Eldenia Sekai ♔
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RPG ~ Manga Médiéval-Fantastique.
 
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MessageSujet: [ Suite ] ( Titre ultra recherché )   [ Suite ] ( Titre ultra recherché ) Icon_minitimeVen 2 Oct - 21:00

Kyohei & Kyoujin...
Ce RP n'est pas super. Toutes critiques acceptées. XD


    Nous marchions depuis plusieurs longues heures, sous une lune qui nous éclairait faiblement le chemin.

    Après avoir quitté la ville, nous avons regardé les lumières de la ville disparaître peu à peu sur l’horizon. Pas un mot n’avait été échangé. Le silence était presque inquiétant. Derrière moi se trouvait Kaoru. Je voyais, de sa main, couler son sang. Il en avait déjà perdu beaucoup et j’avais dû renouveler le pansement de fortune plus de deux fois. A côté se trouvait Aiji et notre prince, sur une autre monture. Lui, il n’avait pas été blessé, à part quelques éraflures, et, c’était celui qui s’en tirait le mieux. Ce blondinet n’avait pas que de la chance avec les femmes. Affalé derrière lui se trouvait Kyohei, ensanglanté. A lui aussi, nous avons dû renouveler son pansement. Mais, pour tout vous dire, s’il mourrait, ça m’aurait fait ni chaud ni froid. Certes, je perdais quelqu’un qui pouvait me renseigner sur beaucoup de chose mais, en même temps, la mort du prince héritier aurait peut-être attiré le roi hors de son château. Sauf si son père n’avait rien à foutre de lui, chose que je doutais fort. Bref, c’est mitigé mais avec un bilan assez positif que nous faisions route vers ma fameuse planque.

    Ma main me faisait mal, mais, j’avais connu bien pire. Oh ça oui, croyez moi. Déjà, le ciel s’éclaircirait. On ne voyait pas le soleil, peut-être dans deux ou trois heures. Il devait être aux environs de cinq heures du matin. Il nous restait une heure et demie de route. Il fallait faire vite, sinon, nous prendrions du retard à cause de la maladie de Kaoru. Déjà que tout ne s’était pas passé comme prévu... Mais, je n’encombrais pas mes pensées avec ce genre de détail. Non, en ce moment, je ne pensais à rien, si ce n’est la route pour ne pas me tromper de chemin. Nous entrions dans le désert. Enfin, le royaume de sable comme certains l’appelle. L’air ici était sec et, à cause des particules de sables qui volaient un peu partout, il devenait parfois irrespirable. Vous l’aurez certainement comprit. Mon chez moi, comme j’aime l’appelait, se trouvait dans le désert. Un endroit sur si vous le connaissez bien. Pour ma part, je connaissais ce « Royaume de Sable » presque par cœur. Chaque cours d’eau, chaque montagnes, chaque oasis, et je connaissais les zones à risques.

    Enfin, après une heure et demie à parcourir le désert, je pris un petit sentier que j’avais moi-même battit. Il était presque introuvable si on ne regardait pas bien. Coincé entre deux grands rochers, il montait doucement et en lacet vers le sommet de la montagne. Heureusement, nous n’irons pas jusque là haut. En milieu de chemin, il y avait une sorte de grotte assez profonde qui se creusait dans la montagne sur une longueur d’au moins dix mètres, avec pour largueur environ 5 mètres. J’avais cherché longtemps afin de trouver l’idéal, et je ne regrettais en rien. Un abri sur, abrité du vent, des tempêtes de sables et, bien sur, des éventuelles attaques. J’y avais construit une porte en bois avec pour office de mur des gros piquets qui montaient assez haut pour qu’on ne puisse pas l’escalader, et qui laissait environ 50 cm pour faire passer la lumière et pour aérer. Je descendis de ma jument, suivit de Kaoru. Je laissai ma jument, sachant qu’elle ne s’en ira pas puis, entra. A l’intérieur, ça sentait un peu le renfermé. Il faut dire que je n’étais pas venu depuis pas mal de temps. L’ombre d’un sourire passa sur mon visage. Je me remémorai les instants ou j’avais construit ce chez moi. Je me souviens bien de la peine que j’avais eu d’amener les quelques draps et couvertures. La peine que j’avais eu à trouver assez de bois pour construire une table, un fauteuil, certes, moches mais, avec la tonne de draps qui le recouvrait, il était confortable. Et bien sur, les étagères qui se trouvait à ma droite, sur lesquelles étaient posées des petits rouleaux de parchemin, soigneusement pliés, avec écrit dessus toutes les informations que j’ai pu avoir, tous les noms que j’ai pu rencontrer, ainsi que tous les plans que j’avais écrit. Sur ces étagères se trouvait d’ailleurs le parchemin qui portait pour titre : « Enlèvement Kyohei – Myridia -. ».

    Je me retournai puis aida Aiji à descendre le prince de la monture. Avec l’aide du blondinet, je le déposais à l’intérieur, sur le sol frai et rocailleux. Je réfléchis un instant puis regarda autour de moi. Ah, c’était là. Je fis quelques pas puis ouvrit un tiroir. Dans celui-ci, il y avait le matériel de premier soin. J’avais prévu ce genre de situation, et, quelques jours avant l’enlèvement, j’avais entreposé le nécessaire dans un tiroir de fortune. Je revins vers le prince puis déposa le tout à côté de lui. Il fallait d’abords laver la plaie. Je pris le récipient dans lequel se trouvait l’eau. Elle ne devait plus être très bonne mais, ça suffirait pour nettoyer. Sur un chiffon, j’y mis une bonne dose puis nettoya du mieux que je le pouvais la plaie du prince. Après quoi, je pris des bandes de pansement digne de ce nom puis l’enroula bien fermement. Après quoi, je pris un drap puis le déposa sur son corps inanimé. Ensuite, je me tournai vers Kaoru.

    « Soigne-toi. »


    J’étais exténué et je n’avais plus la force de rien faire. Baillant, je m’avançai vers le milieu de la grotte. Il y avait les restes d’un feu de bois qui datait de pas mal de temps déjà. Je pris quelques morceaux de bois, les plaçant sur les cendres puis alluma le feu. Il eut du mal à démarrer mais, après quelques minutes, de belles flammes jaunes et bleu s’en élevaient. Je pris quelques couvertures et draps posé dans un coin puis les déposa sur le sol en deux tas de tailles à peu près égales. J’invitais mes Kyoujins à s’assoir. Il l’avait mérité. M’asseyant confortablement dans mon fauteuil, je pris la parole.
    « Dormez, je vous réveille dès qu’il se passe quelque chose. »


    Je n’avais pas l’intention de si tôt. J’avais des tonnes de choses à faire, et, il faut dire que je préférais surveiller moi-même. Non pas que je n’avais pas confiance mais, je ne voulais pas perdre une miette du réveil du prince. On dit dans certains pays qu’assister à un réveil royal est un honneur qui vaut tout l’or du monde. Pensez que c’est un peu pareil mais, pour une motivation différente.
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Kaoru Hinoiri
Précurseur du Pathabsurde



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MessageSujet: Re: [ Suite ] ( Titre ultra recherché )   [ Suite ] ( Titre ultra recherché ) Icon_minitimeLun 5 Oct - 20:20

    [Meuh il est génial ton rp.]


    Le retour fut long. Et pénible. Les nuages avaient finalement permis à la lune d'offrir aux voyageurs une pâle lueur, suffisante pour avancer sans risques. Mais Kao n'en avait rien à faire, car ce n'était pas lui qui tenait les rênes. Lui, il était assis derrière son supérieur, et c'était bien mieux comme ça. Premièrement, il n'aimait pas les chevaux. Ces grands machins avec de longues pattes, c'était plus fort que lui, il ne les aimait pas. Et l'inverse était valable aussi. Le jeune homme montait à peu près aussi bien qu'une grand mère paraplégique, et encore... Mais bon, il apprenait vaguement, à l'occasion. Dans ces conditions, Seiichi, même atteint par la drogue, s'en sortait bien mieux que lui aux commandes de la bestiole. Deuxièmement, il avait vraiment la main en charpie. C'était franchement pas beau à voir : son bandage de fortune était déjà imbibé de sang, bien qu'il l'ait changé depuis peu. La douleur était constante, et Kaoru essayait de s'y habituer, sans succès. Il se sentait las, et avait hâte d'arriver enfin au terminus.
    Bientôt, cette envie devint une nécessité. Le ciel s'éclaircissait, emplissant le jeune homme d'une peur sourde et profondément ancrée en lui. L'aube approchait. Dans quelques heures, le soleil serait là. Et ça, c'était bien pire que faire face à un prince déchainé armée d'une lame de feu. Tout petits, les enfants ont peur du noir. Kao avait peur du jour. C'était même plus que de la simple peur : c'était une terreur qui plombait sa raison, qui glaçait son sang. Tout sauf se trouver dehors lorsque le jour sera là. Tout. Il endurerait les pires souffrances. Il retournerait voir la Demoiselle du port et son couteau les bras ouverts plutôt que d'être à découvert sous les rayons du soleil.
    Il tut cependant son anxiété. Pas besoin de rappeler à ses compagnons qu'il était hors de question de cavaler de jour. Il savait que Seiichi savait. Pas besoin d'en rajouter une couche. Pas besoin, et pas envie. Il tenta de masquer sa nervosité, mais les battements de son cœur le trahissaient. Pourquoi était-il toujours le fardeau ? Il ferma les yeux.
    Le décor avait changé lorsqu'il les rouvrit, ce qui l'inquiéta. Les montures s'étaient engagées sur un étroit sentier montagneux. Quelques pierres roulaient sous leurs sabots, provocant un espèce de léger roulement rocailleux, unique bruit notable aux alentours. De toute évidence, il avait eu une absence. Pas normal. Il se sentait vraiment mal, d'un côté. Il avait la gorge sèche, le front trempé de sueur, et avait l'impression d'avoir les jambes en coton. Seiichi et Aiji n'avait apparemment rien remarqué, et Kaoru se félicita d'avoir tenu en selle. Coup de bol bienheureux, il ne s'était vautré du haut de ce stupide canasson.
    Puis, enfin, l'abri fut en vue. C'était un lieu sûr, bien choisi. Ce qui était normal, connaissant l'architecte. Simple et rudimentaire, et pourtant c'était vraiment un endroit où le jeune homme se sentait bien. Ce fut sans doute la vue de l'aboutissement du voyage qui lui redonna la force de descendre de la jument sans trop de casse. Il était temps, d'ailleurs. La lune était presque couchée. Kao s'empressa d'entrer, se mouvant tel un automate. Il s'assit contre un des murs frais, et soupira. Des murs, un toit. Le soleil n'aurait pas raison de lui. Pour un peu, le jeune homme en aurait oublié le prince. Ça aurait été dommage, d'ailleurs, car après tout, c'était de la faute de cet héritier à deux balles s'il avait une main qui ressemblait à de la patée pour chien.
    Kyohei était toujours inconscient, et c'était bien normal. Lorsque Aiji et Seii le déposèrent sur le sol, Kaoru détourna le regard sans trop savoir pourquoi. Il laissa son esprit dériver pendant que son supérieur pansait les plaies de l'otage. Il fut ramené à la réalité par cette voix mûre et grave qu'il respectait tant. « Soigne-toi. » M'oui, quelle bonne idée. Le jeune homme hocha la tête en silence, puis se releva lentement. Arrivé devant ce avec quoi il était censé se soigner, il grimaça. C'était pas vraiment le grand luxe.
    Il défit son bandage, découvrant à nouveau la plaie. Elle n'était pas très impressionante, mais la lame avait perforé sa main au point de ressortir dans sa paume. Le sang suintait toujours, et Kao se surprit à trembler. Ayant vécu dans sa chambre pendant plus de quinze ans, il n'avait jamais rien connu de comparable. Fermant les yeux, il plongea sa main blessée dans la bassine d'eau. Ce n'était sans doute pas le mieux à faire, mais il en avait besoin. La douleur fusa, immédiate, implacable. L'eau devint rouge. Le jeune Kyoujin souffla un grand coup, puis attrapa de quoi se panser. Il serra aussi fort qu'il put, ce qui donnait un résultat plutôt lamentable. Heureusement, il était gaucher, et parvint à donner à l'ensemble une apparence acceptable, non sans grimacer de douleur.
    Il aurait fallu recoudre la plaie, désinfecter avec de l'alcool, faire bouillir de l'eau pour purifier les futurs bandages... Mais Kaoru n'en dit mot. Il se retira au fond de la grotte, le plus loin possible de l'entrée. L'air était froid, humide, et sentait le renfermé. Mais au moins, le soleil ne l'atteindrait jamais. Il avait emporté les couvertures qui lui étaient destinées avec lui, et se plaça de façon à avoir une vue globale de la scène. « Dormez, je vous réveille dès qu’il se passe quelque chose. » Dormir ? Hors de question. Il tenait à ne rien manquer du réveil de sa majesté. Il s'assit, jetant un bref coup d'œil à sa main qui le lançait douloureusement. Un souvenir impérissable de cette soirée au port en perspective...
    Ne pas dormir avait été plus facile à penser qu'à réaliser. Le jeune homme ne tarda pas à sombrer dans un demi-sommeil agité et fiévreux. La tête enfouie entre ses bras croisés sur ses genoux, il se laissa aller au néant qui lui tendait les bras. Ses songes furent brumeux, mais maintes fois il crut discerner la silhouette fantomatique d'une demoiselle et le regard flamboyant de l'héritier de Stonefolm... Il se réveillait par moment sans trop savoir où il se trouvait, replongeant presque immédiatement dans cette torpeur bienvenue.
    Il se réveilla franchement lorsqu'il sentit que quelque chose se passait. La grotte était plongée dans une douce pénombre qui lui semblait trop lumineuse. Le jeune homme jeta un coup à ses compagnons. Se décala afin d'apercevoir un bout de ce qui semblait être Kyo. Rien n'avait changé, la silhouette de Seiichi paraissant démesurée puisqu'il était dans son fauteuil, le corps immobile du prince, Aiji un peu plus loin, sa chevelure pâle clairement reconnaissable. Le feu allumé par le leader des Kyoujins n'était plus qu'un tas de braises qui luisaient faiblement, et Kao se perdit dans la contemplation de ces rougeoyants vestiges de ce qui avait été une belle flambée. Puis il attendit juste de voir la suite des évènements. Il ignorait combien de temps il avait dormi, mais cela lui avait été bénéfique : il se sentait mieux, même s'il avait à présent bien envie de se remplir l'estomac.
    Sans briser le silence qui régnait dans l'abri, le jeune homme étira ses muscles endoloris par la posture ridiculement douloureuse qu'il avait choisi pour dormir. Il se demandait vaguement dans combien de temps le blessé reprendrait ses esprits. Il s'était quand même fait bien éclater, Kao en avait mal pour lui. Compassion ? Le kyoujin secoua la tête, bannissant ce sentiment qui n'avait pas lieu d'être. C'était pas le moment de regretter ce qui avait été fait. Tapi dans le recoin le plus sombre de la grotte, il n'avait plus qu'à attendre. Attendre le royal réveil du prince déchu.


Dernière édition par Kaoru Hinoiri le Dim 29 Nov - 12:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [ Suite ] ( Titre ultra recherché )   [ Suite ] ( Titre ultra recherché ) Icon_minitimeMar 27 Oct - 22:28

Tout n’était que ténèbres tourbillonnantes autour de lui. Par flash, des bribes de ce qu’il venait de se produire lui arrivaient. Il se souvenait d’images, de sensations. Un cri. Etait-ce le sien ? Il n’aurait su le dire. Tout semblait si proche et si lointain à la fois. Mais si invraisemblable. Non, c’était impossible. Cela ne pouvait pas s’être passé. Et pourtant… Cela était si vrai… Trop vrai.

Premier souvenir. Première illusion vivace.
Une douleur fulgurante au dos, soudaine. Coupant son élan de folie et sa chair d’un même et unique geste. Qui ?... Celui qui se tenait au bout de la main qui lui avait pris la gorge. Celui d’où provenait ce murmure mielleux, narquois, avec une pincée de sadisme :
- Longue vie à l’héritier…
Sûrement le pire instant de ce soir maudit. Kyohei s’écroula sur le pavé humide et glacial. Il tenait toujours fermement son arme. Si inutile. Son embrasement s’éteignit comme une flamme pincée d’un doigt mouillé, avec un petit grésillement malheureux suivit d’une fumée silencieuse. Le jeune homme avait les yeux ouvert sur un néant total. Éteint. Son regard absent se portait sur le ciel obscur. Celui-ci l’engloutissait de son épaisse noirceur. Les cieux endeuillés lui promettaient une bien douce fin. Il suffisait de se laisser aller, de se laisser emporter par ses bras vaporeux. La souffrance était si intense, autant dans son dos d’où s’écoulait un fluide écarlate dans lequel il baigna bientôt, que le sang dans ses veines meurtries qui semblait être devenu feu liquide. Oui. Il irait. Rien n’était plus, tout était nuit.

Second souvenir. Furtive Apparition.
Kyohei avait laissé retomber sa tête sur le côté. Il n’eut pas à rouvrit pas les yeux, ceux-ci étaient restés entrouverts. Sans plus voir. Bien que déconnecté de la réalité, il tenta de comprendre une soudaine agitation. Mais autant son calvaire physique que le poison qui le dévorait de l’intérieur, réfléchir semblait une mission impossible. Ce qu’il comprit restait alors un peu divaguant. Une jeune fille était apparue. Dans une robe d’un blanc éclatant, une frêle silhouette au visage d’ange. Délirait-il ? Oui, sûrement. On ne se balade pas comme ça sous la pluie. Non armée. Et entouré de trois inconnus à l’air pas très sympathiques. Trois. Soit encore un autre survenu pour aider les deux premier à lui faire la peau. Oh, bonheur… Mais elle, non, elle n’était pas là pour ça. C’était tout à fait inimaginable. Pourquoi alors ? Qui était elle ? Un ange de la mort venu prendre son âme ?
Non, là encore. Elle s’en était prise à l’un d’eux. Et des mains se retrouvèrent atrocement mutilées. Si Kyo’ avait un mal terrible à suivre l’action, pas besoin d’être prix Nobel pour comprendre que l’inconnue était en mauvaise posture.

Plus pour longtemps. Dans un regain d’énergie qu’il ne crut même pas tant cela lui parut impossible d’arriver à ce redresser à cet instant, il lança son poignard. Il jeta, comme un ultime espoir, cette arme qu’il tenait encore fermement entre ses doigts tétanisés, en direction de l’Apparition, à ce moment aux prises du dernier venu rebelle de la nuit. Et puis c’est tout. A elle de se débrouiller.
Après un moment qu’il oublia par la suite, Kyo’ reçut un coup violent à la tête. Il ferma enfin les yeux.

La suite ne fut qu’un horrible acharnement chaotique d’images fugaces et désagréables, éveillant à tout moment en lui ce sentiment hostile qu’un poison se faisait le plaisir de s’installer dans chaque parcelle de son corps. Pendant un instant d’éternité.

Tout à coup, Kyo’ ouvrit les yeux. La panique lui coupa la respiration pendant plusieurs secondes. Où était-il ? Ah, oui. Enlevé.
Il décida de rester figé et de reprendre une respiration normale, histoire de ne pas attirer l’attention. Dans son malheur, il avait de la chance : la pénombre lui permettrait de cacher son éveil, du moins encore un moment. Un feu crépitait un peu plus loin. Du moins, quelques braises. Il crut distinguer plusieurs souffles dans la pièce. D’autres étaient là. Eux. Que devait-il faire ? On avait tenté de panser sa blessure, mais même s’il était brave, toute la volonté du monde ne pourrait pas lui permettre de faire plus de trois pas vacillants. Heureusement, il faisait chaud. Une chaleur sèche et bienfaitrice qui lui promit un échappatoire : son feu. D’après l’absence total de vent et la légère odeur de renfermé, ils étaient dans un lieu clos. Il pourrait toujours créer un incendie et les intoxiquer.

Un sourire fiévreux apparu sur ses lèvres. Oui, il le ferait.

Kyohei ne put plus calmer sa respiration laborieuse. Il avait trop mal pour la garder régulière. Ça y est, il était bel et bien éveillé, et les autres le savaient. C’était certain. Le jeune prince s’assit tant bien que mal contre un mur irrégulier. Son regard flamboyant tranchait radicalement avec sa pâleur maladive. Ses ravisseurs allaient être ravis de voir que, loin de l’humidité félonne de la pluie, il ne se laisserait pas faire. Il avait sa fierté, et un rôle à jouer dans l’histoire. Kyo’ ne proféra mot, fixant farouchement droit devant lui un ennemi quasi-invisible. Comme témoignage de sa nouvelle révolte, juste une espèce de joie pas encore tout à fait lucide peinte sur le visage.
Lentement mais sûrement, des flammes naquirent de son corps pour grandir jusqu’à lécher le plafond.
Ils était trois, mais il n’était pas seul. Son feu était allié. Et pas des moindres.
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