. Ce qu’elle fit, malgré ses hésitations.
Il resta encore un moment interdit, tandis qu’elle se posa contre lui. Un contact tendre et sincèrement familier, mais si lointain… C’était un peu comme cet hier éloigné. Avec les larmes en plus. Et ces mots, à la fois chauds et glacials pour son cœur. Elle ne voulait plus qu’il parte. Mais oui, il partait, presque dans l’instant, et de son plein gré. C’était son choix. Et cette fois-ci, c’était différent : il reviendrait dans quelques jours, calmé et plus apte à remplir son périlleux devoir. A nouveau, Kyo’ la laisserait seule face à la solitude fraternelle. Devait-il hésiter, oui sûrement, mais il en était incapable. Cette perspective de voyage avant de prendre sa place, sa vraie place dans le monde était la seule chose qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie tout de suite. Et ça, le comprendrait-elle ? Oui, c’était sa sœur après tout. Elle le comprenait mieux que personne, aucun doute là-dessus : ils partageaient le même fardeau, et leur destin était similaire. Tout deux l’acceptaient, sans l’avoir voulu, mais l’assumeraient avec fierté. Kyohei sentait même en lui un déferlement de hâte. Bientôt, plus encore que lui-même, il serait celui qu’il avait rêvé d’être. Un jour antérieur à sa peur du trône, il avait admiré son père et envié sa position. Maintenant plus que jamais, Kyoya lui montrait le chemin et, aujourd’hui plus encore qu’hier, il y marchait d’un pas certain.
Ne manquait plus que cette distance avant de s’installer sur son siège d’Héritier. Ce court laps de temps de liberté illusoire qui pourrait finir d’organiser ses pensées. L’instant de réflexion plein d’ivresse insensée qui précédait l’instant où on emboîtait la dernière pièce du puzzle… Et ça, à l’encontre des désirs d’Hana. Il devait lui dire. Passant ses bras autour d’elle, retrouvant cette affection indignement oubliée, il se pencha à son oreille : - Il ne me faudra que quelque jour pour me retrouver. Il l’enlaçait à présent de ses bras assurés. Kyo’ resta ainsi durant quelques battements de cœur et la lâcha pour reculer, presque à regret.
S’il ne souriait pas, son expression s’était adoucie. - Et puis, tu es prévenue cette fois. Il ne pourra rien m’arriver ! Il ne se rendrait compte que plus tard à quel point il avait tord…
Il se détourna pour s’approcher de l’immense fenêtre s’ouvrant sur un petit balcon et lança un regard au loin. Une brume épaisse recouvrait le paysage mais en plissant les yeux on pouvait distinguer les silhouette sombres et imposantes des hauts conifères. Kyo’ passa un doigt sur le carreaux glacé avant d’ouvrit le battant d’un geste soudain. L’air frais et humide s’engouffra dans la chambre, avec une bruine vivifiante. Il s’avança à l’extérieur, son regard parcourant le semi brouillard qui s’étendait devant lui. Il n’eut même pas à appeler qu’une lueur orangée perça le ciel troublé. Peu après, un cri perçant mais mélodieux accompagna l’impressionnante arrivée du phénix. Il sembla apparaître entre les nuages, perçant la noirceur du soir de sa flamboyante présence. Le superbe animal vint élégamment se poser sur le rebord de la barrière de bois, à un endroit déjà quelque peu marqué par ses précédentes venues. A peine ses serres agrippées à son perchoir improvisé, le prince vint à sa rencontre et passa une main légère sur son cou en signe de salut. Puis il se retourna vers Hana, qui se tenait encore à l’intérieur.
- Je crois que tu ne l’avais jamais rencontré… A vrai dire, peu de monde avait eu cet honneur. Le phénix n’acceptait pas facilement de jouer l’attraction de foire. Mais lorsque l’instant était grave ou le lien entre Kyo’ et une autre personne fort, il ne manquait pas d’intervenir. Là, Zeed venait se présenter à Hana, tout simplement. Un signe certain que le lien fraternel s’était ressoudé pour de bon. Kyohei l’invita à le rejoindre sous le ciel gris. Il n’aimait pas le froid, et encore moins la pluie qui risquait de survenir à tout moment mais il avait dû s’habituer car dans ce royaume, le temps était sans cesse mauvais… Il forma du feu dans sa main droite, dans le but de se réchauffer d’abord, puis se rappela que sa sœur avait une affinité avec la pluie. - Le feu et l’eau, hein…
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